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À la découverte des champs de bataille

Chaque enseignant depuis Platon a probablement entendu la même plainte plusieurs fois : « L’histoire, ce n’est qu’une liste ennuyeuse de noms et de dates! » Cependant, pour un certain nombre d’étudiants canadiens, l’histoire militaire de notre pays, c’est bien davantage, grâce aux efforts d’anciens combattants, d’enseignants du secondaire et d’autres adultes qui désirent que les actes posés par nos soldats ne soient pas oubliés. En novembre 2008, par exemple, quelque 1 400 élèves et 200 enseignants d’écoles secondaires sont allés à Ortona, un port stratégique de la côte est de l’Italie où les Canadiens ont mené un combat brutal en 1943 (À Ortona, dans le temps et maintenant, mars/ avril). Ce voyage était l’aboutissement de mois de préparatifs. Quand ces élèves sont arrivés à Orto...
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C’est le temps du concours! Envoyez-nous vos meilleures photos de coquelicots

C’est le moment de prendre votre appareil photo et de vous inscrire à notre concours de photos de coquelicots. Nous sommes à la recherche de belles photos de la fleur qui sert de symbole universel du souvenir. Il n’en tient qu’à vous de décider où vous allez prendre vos photos; dans votre jardin ou aux vieux champs de bataille en Europe du Nord-Ouest. Les gagnants des première, deuxième et troisième place auront l’honneur de se faire publier dans notre numéro de novembre/décembre, à temps pour le jour du Souvenir. Le concours est ouvert à tous nos lecteurs. Cependant, les photos doivent nous parvenir le 18 septembre 2009 au plus tard. Elles doivent aussi être conformes aux spécifications techniques suivantes. Toutes les photos envoyées par courriel doivent l’être en format JPEG et l...
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Où poussent les coquelicots

Épuisé et désespéré du carnage incessant qu’on apportait dans sa salle opératoire de fortune, le major John McCrae, du Service de santé de l’armée canadienne, faisait de son mieux pour garder les blessés en vie pendant les violents combats de la deuxième bataille d’Ypres. McCrae connaissait bien la guerre. Vrai patriote de l’Empire britannique, il avait servi en Afrique du Sud pendant la guerre des Boers en tant qu’officier d’artillerie. Il aimait encore l’artillerie, mais, étant devenu médecin, il avait été appelé à servir où son expertise serait le plus utile. Le 2 mai 1915 lui parvint la nouvelle qu’un de ses amis, le lieutenant Alexis Helmer, qui dirigeait un feu d’artillerie, avait été tué. Helmer était méthodiste mais il n’y avait pas d’aumônier, alors McCrae assista à son ...
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Le coquelicot prend racine

Les explosions causées par l’artillerie et les mines pendant la Première Guerre mondiale ont tellement retourné la terre que le mélange de cultures et de végétation n’arrivaient à croitre. Une fleur sauvage fleurissait toutefois dans cette terre agitée : le coquelicot. Sa couleur rappelait aux soldats le sang versé à même le sol et elle inspira le Canadien John McCrae à écrire son poème fameux Au Champ d’honneur. Le poème a inspiré, à son tour, la campagne du coquelicot de la Légion royale canadienne telle que nous la connaissons aujourd’hui. Chaque année, pendant les deux semaines qui précèdent le jour du Souvenir, quelque 19 millions de coquelicots sont distribués au Canada. Le coquelicot pour revers est un morceau de plastique rouge modelé couvert d’un flocage (qui ressemble à...
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La Victoire Et Son Prix

Les Queen’s Own Rifles of Canada ont débarqué le 6 juin 1944, à la plage Juno, à 8 h 12, presque une demi-heure en retard. La mer était très agitée, beaucoup de soldats avaient le mal de mer, mais les hommes, dont la première vague se composait de deux compagnies dans 10 navires de débarquement, ont touché la terre ferme, à la ville côtière de Bernières-sur-Mer, au pas de course. « Dix navires, s’étirant sur 1 500 verges, ce n’est vraiment pas beaucoup pour une force d’assaut », écrivait le sergent de compagnie, Charlie Martin, par la suite. Sur les cartes, le Queen’s Own était un bataillon : presque 1 000 hommes. Mais sur la plage, au moment crucial, le régiment avait deux compa­gnies, tout au plus 250 hommes, déployé sur plus d’un mille et sans communication entre les navires transpo...
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Centré sur Juno

Les Canadiens qui vont aller en France en l’honneur du 65e anniversaire du débarquement du jour J et de la campagne de Normandie vont trouver beaucoup d’évènements et lieux dédiés à la contribution qu’ont faite les Canadiens en été 1944. Les détails de certaines manifestations étaient encore au stade de la planification au moment où nous allions sous presse, mais une importante cérémonie comprenant le dévoilement d’un monument en l’honneur de la Marine royale du Canada est prévu, le 6 juin à 10 h, au Centre de la plage Juno, à Courseulles-sur-Mer (France). Une exposition temporaire intitulée We Were There (nous étions là-bas), qui racontera l’histoire de 12 anciens combattants canadiens, sera aussi inaugurée à la cérémonie. « Les anciens combattants représentent un échantillon ...
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La Filière Française

CIMETIÈRE MILITAIRE DU COMMONWEALTH, BAYEUX, NORMANDIE, 5 JUIN 1955 : Lise Enguerrand, dos courbé et frêle, était une villageoise pauvre d’un peu plus de 70 ans. Torontois, âgé de 21 ans, j’étudiais à Paris. Nous étions là tous les deux en l’honneur de Stuart Hogarth de Hampton (Ont.). Stu était un sergent canadien de 28 ans tué le 4 septembre 1944, trois mois après l’invasion de la Normandie par les alliés, le 6 juin. Sa mère, une cousine éloignée de la mienne, m’avait demandé de me rendre à ce majestueux jardin affligeant pour la représenter au bord de la tombe. Madame Enguerrand était là, comme chaque semaine, pour épousseter la pierre tombale de Stu et y déposer des fleurs. Elle était là et elle viendrait encore pendant des années, en tant que « mère française » de Stu. Sa ...
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Sur L’eau, Sur La Plage

En début d’après-midi, le 5 juin 1944, nous avons pris le départ de la côte sud de l’Angleterre. Nous n’avons appris où nous allions qu’une couple d’heures après, quand nous avons ouvert les ordres scellés après avoir changé de panne entre le continent et l’île de Wight. Ce n’est qu’alors que nous avons appris où nous allions et, bien que nous ne le savions pas à ce moment-là, l’opération allait modifier le cours de la guerre. Nous faisions partie de la plus grande force terrestre, aérienne et marine jamais combinée et nous faisions voile vers la Normandie (France). Maintenant, en cette année de mon 88e anniversaire, dans le confort de ma maison à Saint-Lambert (Québec), je contemple cette immense période — 65 ans pour être juste — qui sépare mon aujourd’hui de ce jour-là. Bien...
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À Ortona dans le temps et maintenant

Tôt le matin du 25 novembre 2008 : Les grands autocars s’arrêtent un par un dans l’allée étroite qui longe la côte ouest de l’Adriatique. Il fait froid, il y a du vent, et la pluie menace de tomber sur la voute en pierres qui relie l’église de San Donato au cimetière de guerre canadien de la Moro. Pendant quelques secondes entre les arrivées, tout est silence, sauf le bruissement du vent du nord dans les oliveraies et les pergolas couvertes de plantes grimpantes. À cinq kilomètres au nord, sur un plateau qui donne sur la mer et une vallée tranquille, se trouve l’ancienne ville d’Ortona, reconstruite, aux maisons à deux ou trois étages blotties sous la cathédrale San Tommaso. À deux milles environ au sud-ouest, invisible, au bord d’un long ravin, il y a la Casa Berardi où, le 1...
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Un entretien avec Andrew Leslie

Les soldats rentrent chez eux avec d’étranges souvenirs de guerre. Les gens qui voyagent ont tous éprouvé l’envie de revenir avec quelque chose pour montrer qu’ils ont été quelque part. Les soldats font la même chose, mais ils affectionnent des affaires plus curieuses que les tapis ou les T-shirts (bien qu’ils les aiment aussi). « Ceux-là étaient encore chauds quand on les a ramassés », dit le lieutenant-général Andrew Leslie à propos d’une couple d’éclats d’obus atrocement déchiquetés, un peu soustraits aux regards sur la table de réunion de son bureau, au quartier général de la Défense nationale, à Ottawa. Leslie est chef d’état-major de l’Armée de terre, directement sous les ordres du chef d’état-major de la défense, le général Walter Natynczyk et il a passé un bon bout de ...