La Victoire Et Son Prix

Les soldats des North Nova Scotia Highlanders et de la Highland Light Infantry marchent dans l’eau jusqu’au rivage à la plage Juno, peu avant  midi le 6 juin 1944. [PHOTO : GILBERT ALEXANDER MILNE, LIBRAIRIE ET ARCHIVES CANADA–PA122765]

Les soldats des North Nova Scotia Highlanders et de la Highland Light Infantry marchent dans l’eau jusqu’au rivage à la plage Juno, peu avant midi le 6 juin 1944.
PHOTO : GILBERT ALEXANDER MILNE, LIBRAIRIE ET ARCHIVES CANADA–PA122765

Les Queen’s Own Rifles of Canada ont débarqué le 6 juin 1944, à la plage Juno, à 8 h 12, presque une demi-heure en retard. La mer était très agitée, beaucoup de soldats avaient le mal de mer, mais les hommes, dont la première vague se composait de deux compagnies dans 10 navires de débarquement, ont touché la terre ferme, à la ville côtière de Bernières-sur-Mer, au pas de course. « Dix navires, s’étirant sur 1 500 verges, ce n’est vraiment pas beaucoup pour une force d’assaut », écrivait le sergent de compagnie, Charlie Martin, par la suite. Sur les cartes, le Queen’s Own était un bataillon : presque 1 000 hommes. Mais sur la plage, au moment crucial, le régiment avait deux compa­gnies, tout au plus 250 hommes, déployé sur plus d’un mille et sans communication entre les navires transportant un peloton chacun.

Les bombardiers lourds de la Royal Air Force, de l’Aviation royale du Canada et de la United States Army Air Force avaient largué leur charge trop à l’intérieur et manqué presque complètement les bunkers en béton massif du mur de l’Atlantique. L’artillerie des centaines de navires de guerre britanniques, américains et canadiens au large était presque aussi inefficace et les équipages des Typhoons qui avaient reçu l’ordre de bombarder et mitrailler la plage Juno ne voyaient pas grand-chose à cause des nuages. Aucune des positions allemandes principales de la plage du QORC n’avait été frappée.

Les Allemands étaient tout à fait alertes et à leurs armes lourdes. Ce n’étaient pas les meilleurs soldats de la Wehrmacht : c’étaient des hommes d’un certain âge, des appelés peu en­-thousiastes, avec quelques ost-truppens des territoires conquis par les nazis, qui appartenaient au 736e régiment de la 716e Division d’infanterie statique. Mais dans les bunkers presque inexpugnables d’où ils tiraient, ils étaient un problème sérieux pour les Canadiens. Un canon de 88 mm terrible faucha presque tout un peloton de fusiliers avant de se faire supprimer. Une autre demi-compagnie de Cana­diens fut exterminée par une mitrailleuse située dans un grand bunker en béton avant que les survivants se mettent à couvert derrière la haute digue, à 200 mètres de l’eau.

Les pertes étaient lourdes. Jim Wilkins, un fusilier de la Compagnie B, s’était rappelé que son navire de débarquement « s’est arrêté et s’est mis à tanguer brusquement. La rampe est tombée et le chef de ma section, le caporal John Gibson, a sauté dans l’eau au-dessus de la taille sans hésiter.

Il a été tué à quelques verges plus loin.

On était arrivé juste devant un abri fortifié d’où une mitrailleuse nous canardait. On a sauté à l’eau sans hésiter, l’un après l’autre; j’étais le dernier de la première rangée », dit Wilkins. « Où étaient les autres? Il n’y avait que la moitié de ma section; il y en avait qui flottaient (morts ou blessés) dans leur gilet de sauvetage. Mes coéquipiers de mitrailleuse Bren, Tommy Dalrymple et Kenny Scott, étaient juste devant moi quand quelque chose a frappé mon porte-chargeurs. La balle est passée à travers deux chargeurs, dans mon côté et elle est sortie dans mon dos. Kenny était en train de me crier de courir; j’arrive! j’arrive! je lui répondis en criant, s’est rappelé Wilkins. On était dans l’eau jusqu’aux genoux et on entendait une espèce de sifflement tout autour de nous, ainsi que le bruit de la mitrailleuse elle-même. Tout à coup, quelque chose m’a atteint au côté de la jambe droite et puis une balle m’a frappé en plein centre de la cuisse droite et causé une fracture ouverte. À ce moment-là, je me suis retrouvé à plat ventre dans l’eau; j’avais perdu mon fusil, j’avais plus de casque […]. L’homme à côté de moi était mort en quelques minutes.

Tout ce temps-là, on regardait la mitrailleuse qui tirait au-dessus de nos têtes sur le reste de notre peloton et de notre compagnie, et puis le sergent de notre peloton, un de mes amis, qui avait refusé l’offre de devenir officier pour rester avec nous, a été tué devant moi. »

Ce qui a fait toute la différence, ce qui fait qu’en fin de compte le débarquement des Queen’s Own à la plage Juno a triomphé, c’est le courage des soldats canadiens. Les fusiliers qui avaient survécu aux premières rafales des mitrailleuses se sont mis à tirer et ont tué les défenseurs de la Wehrmacht et puis trois hommes ont mis la mitrailleuse qui avait blessé Wilkins hors d’état de nuire en lançant des grenades dans les embrasures du bunker. Le régiment de Toronto n’allait pas se faire repousser.

* * *

La décision d’envahir la France avait été prise par le président états-unien Franklin Delano Roosevelt et le premier ministre britannique Winston Churchill à la Conférence de Québec, en aout 1943. Les deux chefs d’État alliés savaient que la seule manière de vaincre l’Allemagne nazie, c’était d’envoyer de grandes armées en France et qu’elles foncent vers le Reich hitlérien. Ils donnèrent le commandement supérieur au général états-unien Dwight D. Eisenhower et celui des forces terrestres au général britannique Bernard L. Montgomery.

L’assaut, une opération immense et complexe appelée Overlord, comprendrait cinq divisions de fantassins et des unités blindées appartenant à trois nations, lesquelles débarqueraient sur cinq plages de la côte normande, ainsi que trois divisions aéroportées sur les flancs. Il fallait coordonner des milliers d’avions et presque 7 000 navires, placer les hommes et l’approvisionnement aux bons endroits, et réaliser un programme de déception compliqué. En 1944, les alliés avaient une certaine expérience des invasions contre une côte défendue et les leçons apprises grâce au désastre cana­-dien à Dieppe deux ans auparavant avaient été digérées : il fallait un bombardement aérien et naval dense; l’assaut devrait avoir lieu sur les plages plutôt que dans un port défendu; et il fallait absolument employer des véhicules blindés et des navires de débarquement spéciaux.

Les fusiliers canadiens W.T. Orton et H.H. Pennell, à bord d’un transport de lance-flammes, sont prêts à tout, près de Vaucelles (France), le 29 juillet 1944. [PHOTO : LT. DONALD I. GRANT, LIBRAIRIE ET ARCHIVES CANADA–PA190811]

Les fusiliers canadiens W.T. Orton et H.H. Pennell, à bord d’un transport de lance-flammes, sont prêts à tout, près de Vaucelles (France), le 29 juillet 1944.
PHOTO : LT. DONALD I. GRANT, LIBRAIRIE ET ARCHIVES CANADA–PA190811

Les cinq plages de l’invasion — surnommées Gold et Sword pour les Britanniques, Juno pour la 3e Division canadienne et la 2e Brigade blindée canadienne, et Utah et Omaha pour les Américains — avaient été organisées pour la défense par un commandant allemand capable et énergique, le feld-maréchal Erwin Rommel, qui avait beaucoup renforcé le mur de l’Atlantique. Tout le monde, Rommel compris, savait que l’invasion allait avoir lieu, mais on ne savait ni où ni quand. En attaquant par mauvais temps et ailleurs qu’au Pas-de-Calais, l’endroit le plus près de l’Angleterre et où le feld-maréchal et les stratégistes ennemis attendaient l’invasion, les hommes d’Eisenhower ont obtenu la surprise tactique.

L’histoire de courage que les Queen’s Own ont tracée était à peu près pareille à celles qu’il y a eu tout le long de la plage Juno et des autres plages de l’invasion. Les obstacles dans l’eau, les mines à la laisse de mer, les mines terrestres, les barbelés enchevêtrés et les armes lourdes intacts malgré le bombardement préliminaire et le plan de feu naval ont tous fait de nombreuses victimes. En revanche, le panache et le courage (et probablement la forte envie de quitter les chalands de débarquement d’infanterie qui tanguaient et bringuebalaient) ont transporté le North Shore (New Brunswick) Regiment, les Royal Winnipeg Rifles, les Regina Rifles, les Canadian Scottish et les chars d’assaut Sherman des 1st Hussars et des Fort Garry Horse de la 2e Brigade blindée canadienne, les régiments canadiens de la première vague, à travers les plages Juno découvertes. La plupart des chars, équipés de double propulsion et dont le dispositif de flottaison devait permettre la navigation, ont atteint la rive en retard, certains ayant coulé dans la mer agitée. Leurs canons, qui tiraient à bout portant, ont servi à soumettre les défenseurs dans les immenses bunkers d’acier et de béton qui résistaient aux assauts de l’infanterie. Soixante-cinq ans après, les bunkers menacent encore les plages, mais, ces jours-ci, les enfants s’amusent à monter dessus durant les vacances d’été.

Ce sont les Américains des 1re et 29e divisions, à la plage Omaha, qui ont eu le plus de difficultés et le plus de victimes, la malchance les ayant placés au mauvais endroit et devant une formation ennemie de première, la 352e division d’infanterie, mais toutes les plages des alliés ont été prises avant la fin de la journée. Les vagues d’hommes arrivaient à terre l’une après l’autre : scènes de chaos organisé, soldats portant de lourds sacs au dos, des armes et des munitions. Certains quittaient la plage rapidement et tombaient sur un combat; d’autres avaient l’occasion de fumer et consommer un repas pigé dans leurs paquets de rations. En tout, le premier jour, les alliés ont débarqué plus de 130 000 hommes, presque 6 000 véhicules, y compris 900 chars et véhicules blindés et quelque 600 pièces d’artillerie. Ils avaient 4 000 tonnes d’approvisionnements en France avant la noirceur et les ingénieurs se mirent vite à construire le Mulberry, havre artificiel brillamment conçu qui allait leur permettre de décharger les approvisionnements pour l’invasion sans port et sans installations portuaires. Mulberry était en état de fonctionner le 9 juin et les cinq plages du jour J ont été reliées avant le 12.

Les victimes du 6 juin avaient été nombreuses, mais, heureusement, il n’y avait eu qu’environ la moitié des 20 000 que les planificateurs alliés avaient prévues. Les pertes des Canadiens à la plage Juno étaient de 340 morts, 574 blessés et 47 prisonniers. Les Queen’s Own ont eu 143 victimes, alors que les morts et les blessés des Royal Winnipeg Rifles et du North Shore Regiment se sont élevées à 128 et 125 respectivement.

* * *

La route des alliés vers la Normandie avait été longue et difficile. Le blitzkrieg nazi de mai et juin 1940 avait pulvérisé les armées britanniques et françaises et il leur avait fallu des années pour y retourner. La première vraie victoire britannique de la guerre contre l’Allemagne n’a eu lieu qu’en novembre 1942, à El Alamein, en Afrique, à peu près en même temps que l’Armée rouge écrasait la Wehrmacht à la bataille épique de Stalingrad. Les Russes s’avancèrent lentement vers l’ouest, leurs forces faisant face à la majeure partie des armées allemandes. Les Britanniques, avec l’aide des États-Uniens, libérèrent l’Afrique du Nord au début 1943 et puis ils envahirent la Sicile, en juillet, atteignant la botte italienne en septembre. La victoire était enfin en vue, mais les Allemands, se battant de manière plus décidée alors que la guerre se rapprochait du Reich, étaient encore formidables. Les Britanniques, les Américains et les Canadiens devaient se rendre en France et commencer la libération de l’Europe de l’Ouest. Leur arrivée eut finalement lieu le jour J.

Des hommes de la 3e Division d’infanterie canadienne, la formation d’assaut, avaient quitté le Canada plus de quatre ans auparavant. La 2e Division, non pas la 3e, avait atterri à Dieppe en aout 1942, mais chaque soldat savait que les Allemands avaient massacré les combattants qui avaient attaqué ce petit port. Un petit nombre parmi les envahisseurs du jour J avaient servi en Italie, où la 1re Division d’infanterie canadienne et la 5e Division blindée cana-dienne se battaient depuis 1943. Mais la plupart des hommes qui ont débarqué à la plage Juno ne s’étaient jamais battus; ils étaient bien entrainés, mais novices. Les soldats voulaient tous retourner chez eux, mais ils savaient que pour revenir au Canada ils devaient passer par les champs normands.

* * *

Les premières contre-attaques ennemies tombèrent sur les Canadiens le 7 juin. Les divisions nazies de panzers, formations bien équipées et bien entrainées, qui employaient habituellement des chars d’assaut de loin supérieurs aux Sherman insuffisamment armés des alliés, avaient été stationnés plus profondément dans le territoire. Les plans complexes de la déception alliée obligeaient l’ennemi de considérer l’assaut en Normandie comme une diversion pour les distraire de la « vraie » attaque au Pas-de-Calais. Mais, là, la 3e Division canadienne allait écoper.

À Buron et à Authie, les North Nova Scotia Highlanders et les chars du Régiment des Fusiliers de Sherbrooke sont tombés sur la 12e Division de pan­zers SS, une formation d’ados de la Jeunesse hitlérienne dirigés par des officiers expérimentés sans pitié et des sous-officiers qui avaient appris la guerre en se battant contre les soviétiques. Les Canadiens furent repoussés, beaucoup d’entre eux, tués ou capturés. Si les Canadiens n’avaient pas haï les SS avant, le meurtre gratuit et délibéré par les jeunesses hitlériennes de plus de 100 prisonniers, pendant les quelques jours qui suivirent, aurait fait en sorte qu’ils les haïssent dès lors.

À ce moment-là, la bataille de Normandie était devenue un combat impitoyable d’attaques et de contre-attaques dont les prix étaient des petits villages et des mètres de terrain. Les Canadiens, dont le nombre augmentait grâce aux 2e et 4e divisions qui arrivaient en renfort ainsi que grâce au 2e Corps canadien commandé par le général Guy Simonds et à la 1re Armée canadienne commandée par le général Harry Crerar, qui prit le contrôle, rendaient coup pour coup pendant les semaines qui suivirent. L’avantage réel des alliés était la quantité : plus d’hommes, beaucoup plus d’avions, plus de chars et plus de canons. Les Allemands avaient l’avantage du terrain. La ville de Caen, qui devait être libérée le 6 juin, ne fut libérée, son centre anéanti par les bombardements, que 33 jours plus tard. La pente douce de la crête de Verrières, qui ne s’élève qu’à 250 pieds, au sud de la vieille ville normande, fut un lieu de massacres pour plusieurs régiments du Canada. Le Black Watch de Montréal y fut presque entièrement anéanti lors d’une attaque brave mais infructueuse de la crête, le 25 juillet, par une douzaine de panzers et l’infanterie méca­nisée. « Les hommes, écrivait piteusement un officier par la suite, étaient on ne peut plus tenaces et rien ne les arrêtait. »

Mais à la fin de la première semaine du mois d’aout, les Américains étaient finalement sortis de leur tête de pont à leur bocage et ils balayaient tout sur leur passage vers le sud et vers l’est. Les Allemands pouvaient être pris dans une immense poche si on réussissait à la fermer. Le 2e Corps canadien, dans les rangs duquel se trouvait une division blindée polonaise, fonçait vers le sud, vers le carrefour crucial des routes de Falaise et Saint-Lambert-sur-Dives, dans le cadre de deux opérations conçues par Simonds, Totalize et Tractable et lancées les 8 et 14 aout. L’attaque comprenait des frappes aériennes par les bombardiers de la Royal Air Force, de l’Aviation royale du Canada et de la United States Army Air Force. Ensuite, les colonnes massives de chars et de transports de troupes blindés — une idée nouvelle conçue par Simonds — étaient déployées pour réduire l’ennemi étourdi. Les opérations réussirent, mais pas aussi bien que le général avait prévu et à un prix en vies canadiennes plus élevé.

Du 8 au 21 aout (quand la brèche de Falaise fut fermée), 1 470 Canadiens ont été tués, certains d’entre eux quand les bombardiers alliés avaient mal visé.

La 1re Armée canadienne avait fermé la brèche de Falaise fermement et finalement, mais pas avant que des milliers d’Allemands se soient échappés vers l’est. Le carnage infligé à l’ennemi était néanmoins terrible. Les forces aé­riennes alliées martelaient les Allemands sans merci pendant que les soldats canadiens et polonais en éliminaient des milliers d’autres. Moins de 200 hommes des Argyll and Sutherland Highlanders of Canada et du South Alberta Regiment de la 4e Division blindée canadienne tuèrent ou firent prisonnier quelque 3 000 ennemis à Saint-Lambert. La 1re Division blindée polonaise fit à elle toute seule 6 000 prisonniers, et elle détruisit 70 chars et 500 véhicules — perdant 1 400 de ses hommes pour ce faire — lors d’une bataille épique à quelques kilomètres à l’est.

Les formations allemandes qui s’étaient battues en Normandie étaient complètement décimées. Quand la bataille de Normandie s’est terminée, la 12e Division SS de panzers, par exemple, qui avait 20 000 soldats et 159 chars le jour J, n’avait plus que 100 hommes sur leurs pieds et 10 chars qui fonctionnaient encore. Bien que 50 000 à peu près s’étaient enfuis, le total des victimes allemandes à la poche de Falaise était estimé à 10 000 morts et 40 000 prisonniers. En tout, l’été en Normandie avait couté plus de 400 000 soldats à la Wehrmacht alors que les alliés en avaient perdu 206 000.

L’armée de citoyens canadiens, tous des volontaires, avait perdu 18 000 hommes pour arracher la Normandie à Hitler. Plus de 5 000 gisent dans deux immenses cimetières à Bény-sur-Mer et à Bretteville-sur-Laize, dans la campagne verte et luxuriante de la Normandie. Cinq mille hommes; dont beaucoup n’étaient que des enfants. La plupart étaient des jeunes durs, survivants de la Crise de 1929 et plus maigres que les Canadiens riches d’aujourd’hui. Comme éducation, en moyenne, ces soldats avaient à peu près une 5e année. Cependant, ils savaient tous, sans exception, que la Seconde Guerre était importante pour le monde, pour le Canada et pour eux. S’il y a jamais eu une bonne guerre, c’est ce conflit, lequel devait être gagné pour détruire l’incarnation du mal qu’étaient Hitler et ses nazis, et pour s’assurer de la conservation de la liberté et de la démocratie.

On pourrait s’attendre à ce que tous les Canadiens connaissent la lutte de 1944 en Normandie. Mais rien de tout cela n’est enseigné dans nos écoles et nombre de nos enfants n’ont presque rien entendu de la guerre. Cependant, la situation actuelle est meilleure que celle d’il y a quelques dizaines d’années. Les cérémonies du jour du Souvenir grandissent chaque année, la Tombe du Soldat inconnu à Ottawa est un rappel constant du sacrifice, le nouveau Musée de la guerre du Canada siège à Ottawa et constitue une importante présence en ligne, et les efforts d’Anciens combattants Canada et de la Légion royale canadienne rappellent aux Canadiens que les combats se poursuivent.

Les soldats canadiens n’étaient pas tous des héros, et rares sont ceux qui étaient des saints. Mais ils méritent tous que leurs compatriotes et tous ceux qui vivent en liberté grâce à leur courage, se souviennent d’eux. Soixante-cinq ans après que le jour J commence la libération de la France et puis de l’Europe de l’Ouest, leurs faits d’armes retentissent encore.

Canadian riflemen W.T. Orton and H.H. Pennell sit ready in a flamethrower carrier near Vaucelles, France, July 29, 1944. [PHOTO: LT. DONALD I. GRANT, LIBRARY AND ARCHIVES CANADA–PA190811]

Canadian riflemen W.T. Orton and H.H. Pennell sit ready in a flamethrower carrier near Vaucelles, France, July 29, 1944.
PHOTO: LT. DONALD I. GRANT, LIBRARY AND ARCHIVES CANADA–PA190811
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