Centré sur Juno

L’incomparable Centre de  la plage Juno, construit  à Courseulles-sur-Mer (Normandie), est un  endroit d’apprentissage  en plus d’être un mémorial.  Vu d’au-dessus, il a l’air d’une feuille d’érable stylisée. [PHOTO : CENTRE JUNO BEACH]

L’incomparable Centre de la plage Juno, construit à Courseulles-sur-Mer (Normandie), est un endroit d’apprentissage en plus d’être un mémorial. Vu d’au-dessus, il a l’air d’une feuille d’érable stylisée.
PHOTO : CENTRE JUNO BEACH

Les Canadiens qui vont aller en France en l’honneur du 65e anniversaire du débarquement du jour J et de la campagne de Normandie vont trouver beaucoup d’évènements et lieux dédiés à la contribution qu’ont faite les Canadiens en été 1944.

Les détails de certaines manifestations étaient encore au stade de la planification au moment où nous allions sous presse, mais une importante cérémonie comprenant le dévoilement d’un monument en l’honneur de la Marine royale du Canada est prévu, le 6 juin à 10 h, au Centre de la plage Juno, à Courseulles-sur-Mer (France).

Une exposition temporaire intitulée We Were There (nous étions là-bas), qui racontera l’histoire de 12 anciens combattants canadiens, sera aussi inaugurée à la cérémonie. « Les anciens combattants représentent un échantillon » des unités de tous les coins du pays qui y ont pris part, dit le président du Centre de la plage Juno Garth Webb.

Courseulles-sur-Mer est une des villes côtières libérées par les Canadiens après leur débarquement, le 6 juin 1944, à la plage Juno. Elle se trouve à environ 20 kilomètres au nord de Caen, une ville importante à l’extrême pour les vétérans de la campagne.

La cérémonie commémorative réglée par la Ville de Courseulles-sur-Mer sui­vra, à 14 h 30, au Monument aux morts et un défilé musical est prévu à 16 h, suivi par une procession aux flambeaux de véhicules mili­-taires, vers 22 h 30.

Les dons ont afflué de tous les coins du pays et la grande ouverture a été émouvante et haute en couleur. Dans les kiosques se trouvent les noms des donateurs. [PHOTO : Dan Black]

Les dons ont afflué de tous les coins du pays et la grande ouverture a été émouvante et haute en couleur. Dans les kiosques se trouvent les noms des donateurs.
PHOTO : Dan Black

Le 5 juin, la veille des cérémonies officielles, des écoliers de Courseulles-sur-Mer, de Graye-sur-Mer et du collège Quintefeuille prendront part à une cérémonie commémorative, à 9 h, à la plage de Courseulles, devant le monument des Winnipeg Rifles. Il va aussi y avoir, parmi les manifestations, une journée porte ouverte et des ateliers commémoratifs au collège Quintefeuille, de 17 h 30 à 22 h et une cérémonie aux chandelles, devant le monument canadien de l’école, à 22 h 30. Le jour se terminera par des feux d’artifices au bord de la mer en l’honneur des libérateurs, qui devrait commencer à 23 h 15. Il y en aura simultanément à 25 endroits, sur 80 kilomètres de côte normande. « Les Français nous ont donné un appui très actif », dit le Canadien Webb, qui est lui-même vétéran du jour J.

Il y a eu plus de 18 000 victimes canadiennes (presque un tiers de morts) pendant les 76 jours de la campagne de Normandie. En combattant vers Falaise, les forces cana­-diennes ont libéré quelque 200 communes. Nombre de ces endroits, dont Buron, Authie et Falaise, démontrent leur gratitude aux anciens combattants qui y retournent.

Par exemple, la Ville de Courseulles-sur-Mer a donné accès à un terrain de 1,5 hectare au Centre de la plage Juno, lequel a été conçu par l’architecte canadien Brian K. Chamberlain.

À son ouverture, le 6 juin 2003, on estimait qu’il attirerait 35 000 visiteurs par année. L’année suivante, 53 500 visiteurs y sont allés et, en 2007, le chiffre a augmenté à 58 000 personnes. Les Français représentaient 30 p. 100 des visites : autant que les Canadiens.

Une des expositions du centre porte sur la vie et la culture canadiennes, ce qui « rend le musée populaire auprès du public français qui n’irait normalement pas dans un musée de la Seconde Guerre mondiale », dit la directrice du centre Nathalie Worthington. Cette popularité est aussi causée par « ce en quoi il est différent des autres musées des plages du jour J ». C’est le seul musée canadien et on y offre des visites guidées de la plage et des restes du mur de l’Atlantique construit par les Allemands pour fortifier l’Europe du Nord-Ouest occupée. Cette année — du nouveau — il y aura des visites d’un bunker allemand.

Une sculpture en bronze, intitulée Souvenir et renouveau se trouve près de l’entrée. [PHOTO : DAN BLACK]

Une sculpture en bronze, intitulée Souvenir et renouveau se trouve près de l’entrée.
PHOTO : DAN BLACK

Un voyage d’Anciens combattants Canada, en novembre 2008, pour commémorer le 90e anniversaire de l’armistice et des contributions des Canadiens à la Seconde Guerre mon­-diale, avait comme instant marquant une promenade à la plage Juno. « Pouvoir se promener sur la plage en Normandie, où mon régiment a été […] sentir moi-même le sol qu’il a foulé, les épreuves qu’il a endurées […] c’est une occasion qui ouvre les yeux, qui réchauffe le cœur. »

Le prix des combats dans cette partie de la Normandie se voit et se ressent encore dans les cimetières militaires du Commonwealth, dont celui de Bény-sur-Mer, près du village de Reviers, le cimetière militaire de Ranville près de Caen et le cimetière militaire canadien de Bretteville-sur-Laize, près de la ville du même nom. Les Canadiens se souviendront aussi du cimetière militaire de Bayeux, un peu plus à l’ouest et du Mémorial de Bayeux.

Cette année, une grande délégation d’ACC, le ministre des anciens combattants à sa tête, doit aller en France commémorer le jour J et la lutte, longue et mortelle, qui a abouti en la libération de la Normandie. Ce pèlerinage du gouvernement canadien va comprendre des visites aux champs de bataille et aux cimetières.

Une exposition permanente au Centre de la plage Juno raconte l’histoire non seulement de la Normandie, mais des efforts canadiens outre-mer pendant l’hiver au front intérieur. Jusqu’au 30 septembre, il y a une exposition spéciale sur le Canada et la campagne d’Italie. Plus de 92 700 Canadiens y ont servi et plus d’un quart d’entre eux en ont été les victimes.

Les commémorations de la campagne de Normandie se poursuivront le 7 juin. À 13 h, au jardin commémoratif canadien du Mémorial de Caen, la Fondation canadienne des champs de bataille règlera des activités commémoratives, y compris une cérémonie de dépôt de couronnes. Le jardin, établi par la fondation, sert à identifier les unités canadiennes qui ont participé à la libération de la Normandie en 1944. Il sert aussi à commémorer les communes normandes libérées par les Canadiens.

Des cérémonies sont aussi prévues, à 14 h, à la plaque qui sert à honorer la libération canadienne de Caen, à la place de l’Ancienne-Boucherie et, à 15 h, à l’abbaye d’Ardenne, où 20 soldats canadiens ont été assassinés par des Allemands, en juin 1944. Les étudiants universitaires du 15e voyage d’études des champs de bataille de la fondation vont déposer des feuilles d’érable au petit monument jardinier au fur et à mesure que les noms seront lus à voix haute.

Par la suite, le 9 juillet, la Ville de Saint-Martin-de-Fontenay devrait dévoi­-ler un monument aux soldats cana­-diens, au Point 67, là où la fondation a établi un observatoire des champs de bataille du sud de Caen. L’endroit, une colline au nord de la crête de Verrières, donne sur les champs de bataille où s’est trouvée la 2e Division canadienne d’infanterie en juillet et aout 1944. On ne sait pas encore, lorsque nous allons sous presse, si le mémorial et la plaque du Toronto Scottish Regiment actuels commémorant le Black Watch seront incorporés au nouveau monument.

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