Articles principaux

Articles principaux

Cap sur l’avenir

En 1945, le ministre de la Marine, Douglas Abbott, annonçait qu’il aimerait avoir « une bonne petite flotte maniable ». D’après certains, cette déclaration était une requête pour créer une force efficace et polyvalente qui, grâce à sa capacité d’accomplir de nombreuses tâches navales, donnerait au gouvernement autant de flexibilité que possible pour répondre aux provocations politiques de l’étranger. Ce que spécifiait Abbott réellement, c’était un paradoxe de pluridisciplina-rité qui allait hanter la marine cana-dienne pendant toute la période de l’après-guerre. Réduire les budgets et les capacités tout en demandant à la marine de réagir à toute une gamme d’imprévus semble irrationnel à première vue, mais c’est ce que les gouvernements canadiens ont fait pendant les 55 dernières ann...
Articles principaux

Les petites corvettes combatives

« Partir à l’aventure et servir ton pays, c’est la baraka assurée, hein? » dit mon épouse en examinant la photo d’un marin de 17 ans avant de la placer sur le numériseur. « Ouah! » Il s’agit d’une remarquable histoire de la Seconde Guerre mondiale. La Marine royale du Canada n’avait que 13 navires en 1939, quand la guerre a éclaté, et le nombre a augmenté jusqu’à 332, devenant ainsi la troisième marine alliée de la guerre. Morley Barnes, de Georgetown (Ont.), était comme la plupart des jeunes gens qui se sont engagés volontairement et qui ont accru le nombre de marins à temps plein de 1 800 à 100 000. La plupart ont pris la mer et ils ont presque tous été employés à bord des corvettes. Ces dernières, profilées d’après les baleiniers pour servir de garde-côtes dans la Marine royal...
Articles principaux

Des esprits en conflit: Blessures de stress opérationnel

Le sergent Shawn Clarke sait à quel point les Forces canadiennes ont progressé au chapitre des traumatismes de stress opérationnel. S’il s’était connu il y a 10 ans tel qu’il est aujourd’hui — un vétéran de la guerre d’Afghanistan souffrant du trouble de stress post-traumatique — il se serait dit « arrête de te plaindre, espèce de lavette! C’est ce que j’aurais dit à un gars comme moi. » Mais les choses ont changé en dix ans, presque du tout au tout. Clarke fait partie d’un nombre croissant de militaires et d’anciens combattants qui récupèrent après un traumatisme de stress opérationnel (TSO) et, comme beaucoup d’entre eux, il n’a pas peur de défier les gens — même les hauts gradés — qui n’ont pas de tact ou de respect pour ceux qui souffrent d’un TSO. « Si j’entends un commentai...
Articles principaux

Pèlerins à l’ombre de la guerre

À 5 h 20, le 16 juillet 2009, sur une plage rocailleuse de France, un groupe de 30 Canadiens lèvent leur verre solennellement, lors d’une cérémonie improvisée, en l’honneur d’un sacrifice fait par leurs concitoyens il y a 67 ans. Le raid du 19 aout 1942 à Dieppe a été le jour le plus couteux pour les Canadiens à la Seconde guerre mondiale : presque 5 000 membres de la 2e Division d’infanterie canadienne y ont débarqué, dans le cadre de l’opération Jubilee. Plus de 3 300 d’entre eux en ont été victimes, dont 913 qui ont perdu la vie. Mille-neuf-cent-quarante-six autres ont été faits prisonniers. « Nous nous souviendrons d’eux », promettent les membres du Pèlerinage de 2009 des leaders de la jeunesse de la Légion royale canadienne. Aucun d’entre eux ne se souvient des évènements horri...
Articles principaux

Les chasseurs de dragons

Au fond du Kandahar, le fantassin canadien moyen ressent envers les démineurs ce que la plupart des gens ressentent envers les motocyclistes de course ou les surfeurs qui nagent avec les requins; il a un regard en coin, les yeux plissés et pleins d’appréciation, et il se pose principalement une question : il est fou, ce type? Quelle personne avec tous ses moyens voudrait s’approcher des explosifs pour les désarmer? C’est une bonne question. Mais enfin; il faut bien que quelqu’un le fasse. S’approcher doucement des bombes n’est certes pas un jeu pour les timorés, mais marcher sereinement à travers un nuage de produits chimiques ou vers une bombe nucléaire réelle, c’est une tout autre chose. Mais, cela aussi, il faut que quelqu’un le fasse. Le présent texte n’est que l’esquisse d...
Articles principaux

Portraits de Normandie : Sept jours avec sept anciens combattants

Le 65e anniversaire du jour J et de la campagne de Normandie est un anniversaire important. Cela fait des dizaines d’années que les troupes ont atterri en se battant et il se pourrait que le monde n’ait plus l’occasion d’y accompagner les vétérans de cette campagne; de se souvenir avec eux. Le 6 juin dernier, le premier ministre Stephen Harper, le Président des États-Unis Barack Obama, le prince Charles, le premier ministre britannique Gordon Brown et le président français Nicolas Sarkozy se réunissaient à la plage Omaha, devant les rangées de croix, pour dire merci. Cependant, même les discours de ce cénacle d’orateurs consommés ne peut se comparer aux simples souvenirs de sept anciens combattants de retour en France, membres de la délégation officielle d’Anciens combattants Canada...
Articles principaux

Un mémorial vivant : au nombre de 100 000

Une grande partie des poèmes les plus connus parmi ceux dont les thèmes portent sur la guerre et sur le souvenir ont été écrits par des hommes ou des femmes qui ont été aux champs de bataille ou qui ont aidé les blessés, les mourants, dans les hôpitaux militaires de fortune. Ce qui est remarquable, c’est que les générations de jeunes canadiens qui n’ont jamais combattu ont cherché, en grandissant, des moyens d’exprimer leurs réflexions et leurs sentiments sur ces mêmes thèmes. Ils ont fait cela à la maison et à l’école. Chaque année, la Légion royale canadienne invite les écoliers à mettre leurs aptitudes littéraires ou en art visuel à l’épreuve, en participant aux concours nationaux qui, ces dernières années, attirent plus de 100 000 élèves. Les compétitions en sont de composition,...
Articles principaux

Face aux tombés

En juin, Solange Saulnier, âgée de 17 ans, de Haut-Rivière-du-Portage (N.-B.), était l’une des deux élèves qui représentaient la jeunesse du Canada au pèlerinage d’Anciens combattants Canada organisé en l’honneur du 65e anniversaire du jour J. Le voyage et les relations qu’elle s’y est faites avec les anciens combattants ont été des expériences inoubliables pour cette ambassadrice de la jeunesse choisie dans le cadre du programme Rencontres avec le Canada. L’histoire de Bernard racontée par Solange Saulnier Mon nom est Solange Saulnier. J’ai 17 ans et je suis originaire de Haut-Rivière-du-Portage au Nouveau-Brunswick, Canada. Dans la semaine du 10 au 15 novembre 2008, j’ai eu la chance de participer à la semaine Le Canada se souvient, au Centre Terry-Fox à Ottawa, dans le...
Articles principaux

Gains doubles aux concours annuels de souvenir

Il semblerait qu’il y a fort peu de chances que les milliers d’élèves canadiens qui conçoivent, réalisent et soumettent une œuvre commémorative aux concours d’affiches et de littérature de la Légion royale canadienne gagnent un prix. Avant que le prix national soit décerné à un élève, il faut qu’il ait remporté la compétition de la filiale, celle de la zone souvent aussi, et puis ensuite celles du district et de la division. Pourtant, dans certains cas, comme dans celui de Natalie Lloyd de Waterloo (Ont.) et dans celui de April McInnes de Glenburnie (Ont.), la victoire, malgré les grandes chances qu’on a contre soi, n’arrive pas une seule fois, mais deux. Ces deux jeunes femmes se joignent à un groupe d’autres gagnants des concours de cette année, des concours qui font partie d’u...
Articles principaux

Le dernier vétéran des plaines d’Abraham

En ce matin de novembre frais et ensoleillé, il y a un Union Jack qui claque au vent. Il est tout en haut de la falaise de Québec où le Saint-Laurent se rétrécit. Les dignitaires se sont assemblés au Jardin des gouverneurs, près du château Saint-Louis, la forteresse où ont logé les gouverneurs de la Nouvelle-France et de l’Amérique du Nord britannique pendant plus de deux siècles depuis Champlain. Nous sommes en 1827 et les personnalités sont ici pour poser la pierre angulaire d’un monument qu’on érige en l’honneur du général James Wolfe et du marquis Louis-Joseph de Montcalm. À la cérémonie, dans tous leurs atours pour l’occasion il y a les officiers supérieurs de la garnison britannique de Québec et les vénérables maitres de la loge maçonnique qui a assumé la responsabilité du mon...