Author: J.L. Granatstein

Nous leurs en sommes reconnaissants, mais qu’ils rentrent
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Nous leurs en sommes reconnaissants, mais qu’ils rentrent

Les Néerlandais louèrent les Canadiens à la libération des Pays-Bas, cela ne fait pas l’ombre d’un doute. Le petit pays avait été terrorisé, brutalisé et affamé par les nazis pendant cinq ans. Les hommes avaient été envoyés travailler dans les usines en Allemagne; les juifs néerlandais avaient été tués dans les chambres à gaz.   Les libérateurs, membres de la Première Armée canadienne, combattirent dans les campagnes et pénétrèrent dans les villes en apportant nourriture, médicaments et liberté. Les Néerlandais, reconnaissants, accueillirent les soldats chez eux à bras ouverts. Cette gratitude reste de mise aujourd’hui où les célébrations annuelles de la libération s’orchestrent autour de défilés d’anciens combattants canadiens et d’hommages dans les grands cimetières canadiens. Il s’a...
Une Grande Victorie
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Une Grande Victorie

L’ATTAQUE À LA CRÊTE DE VIMY, PLANIFIÉE ET MENÉE AVEC PRÉCISION, A REDÉFINI LE CORPS CANADIEN EN TANT QUE FORMATION D’ÉLITE La plupart des Canadiens connaissent le chapitre de l’histoire militaire sur la victoire d’avril 1917 à la crête de Vimy. Certains de nos meilleurs écrivains, journalistes ou historiens, de Pierre Berton à Tim Cook, ont écrit des livres sur Vimy, et l’évènement a été souligné aussi bien dans les manuels scolaires que dans le matériel du gouvernement fédéral pour les nouveaux citoyens, sur notre monnaie et au Mémorial national du Canada à Vimy, en France.   Les célébrations des 90e et 100e anniversaires ont attiré à Vimy des milliers d’élèves du secondaire qui ont collecté des fonds pour leur voyage, et Radio-Canada a consacré des heures de diffusion à la retra...
Combats dans les cratères
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Combats dans les cratères

La bataille des cratères de Sainte-Éloi, en avril 1916, fut un désastre pour la 2e division Au début de l’année 1916, les habiles sapeurs britanniques travaillaient d’arrache-pied pour placer de grosses mines profondément sous les tranchées allemandes. Ils en firent exploser au saillant d’Ypres en Belgique le 2 mars, et la bataille pour contrôler les cratères qui en résultèrent dura à peu près deux semaines.  Six mines explosèrent tôt le matin du 27 mars, anéantissant les tranchées de l’ennemi et les soldats qui les tenaient. Le commandant de la brigade britannique finit par rappeler ses hommes à leur ligne d’origine, disant à son état-major qu’il ne valait pas la peine de tenir l’intérieur boueux de cratères, car ils étaient une cible évidente pour l’ennemi. Cependant, le génér...
La vie au Front
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La vie au Front

Ce qu’on portait, disait et mangeait au front pendant la Seconde Guerre mondiale Sept-cent-cinquante-mille Canadiens ont porté l’uniforme kaki à la Seconde Guerre mondiale. Des hommes de toutes les régions du pays se sont soudainement retrouvés dans des baraquements où ils apprenaient à devenir soldats. La transition n’était pas facile, ils devaient apprendre à défiler, à tirer et à combattre. Les dizaines de milliers d’entre eux qui ont pris part aux combats ont dû s’habituer à la violence et à la mort. Voici un aperçu de ce qu’ils portaient, mangeaient et disaient au front. CE QU’ILS PORTAIENT Tout d’abord, ils mirent leurs vêtements civils de côté. Tout comme en 1914, il n’y avait pas suffisamment d’uniformes pour les premières unités se préparant à partir pour l’étranger. Les bott...
La symétrie de Mons
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La symétrie de Mons

LA REPRISE DE LA VILLE OÙ LA GRANDE-BRETAGNE ET L'ALLEMAGNE S’AFFRONTÈRENT POUR LA PREMIÈRE FOIS Le 4 aout 1914, l'armée allemande mit en œuvre son plan Schlieffen contre la France. Conformément au plan, les deuxième et troisième armées allemandes passèrent par la Belgique pour rejoindre la frontière française. Le 23 aout, elles entrèrent en contact avec le corps expéditionnaire britannique (CEB) à Mons, en Belgique. Le CEB avait débarqué en France six jours auparavant et s’était déplacé vers l'est, où il avait pris des positions le long du canal de Mons. Il résista pendant une journée contre des forces ennemies beaucoup plus nombreuses mais fut contraint d’amorcer une retraite longue et difficile vers Paris. L'avancée allemande fut stoppée à la Marne, et le conflit devint une g...
Comment nous y avons mis fin
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Comment nous y avons mis fin

PERSONNE NE S’ATTENDAIT À UNE TELLE GUERRE AU DÉBUT, ET PERSONNE N’AURAIT IMAGINÉ QUE LES CANADIENS JOUERAIENT UN RÔLE AUSSI DÉTERMINANT POUR Y METTRE FIN. « Quel soulagement pour les parents des garçons en service! » écrivit le Lieutenant Walter Thomas Robus de Norwood, en Ontario, quelques jours après que la Première Guerre mondiale s’était terminée par la reddition de l’Allemagne le 11 novembre 1918. « Et quel soulagement de savoir que les massacres et la souffrance sont terminés. » Robus s’était enrôlé dans le 2e Bataillon (Régiment de l’est de l’Ontario) du corps expéditionnaire canadien en aout 1914. Il fut blessé quatre fois. « Les Canadiens ont fini à merveille, écrivit-il, Mons a enfin été capturée. » Pour Robus, et pour le Canada, le conflit avait été long et dur. Déclenché...
Cinq batailles qui ont façonnée Canada
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Cinq batailles qui ont façonnée Canada

LA GUERRE A FAÇONNÉ LE CANADA. Cette petite phrase ne vient pas souvent à l’esprit des Canadiens, habitués à vivre dans un royaume pacifique, mais elle est certainement vraie. L’avenir de l’Amérique du Nord britannique fut décidé dans les plaines d’Abraham en 1759 et confirmé pendant la guerre de 1812, où le Canada survécut tout juste à l’invasion américaine. Deux grandes guerres mondiales ont montré que le Canada ne plierait devant rien pour vaincre les desseins expansionnistes des kaisers et des dictateurs de l’Axe. Des Canadiens et Canadiennes ont été déployés au combat contre les islamistes qui menaçaient, et menacent encore, les démocraties. Le Canada n’était pas une grande puissance, mais ses militaires, au cours du siècle passé, ont joué un rôle important aux côtés de leurs alliés....
12 Évènements militaires qui ont formé le Canada
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12 Évènements militaires qui ont formé le Canada

Tout le monde aime les listes. Tout le monde fait des listes. Elles sont toujours sélectionnées par la personne, incomplètes et éminemment discutables, mais elles peuvent servir à se concentrer sur des points importants qui risqueraient de passer inaperçus.Cette liste de 12 évènements et enjeux militaires ne se concentre pas sur des batailles importantes, même s’il y en a quelques-unes. Elle ne concerne pas les grands leadeurs, bien que quelques-uns y figurent. Il s’agit plutôt du choix d’une douzaine d’occurrences clés qui ont eu des conséquences militaires à long terme et qui ont façonné le Canada et l’armée canadienne au cours des années qui ont succédé à la Confédération. Je sais bien que certains lecteurs ne seront pas d’accord avec quelques-uns de mes choix, et que d’autres s’...
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« ILS N’ÉTAIENT PAS OBLIGÉS DE MOURIR! » DIEPPE

Au moment de rédiger l’histoire épique de la Seconde Guerre mondiale en plusieurs tomes, Winston Churchill devait faire l’exposé du raid « très controversé » de Dieppe qui avait eu lieu le 19 aout 1942. Il écrivit ceci aux personnes qui l’aidaient à faire des recherches : « Un profane dirait qu’il est tout à fait contre les principes habituellement acceptés de la guerre d’attaquer de front une ville puissamment fortifiée sans s’être d’abord emparé des falaises des deux côtés, et d’utiliser des chars lors d’une attaque frontale partant des plages ». Profane ou pas, Churchill avait entièrement raison, bien sûr. Mais en fin de compte, après les vives protestations de l’amiral lord Louis Mountbatten, architecte du raid, Churchill n’a in-clus presque aucune remontrance dans le récit qu’i...
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Hong Kong

L’histoire du rôle du Canada dans une garnison condamnée racontée par ceux qui y étaient Comment cela avait-il commencé? Le bureau du chef d’état-major général à Ottawa n’était pas très somptueux en aout 1941, mais le major-général Crerar y reçut chaleureusement son collègue de l’Upper Canada College et du Royal Military College. Le major-général Arthur Grasett, commandant à Hong Kong depuis 1938, était en route pour la Grande-Bretagne où il servait dans les Royal Engineers depuis 1909. Les deux vieux amis évoquèrent des souvenirs et bavardèrent, et Grasett parla des défenses de Hong Kong, des façons de les renforcer et du moral de la colonie de la Couronne, remonté en y envoyant quelques bataillons. Tout le monde savait, dit Grasett, que les Japonais qui ravageaient la Chine ne pou...