Author: J.L. Granatstein

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« ILS N’ÉTAIENT PAS OBLIGÉS DE MOURIR! » DIEPPE

Au moment de rédiger l’histoire épique de la Seconde Guerre mondiale en plusieurs tomes, Winston Churchill devait faire l’exposé du raid « très controversé » de Dieppe qui avait eu lieu le 19 aout 1942. Il écrivit ceci aux personnes qui l’aidaient à faire des recherches : « Un profane dirait qu’il est tout à fait contre les principes habituellement acceptés de la guerre d’attaquer de front une ville puissamment fortifiée sans s’être d’abord emparé des falaises des deux côtés, et d’utiliser des chars lors d’une attaque frontale partant des plages ». Profane ou pas, Churchill avait entièrement raison, bien sûr. Mais en fin de compte, après les vives protestations de l’amiral lord Louis Mountbatten, architecte du raid, Churchill n’a in-clus presque aucune remontrance dans le récit qu’i...
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Hong Kong

L’histoire du rôle du Canada dans une garnison condamnée racontée par ceux qui y étaient Comment cela avait-il commencé? Le bureau du chef d’état-major général à Ottawa n’était pas très somptueux en aout 1941, mais le major-général Crerar y reçut chaleureusement son collègue de l’Upper Canada College et du Royal Military College. Le major-général Arthur Grasett, commandant à Hong Kong depuis 1938, était en route pour la Grande-Bretagne où il servait dans les Royal Engineers depuis 1909. Les deux vieux amis évoquèrent des souvenirs et bavardèrent, et Grasett parla des défenses de Hong Kong, des façons de les renforcer et du moral de la colonie de la Couronne, remonté en y envoyant quelques bataillons. Tout le monde savait, dit Grasett, que les Japonais qui ravageaient la Chine ne pou...
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Les Chemins De La Victoire

John Gray, officier du renseignement, est un des premiers libérateurs canadiens à Rotterdam après la reddition allemande. En sortant de la mairie, où il a demandé où se trouvaient les chefs de la résistance de la ville, il voit une dizaine de Hollandais autour de sa jeep. « En m’apprêtant à monter, j’ai vu le reste de notre repas dans une boite en carton : des sandwichs et une tarte. Si ces hommes avaient faim, est-ce qu’on m’en voudrait? » Gray demande alors à un des hommes si la nourriture les intéresse. Le Hollandais « m’a dévisagé d’un air incrédule : si elle les intéresse? » Il s’assoit sur le capot de la jeep où il rompt les sandwichs en petits morceaux pour en donner une petite poignée à chacun. Les hommes mangent lentement, avec un plaisir évident, et lèchent leurs mains pour e...
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La Victoire Et Son Prix

Les Queen’s Own Rifles of Canada ont débarqué le 6 juin 1944, à la plage Juno, à 8 h 12, presque une demi-heure en retard. La mer était très agitée, beaucoup de soldats avaient le mal de mer, mais les hommes, dont la première vague se composait de deux compagnies dans 10 navires de débarquement, ont touché la terre ferme, à la ville côtière de Bernières-sur-Mer, au pas de course. « Dix navires, s’étirant sur 1 500 verges, ce n’est vraiment pas beaucoup pour une force d’assaut », écrivait le sergent de compagnie, Charlie Martin, par la suite. Sur les cartes, le Queen’s Own était un bataillon : presque 1 000 hommes. Mais sur la plage, au moment crucial, le régiment avait deux compa­gnies, tout au plus 250 hommes, déployé sur plus d’un mille et sans communication entre les navires transpo...