« ILS N’ÉTAIENT PAS OBLIGÉS DE MOURIR! » DIEPPE

[PHOTO : BIBLIOTHÈQUE ET ARCHIVES CANADA—C014160]

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Au moment de rédiger l’histoire épique de la Seconde Guerre mondiale en plusieurs tomes, Winston Churchill devait faire l’exposé du raid « très controversé » de Dieppe qui avait eu lieu le 19 aout 1942. Il écrivit ceci aux personnes qui l’aidaient à faire des recherches : « Un profane dirait qu’il est tout à fait contre les principes habituellement acceptés de la guerre d’attaquer de front une ville puissamment fortifiée sans s’être d’abord emparé des falaises des deux côtés, et d’utiliser des chars lors d’une attaque frontale partant des plages ».

Profane ou pas, Churchill avait entièrement raison, bien sûr. Mais en fin de compte, après les vives protestations de l’amiral lord Louis Mountbatten, architecte du raid, Churchill n’a in-clus presque aucune remontrance dans le récit qu’il a publié. En fait, comme on le sait maintenant – grâce à l’étude attentive de l’historien britannique David Reynolds – il fut permis à Mountbatten de réécrire l’ébauche et de la présenter sous un jour presque entièrement positif. Churchill lui-même n’était pas tout à fait sans faute en ce qui concernait le désastre. Reynolds remarque que Mountbatten, « ce flagrant arriviste politique », avait été « ridiculement promu plus que de mesure » par le premier ministre lui-même. Il n’y avait pas de mains propres en 1942, et Dieppe entache encore les réputations; sauf celle des soldats, des marins et des aviateurs qui ont eu le malheur d’être envoyés aux plages pierreuses de la vieille ville portuaire de France en ce jour d’été fatidique.

Les raisons d’effectuer le raid étaient valables. En été 1942, les alliés étaient en train de perdre la guerre. Les Japonais avaient été freinés, pas arrêtés, à la grande bataille navale de la mer de Corail; l’Afrika Korps du feld-maréchal Erwin Rommel était bien installé en Égypte; et l’armée rouge était en décrochage de nouveau devant les panzers qui fonçaient vers Stalingrad. Les alliés n’avaient remporté aucune victoire, et Moscou exerçait une grande pression pour qu’on crée un deuxième front. Le grand état-major américain désirait aussi beaucoup une petite invasion, à objectif limité, en France. Churchill savait que ce serait une erreur. Sans la supériorité aérienne, sans navires adaptés spécialement aux débarquements, sans davantage de troupes bien entrainées, un deuxième front serait cause de calamité. Mais faire quelque chose comme un grand raid en France, à Dieppe : cela aurait pu réduire la pression sur le chef britannique.

DES CANADIENS CAPTURÉS  EN DÉPLACEMENT. [PHOTO : MUSÉE CANADIEN DE LA GUERRE—19900076]

DES CANADIENS CAPTURÉS EN DÉPLACEMENT.
PHOTO : MUSÉE CANADIEN DE LA GUERRE—19900076

La planification du raid de Dieppe, reconnaissance en force, était une mise en œuvre britannique au début, effectuée par le lieutenant-général Bernard Montgomery, commandant au sud-est de l’Angleterre, et Mountbatten, chef des opérations combinées. Cependant, quand des fuites sur la planification atteignirent le lieutenant-général H.D.G. Crerar, il exigea que le raid soit mené par des troupes canadiennes.

Crerar était commandant intérimaire du Corps canadien parce que A.G.L. McNaughton était au Canada en congé de maladie. Il avait été chef d’état-major à Ottawa peu avant, et il croyait qu’il était crucial pour l’opinion publique au pays que le Corps canadien, dont une partie se trouvait en Angleterre depuis presque trois ans, entre en action avant les Amerloques qui n’étaient en guerre que depuis le 7 décembre 1941. De plus, les soldats canadiens voulaient engager une action, car ils étaient fatigués de la même rengaine « oh, c’est un Canadien, il ne va pas au combat » chantée par leur petite amie et les tommys. Bien que peut-être avec réticence, les Britanniques acceptèrent que les Canadiens prennent Dieppe, et Montgomery choisit la 2e Division d’infanterie canadienne et la 1re Brigade blindée canadienne pour l’opération, car d’après lui, en tant que premier entraineur de l’armée britannique, la 2e était la mieux entrainée et la mieux commandée du Corps canadien.

Les Canadiens, leurs officiers jouant un grand rôle dans la planification, s’entrainèrent beaucoup pour l’opération Rutter, comme elle avait été sur-nommée, s’exerçant à des opérations amphibies et augmentant leur formation tactique et physique. Crerar écrivit que les commandants canadiens du raid avaient « dit avoir entièrement confiance en eux pour mener leurs tâches, pourvu que la chance soit un peu de leur côté ». Le 7 juillet 1942, tous les soldats étaient à bord des transports en partance pour Dieppe, mais à cause du mauvais temps et des raids dans les ports par la Luftwaffe, les galonnés annulèrent Rutter. Les soldats amèrement déçus retournèrent à leurs camps, et il eut fallu un miracle pour que l’on ne papote pas dans les bars à propos de la cible que devait être Dieppe.

Des soldats blessés sont débarqués en Angleterre. [PHOTOS : BIBLIOTHÈQUE ET ARCHIVES CANADA—PA183773]

Des soldats blessés sont débarqués en Angleterre.
PHOTOS : BIBLIOTHÈQUE ET ARCHIVES CANADA—PA183773

Le bon sens militaire aurait voulu que le raid soit abandonné. À la place, tous les hauts gradés concernés, britanniques et canadiens, décidèrent que les Allemands ne s’attendraient pas à ce que les mêmes troupes attaquent la même cible. Le raid, dont le nom changea à opération Jubilee, était de nouveau en place.

Le plan avait toutefois été modifié. Les bombardiers lourds prévus pour Rutter ne le furent pas pour Jubilee; la Royal Navy déclina l’honneur d’appuyer l’assaut avec ses cuirassés ou ses croiseurs, et les parachutistes qui devaient sauter sur les flancs furent remplacés par des commandos transportés par bateau. Mais le plan était grosso modo le même : sous une couverture de 74 escadrons de chasseurs et de chasseurs-bombardiers de l’Aviation royale et de l’Aviation royale du Canada, 4 963 hommes des unités d’infanterie de la 2e Division et un régiment de la 1re Brigade blindée canadienne atterriraient à Puys, à l’est de Dieppe, à Pourville, à l’ouest, et sur les galets des plages devant la ville.

Les commandos devaient éliminer les batteries allemandes. Les deux attaques de flanc devaient entrer à l’intérieur des terres pendant que la force principale prenait la ville et établissait un périmètre de sécurité. La ligne serait défendue tout juste assez longtemps pour qu’on puisse détruire les installations portuaires. Ensuite, si tout s’était bien passé, la Royal Navy aurait ramené les attaquants en Angleterre. Crerar était de nouveau d’avis que « pourvu que la chance et que la navigation soient un peu de leur côté », le raid « devrait » se solder par un succès.

Les fortifications sont examinées deux ans après la guerre. [KEN BELL, BIBLIOTHÈQUE ET ARCHIVES CANADA—PA134448]

Les fortifications sont examinées deux ans après la guerre.
PHOTO : KEN BELL, BIBLIOTHÈQUE ET ARCHIVES CANADA—PA134448

Toutefois, le plan était mauvais, si mauvais qu’on aurait pu penser que Dieppe, port où allaient des centaines de vacanciers britanniques par semaine avant la guerre, se trouvait sur la face cachée de la lune. La plage de Puys, où le Royal Regiment of Canada et trois pelotons du Black Watch devaient atterrir, est très petite et elle est dominée par une falaise. La plage principale de Dieppe, l’endroit où devaient débarquer les chars du Calgary Regiment et les fantassins de l’Essex Scottish et du Royal Hamilton Light Infantry (RHLI) (les Fusiliers Mont-Royal en réserve non débarquée), est couverte de galets de la grosseur du poing pouvant gêner le mouvement des blindés. Des falaises abruptes dominent la plage. En outre, l’ennemi avait fortifié le front de mer et les édifices donnant sur l’eau. Il n’y a qu’à Pourville, à l’ouest, que les conditions étaient un tant soit peu satisfaisantes pour le débarquement du South Saskatchewan Regiment (SSR) et du Queen’s Own Cameron Highlanders (QOCHC).

Les Canadiens en confiance mirent le cap sur la France le 18 aout. Le simple soldat Jack Poolton du Royal Regiment of Canada dit que son bataillon avait disposé une arrière-garde. « Personne ne voulait faire partie de l’arrière-garde. On se disputait : je veux y aller, je veux y aller, et tout ça. Non, tu dois rester derrière; et je me rappelle [que le lieutenant] Ryerson a donné un ordre à un gars. Je t’en donne l’ordre […] tu restes. »

Les hommes qui restèrent en Angleterre furent les chanceux, car la chance sur laquelle Crerar comptait se volatilisa presque immédiatement. La flottille du raid tomba sur un convoi côtier allemand, et les coups de feu alertèrent les défenseurs à terre. En conséquence, le débarquement eut lieu en retard, et les défenseurs sur la falaise ont clairement vu les attaquants.

Révérend John W. Foote. [PHOTO : Archives de la Revue Légion]

Révérend John W. Foote.
PHOTO : Archives de la Revue Légion

Ross Munro, de la Presse canadienne, accompagnait les Royals à Puys. « Les Allemands occupaient quelques maisons et abris fortifiés près du haut de la côte [c.-à-d. la falaise] et ils tiraient sur quelques-uns des bateaux, dont celui sur lequel je me trouvais, écrivait-il dans une dépêche en date du 20 aout. Plusieurs rafales de mitrailleuses ont touché les hommes au milieu de notre péniche. La rampe a été baissée pour permettre aux hommes de se rendre à terre, mais ceux qui ont essayé ont été touchés par le feu des Allemands. » La boucherie était épouvantable, et très peu des très braves et très chanceux ont traversé la plage et grimpé la fa-laise. Les survivants, sur la plage, ont brandi un drapeau blanc à 8 h 30; ceux qui avaient escaladé la falaise ont tenu jusqu’en fin d’après-midi.

À Pourville, le SSR débarqua dans l’obscurité et surprit l’ennemi, mais, malheureusement, la RN débarqua une partie du bataillon au mauvais endroit. Le reste, mené par le lieutenant-colonel Cecil Merritt qui fit preuve d’un sang-froid extraordinaire, fut pris sous un feu intense en essayant de traverser la Scie sur un pont. « Venez, il n’y a rien de plus facile », cria-t-il. Merritt mena plusieurs attaques contre les positions de l’ennemi pendant que le QOCHC, dont les cornemuseurs jouaient pendant le débarquement, s’avança de deux kilomètres avant de se replier vers la plage. Merritt organisa alors la défense de la plage et quelques-uns des soldats réussirent à s’échapper sur les péniches de débarquement qui les avaient attendus.

Le pire des malheurs eut lieu sur la plage principale devant Dieppe, où l’ennemi ayant entendu les coups de feu provenant des flancs était prêt. Les chars Churchill du Calgary atterrirent en retard et eurent de la difficulté à avancer quand leurs chenilles se coincèrent à cause des galets. Quelques-uns réussirent à avancer; la plupart furent immobilisés, mais ils continuèrent de ti-rer. Les fantassins atterrirent tout de suite après le mitraillage aérien, mais les Allemands de la falaise et du bord de mer devant la ville se ressaisirent vite et vomirent un feu violent sur les Canadiens. Incroyablement, certains des Rileys atteignirent la ville, mais la plupart des soldats de l’Essex et de la RHLI moururent sur la plage ou se mirent à l’abri comme ils purent. Pire encore, à cause de signaux embrouillés, à 7 h, les Fusiliers du Mont-Royal furent envoyés à terre où ils moururent également en grand nombre.

Lieutenant-Colonel Cecil Merritt. [PHOTO : Archives de la Revue Légion]

Lieutenant-Colonel Cecil Merritt.
PHOTO : Archives de la Revue Légion

Après la reddition à Puys, les Allemands permirent à Jack Poolton de ramasser les blessés sur la plage. « Je suis allé trois fois sur la plage […] pour ramener des blessés. Alors j’ai vu la plage après coup; trois fois. C’était incroyable. Il y avait des bottes avec un pied dedans, il y avait des jambes, il y avait des boyaux, des morceaux de chair, des têtes; oh, c’était incroyable. C’étaient les gars de mon régiment, les gars avec qui je venais de vivre pendant deux ans et demi à peu près. »

Les officiers allemands administraient le coup de grâce à certains des Canadiens blessés à mort. La plupart des blessés moins graves finirent par recevoir des soins adéquats donnés par les médecins militaires ou dans les hôpitaux des religieux, bien qu’il y eût la pagaille pendant les premières heures, et même pendant les premiers jours. Après un voyage en train jusqu’en Allemagne horrible, les prisonniers allaient passer presque trois ans dans les stalags. Les Allemands ayant découvert que les Canadiens avaient reçu la consigne de mettre les prisonniers aux fers, un grand nombre de Canadiens allaient être enchainés dans leurs camps pendant de longues périodes. Un grand nombre de survivants canadiens, à cause du stress du raid et de la capture en plus des longues périodes de mauvais traitements, furent affectés par des problèmes psychologiques qu’on appelle aujourd’hui le trouble de stress posttraumatique.

Un soldat allemand fait signe à des soldats canadiens récemment capturés qui font la queue dans la rue. [PHOTO : CONSEIL RÉGIMENTAIRE DU ROYAL HAMILTON LIGHT INFANTRY]

Un soldat allemand fait signe à des soldats canadiens récemment capturés qui font la queue dans la rue.
PHOTO : CONSEIL RÉGIMENTAIRE DU ROYAL HAMILTON LIGHT INFANTRY

L’opération Jubilee avait été une débâcle. Sur les presque 5 000 Canadiens qui avaient participé au raid, 907 avaient été tués, 586, blessés, et 1 946, capturés. Deux-mille-deux-cents seulement retournèrent chez eux, bon nombre d’entre eux blessés, et beaucoup qui n’avaient pas mis pied à terre. L’Essex Scottish est le régiment qui fut le plus touché, 530 de ses membres ayant débarqué et 52 d’entre eux seulement étant revenus; le Royal Regiment eut 524 morts et blessés et 65 de ses membres seulement survécurent; le RHLI reprit 217 hommes et eut 480 tués et blessés; les autres régiments aussi comptèrent de nombreuses pertes. Dans les airs, les combats les plus nombreux depuis le blitz furent une défaite de plus pour les alliés : 106 avions descendus alors que l’AR et l’ARC ne confirmèrent que 48 victoires. Plus d’un quart des navires déployés par la Royal Navy furent coulés et 550 de ses officiers et matelots furent perdus. Les pertes totales du côté des Allemands s’élevèrent tout au plus à 600, un bien petit prix pour avoir ravagé une grande partie d’une division de fantassins, coulé des navires à profusion et remporté la bataille aérienne. La reconnaissance en force avait complètement échoué. La chance n’avait pas été du côté des Canadiens de Crerar.

Les premiers reportages au Canada pro-clamèrent quand même une grande victoire : « Chacun des objectifs est atteint pendant une incursion de 9 heures en France, déclarait le journal Toronto Daily Star le 19 aout. Mais le choc fut horrible quand les listes sans fin des tués et des blessés furent publiées au Canada. En Grande-Bretagne, Mountbatten et Crerar se mirent rapidement à parler des leçons précieu-ses qui avaient été apprises : des leçons qui allaient bientôt servir à une invasion réussie du continent. Le plan de relations publiques en cas d’échec, dressé en avance par le personnel de Mountbatten, prévoyait une telle réponse.

Le simple soldat Jack Poolton. [PHOTO : GRACIEUSETÉ DE JAYNE POOLTON-TURVEY]

Le simple soldat Jack Poolton.
PHOTO : GRACIEUSETÉ DE JAYNE POOLTON-TURVEY

Comment Jubilee avait-elle échoué? Premièrement, on ne doit jamais compter sur la chance; c’était surtout vrai en ce qui concernait une opération complètement maladroite sans suffisamment d’appui aérien et naval. Il était tout à fait ridicule de la part des plani-ficateurs de ne pas avoir réalisé que la force des Allemands serait placée sur les falaises : où donc l’aurait-elle été? Il était absurde de ne pas avoir essayé la mobilité des chars sur une plage de galets en pente. Les erreurs faites en évaluant la force allemande et les communications défectueuses entre les navires et la terre empirèrent les pertes énormément. Les péniches de débarquement n’avaient pas encore été adéquatement conçues, et l’entrainement des Canadiens, bien que fort supérieur à celui de deux ans avant, n’était pas encore suffisant pour battre la Wehrmacht.

Des années après, on demanda à Kenneth Curry de la RHLI ce qu’il pensait du raid. « Eh bien, quand j’y pense… les larmes me viennent aux yeux. Pour moi, c’est comme si c’était hier. J’ai perdu des amis, et je pense que c’était un gaspillage; un gaspillage de bons soldats et des trois copains que j’avais dans le peloton de mortier. On s’entendait comme des larrons en foire, et quand j’y pense, voyez-vous, ils n’étaient pas obligés d’être tués, ou du moins pas comme ça. Des fois, je me sens très, très amer, mais il n’y a rien à faire maintenant, sauf que j’ai mes souvenirs. Mais certains de ces souvenirs sont […] horribles. Je ne pourrais pas supporter d’en parler, bien qu’ils soient encore dans mon esprit. » Curry dit qu’il avait encore des cauchemars : « Oh! ouais… ils nous restent à jamais… Je les ai toujours. Ils ne sont pas aussi mauvais qu’autrefois, mais je les ai toujours. J’imagine qu’ils vont me rester jusqu’à mon dernier jour. Si ce n’avait été de ma femme qui m’a aidé à travers toutes sortes d’affaires; des fois, des fois c’est sidérant. » Curry demeure fier de son régiment en dépit de tous les morts et de la souffrance : « Je suis vraiment fier de pouvoir dire que j’en faisais partie. Très fier. Mais on devient, nos rangs deviennent… il n’en reste pas beaucoup. »

Un Canadien escorte un Allemand capturé pendant le raid. [PHOTO : BIBLIOTHÈQUE ET ARCHIVES CANADA—PA210156]

Un Canadien escorte un Allemand capturé pendant le raid.
PHOTO : BIBLIOTHÈQUE ET ARCHIVES CANADA—PA210156

Alors que pourrait-on dire du raid de Dieppe d’il y a 70 ans? Il ne fait aucun doute que l’opération fut gâchée et qu’elle a causé bien des malheurs aux familles canadiennes. Le désastre a détruit des régiments, mais la réalisation que les soldats canadiens n’étaient pas encore prêts au combat a mené au perfectionnement de l’entrainement. En outre, les unités ont ensuite reçu un meilleur équipement et la planification opérationnelle s’est améliorée à tous les niveaux. Mountbatten, progéniteur du raid, fut promu et envoyé en Asie du Sud-Est où il en fut le commandant suprême. Montgomery alla chercher sa destinée à El Alamein. Crerar finit par devenir commandant de la Première armée canadienne. La guerre se poursuivit. Il ne resta que la cicatrice béante de Dieppe, ainsi que les rangées de tombes du cimetière militaire canadien de Dieppe.

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