À Ortona dans le temps et maintenant
Tôt le matin du 25 novembre 2008 :
Les grands autocars s’arrêtent un par un dans l’allée étroite qui longe la côte ouest de l’Adriatique. Il fait froid, il y a du vent, et la pluie menace de tomber sur la voute en pierres qui relie l’église de San Donato au cimetière de guerre canadien de la Moro.
Pendant quelques secondes entre les arrivées, tout est silence, sauf le bruissement du vent du nord dans les oliveraies et les pergolas couvertes de plantes grimpantes. À cinq kilomètres au nord, sur un plateau qui donne sur la mer et une vallée tranquille, se trouve l’ancienne ville d’Ortona, reconstruite, aux maisons à deux ou trois étages blotties sous la cathédrale San Tommaso.
À deux milles environ au sud-ouest, invisible, au bord d’un long ravin, il y a la Casa Berardi où, le 1...