Author: Serge Durflinger

Desnazissurle Saint-Laurent
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Desnazissurle Saint-Laurent

Un puissant navire de guerre de l’Allemagne nazie aux grands pavillons frappés de svastikas qui s’aventure effrontément dans le plus grand port du Canada où des Canadiens d’origine allemande lui font bon accueil. Cette scène troublante est bel et bien vraie : Montréal se réveilla face au croiseur Emden en mai 1936. En septembre 1935, le consul général allemand Ludwig Kempff, qui habitait à Montréal, avait demandé à Ottawa l’autorisation pour que l’Emden fasse escale dans la ville du 12 au 18 mai 1936. Il s’agissait d’un « navire-école pour les aspirants de marine » sur le point d’entreprendre une croisière de huit mois en Amérique du Sud et du Nord.  De tels périples visaient à diffuser la propagande nazie et à afficher la puissance croissante de l’Allemagne. Kempff nota que « les visi...
Les zouaves pontificaux
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Les zouaves pontificaux

Les Canadiens à la défense du pape On appelait zouaves les fantassins des régiments français levés en Afrique du Nord dans les années 1830. En 1861, des volontaires français organisèrent une force internationale de milliers de zouaves pontificaux pour protéger les États pontificaux, territoires administrés par le Vatican en Italie. Ils étaient alors menacés par les forces révolutionnaires qui vou-laient unifier toute l’Italie. Le pape Pie IX avait besoin d’aide militaire, et des centaines de catholiques ca-nadiens, surtout des francophones du Québec, se portèrent volontaires.  Benjamin-Antoine Testard de Montigny fut le premier Canadien à endosser l’uniforme en février 1861. Hugh Murray, journaliste catholique anglophone dont l’oncle était évêque de Kingston, le rejoignit. Murray servi...
La bataille qui sauva le Canada
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La bataille qui sauva le Canada

Une force composée entièrement de Canadiens et de guerriers autochtones repoussa une attaque des Américains à Châteauguay en 1813 La bataille de Châteauguay ne fut qu’un petit combat de la guerre de 1812 qui se joua entre les États-Unis et la Grande-Bretagne à 45 kilomètres au sud-ouest de Montréal. Mais, il est possible que la survie même du Canada ait reposé sur son issue. N’étant pas parvenus à occuper le Haut-Canada (l’Ontario d’aujourd’hui) en 1812, l’année suivante, les États-Unis tentèrent de couper la voie d’approvisionnement qui y menait en s’emparant de Montréal et en contrôlant le Saint-Laurent. Une force d’invasion américaine venant de l’ouest se dirigea vers Montréal, tandis qu’une autre, commandée par le général Wade Hampton, se déploya du sud. Comme les fortification...
L’ennemi aux portes
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L’ennemi aux portes

En septembre 1942,le lieutenant d’aviation Maurice J. Bélanger attaqua l’U-517 allemandau large de la côte estdu Canada. La guerre avait gagné les côtes du Canada. Entre mai et octobre 1942, les U-boot allemands s’étaient livrés à une brutale offensive contre le Canada dans le golfe du Saint-Laurent et dans le fleuve Saint-Laurent. Ils avaient coulé 21 navires et causé la mort de 300 personnes. Un U-boot en particulier était responsable d’une grande partie du carnage. Le 26 aout 1942, l’U-517 que commandait Paul Hartwig, Kapitänleutnant (lieutenant de vaisseau) âgé de 27 ans, se faufila dans le détroit de Belle-Isle jusqu’au golfe du Saint-Laurent. Il s’agissait de la première opération qu’Hartwig commandait, et le sous-marinier se révéla aussi agressif que doué. L’U-517 envoya neu...
Ne jamais reculer
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Ne jamais reculer

Les Fusiliers Mont-Royal à Dieppe, 19 aout 1942 Créé en 1869, le Fusiliers Mont-Royal (FMR) est l’un des plus anciens régiments de Montréal. L’unité de réservistes fut mobilisée pour le service actif dès le début de la Seconde Guerre mondiale. D’abord en garnison en Islande en juillet, il arriva en Angleterre en octobre 1940. Le FMR servit dans la 6e Brigade d’infanterie de la 2e Division d’infan-terie canadienne. Au bout de deux ans d’entrainement, il affronta la pire épreuve qu’il devait connaitre pendant la guerre : le célèbre raid de Dieppe du 19 aout 1942.  Nous savions que nous tenions dans nos mains l’honneur du Canada.  Le FMR avait été désigné comme force de réserve pour le raid : il devait débarquer pour asseoir le succès ou protéger les forces alliées lors d’un repli....
Un travail gigantesque
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Un travail gigantesque

La formation du 425e Escadron « Les Alouettes », premier escadron canadien français de l’ARC L’Aviation royale canadienne était une institution de langue anglaise pendant la Seconde Guerre mondiale. Les escadrons devaient être interopérables et agir avec ceux de la Royal Air Force. En effet, beaucoup d’aviateurs canadiens faisaient partie d’escadrons britanniques.  Cela n’aidait pas franchement l’aviation à recruter des Canadiens français, même si on leur promettait une formation linguistique. L’ARC n’avait tout simplement pas l’équivalent des bataillons francophones de l’armée de terre, où les soldats pouvaient fonctionner en français et ne parler anglais que pour communiquer avec d’autres unités. Mais, tout cela changea il y a 80 ans, en 1942.  Charles Gavan Power, mi-nistre de ...
Un courage à toute épreuve
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Un courage à toute épreuve

Léo Major, l'un des grands héros québécois de la Deuxième Guerre mondiale. Né au Massachusetts en 1921, Léo Major grandit dans un quartier ouvrier de l’est de Montréal. Il se joint au Régiment de la Chaudière en 1940. À son arrivée en Angleterre l’année suivante, il rejoi-gnit le peloton d’éclaireurs du régiment où il devint spécialiste des patrouilles, de la reconnaissance et des raids. Le soldat Major est le seul Canadien qui a reçu la Médaille de conduite distinguée (DCM) à l’issue de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre de Corée. Cette médaille rarement décernée et que seule surpassait la Croix de Victoria était conférée aux hommes de troupe qui faisaient preuve d’un courage hors du commun. Le 6 juin 1944, le soldat Major débarqua sur la plage Juno en Normandie et participa ...
Soldat et inspiration
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Soldat et inspiration

Simon Mailloux est le premier soldat canadien à avoir repris le service militaire après une amputation  Depuis sa plus tendre enfance à Québec, Simon Mailloux voulait être soldat. Son désir fut exaucé, et son parcours, en temps de guerre et en temps de paix, a comporté sacrifice, résilience et triomphe. Malgré tout ce dont il a souffert, il demeure soldat. Mailloux a obtenu un diplôme du Collège militaire royal en 2006, et il a rejoint le 3e Bataillon du Royal 22e Régiment en tant que commandant de peloton. Il avait 22 ans. L’année sui-vante, son unité a été déployée en Afghanistan, au beau milieu de la guerre. Le 17 novembre 2007, le lieutenant Mailloux fut gravement blessé lorsque son véhicule blindé léger sauta sur un dispositif explosif de circonstance dans le district de Panjwaii,...
Pour la patrie
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Pour la patrie

Au moins 200 francophones servirent à la guerre d’Afrique du Sud La première guerre à laquelle le Canada a pris part à l’étranger est celle d’Afrique du Sud (1899-1902).  La guerre avait été causée par la rivalité économique et l’antagonisme culturel entre les Britanniques, enracinés dans les colonies du Natal et du cap de Bonne Espérance, et les descendants des colons néerlandais dans les petites républiques de l’État libre d’Orange et du Transvaal.  La guerre éclata le 11 octobre 1899, et le vaste Empire britannique fit appel à ses colonies autonomes, dont le Canada. Le premier ministre d’alors, Wilfrid Laurier, y vit une menace pour l’unité nationale à cause de la pression constante de la presse et de la population pro-impérialiste anglophones qui l’enjoignaient à appuyer la Grand...
Enterrer la hache de guerre
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Enterrer la hache de guerre

En 1701, la Grande Paix de Montréal rassembla 39 Premières Nations  L’un des moments les plus importants de l’histoire canadienne eut lieu à Montréal le 4 aout 1701.  Ce jour-là, des représentants de 39 Premières Nations se joignirent au gouverneur de la Nouvelle-France, Louis-Hector de Callière, pour signer la Grande Paix de Montréal. Elle mettait fin à la guerre atroce que la Nouvelle-France et ses alliés autochtones menaient contre la Ligue des Iroquois (haudenosaunee), et de fait, normalisait les relations commerciales, l’exploration et la colonisation. Entre 1696 et 1700, la France et ses Premières Nations alliées avaient mené plusieurs expéditions militaires dévastatrices contre les Iroquois, détruisant villages et vivres. Les Iroquois, confrontés à une diminution de leur puissa...