S’intégrer à la vie civile

Le Comité permanent des anciens combattants de la Chambre des communes a rendu public en décembre un rapport sur les services que les Forces armées canadiennes et Anciens combattants Canada fournissent aux militaires quittant l’armée. Le rapport concerne ces services du point de vue des anciens combattants.

Le Comité, présidé par le député libéral Neil Ellis, a constaté qu’il existe une méfiance envers ACC et en même temps un sentiment que le ministère a une culture de refus. Il suggère que ce sentiment est en grande partie fondé sur de vieilles impressions, sans tenir compte des améliorations récentes au sein du ministère. Tout en reconnaissant qu’il s’agit d’une impression, une bonne partie des 18 recommandations du rapport visent à renforcer la confiance des militaires en ACC.

Un de ses points importants concernait le fait que les anciens militaires ne sont pas réintégrés dans la vie civile de la même manière que l’étaient les vétérans de la Seconde Guerre mondiale et ceux de la guerre de Corée. Ce sont des militaires de carrière, marins, soldats et aviateurs, qui s’intègrent à la vie civile pour la première fois en tant qu’adultes.

Pour ceux qui quittent l’armée, les divers programmes des FAC et d’ACC semblent compliqués et pleins de paperasse et de bureaucratie.

Le Comité recommande donc à ACC de créer un « service de guide-expert » afin que les anciens combattants et leur famille n’aient qu’un seul point de contact et qu’une seule personne coordonne les divers avantages et programmes qui leur sont offerts.

Une autre recommandation, pour laquelle la Légion royale canadienne plaide depuis longtemps, est que les anciens combattants reçoivent une carte qu’ils pourraient facilement mettre dans un portefeuille et présenter pour bénéficier de rabais ou avantages leur étant offerts.

Le Comité recommande aussi aux FAC d’émettre une carte d’identité à leurs membres au début de leur service. La carte permettrait à ACC de leur créer un compte « Mon dossier ACC ». Le dossier médical du combattant pourrait être lié au compte, ainsi qu’un certificat de son service militaire et un dossier de ses blessures s’il y a lieu. Ainsi, quand l’ancien combattant sollicitera l’aide du ministère, le dossier sera déjà ouvert.

Le Comité s’est également penché sur les soins de longue durée. ACC fournit des lits contractuels dans des établissements pour anciens combattants où il paie une partie des coûts de l’édifice en plus de la différence entre ce que fournit le gouvernement provincial et les coûts réels des soins. Cependant, il y a une grande différence entre ceux qui ont servi à la Deuxième Guerre mondiale ou à la guerre de Corée et ceux qui ont servi plus récemment. Les anciens combattants les plus âgés ne sont pas obligés de prouver le lien entre leur service militaire et leur invalidité, tandis que les plus récents le sont. Ces derniers n’ont accès qu’aux lits communautaires des établissements à charte provinciale qui offrent des soins de longue durée. Cependant, ils n’ont pas de section réservée aux anciens combattants et ACC ne débourse rien pour les coûts liés à l’édifice. Il ne paie que la différence entre ce que fournit le système de soins de la province et les coûts réels des soins. Cela crée donc deux classes d’anciens combattants.

Bien que certains anciens combattants récents préfèrent un lit dans un établissement près de leurs proches, d’autres préfèreraient la camaraderie régnant auprès d’autres anciens combattants afin de briser l’isolement.

Le Comité recommande à ACC d’examiner sa stratégie en matière de soins de longue durée et d’offrir un lit contractuel à tous les anciens combattants qui en ont besoin.

Les recommandations du rapport sont bonnes et beaucoup ont été faites auparavant. Le gouvernement n’a pas besoin d’étudier ces questions davantage. Le temps est venu pour qu’il fasse preuve de leadership et qu’il agisse.

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