Le secrétaire national Brad White se sent prêt

Brad White est le nouveau secrétaire national de la Légion royale canadienne depuis le 12 septembre 2009.

White désire rendre la Légion plus pertinente, plus active sous tous les aspects. Vétéran des Forces canadiennes, White est habitué à un rôle de chef et il est prêt à prendre des risques pour que le travail soit fait. Il s’est positionné fermement pour une lutte coriace : augmenter l’adhésion et façonner l’unité et la sensibilisation du public. C’est grâce à cela, croit-il, que naitra une Légion plus moderne, une Légion encore plus capable d’appuyer les anciens combattants.

Le secrétaire national a des raisons personnelles d’épauler les anciens combattants : en tant que militaire de troisième génération, il sait fort bien quels sacrifices leurs familles et eux-mêmes, ont faits. L’histoire militaire de sa famille commence du temps de son grand-père paternel, « Lefty » (gaucher) White, qui était enseignant et major réserviste, dans le South Saskatchewan Regiment. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le régiment a été mobilisé et envoyé en Angleterre, et puis il a participé au raid de Dieppe. « Ils ont débarqué sur une plage appelée Green, à Pourville », nous explique White.  Quelques mois plus tard, sa grand-mère recevait un télégramme de la Croix-Rouge lui annonçant que son mari était prisonnier de guerre, mais vivant. Lefty a été libéré à la fin des hostilités et, ironiquement, l’avion qui le ramenait en Angleterre s’est écrasé. Il s’est rétabli dans un hôpital anglais jusqu’à ce qu’il guérisse assez pour pouvoir rentrer chez lui.

Le père de White, Trevor, était pilote de Sabre F-86 à réaction. Brad est né en 1956, quand son père était en poste en Allemagne. Son enfance s’est passée dans plusieurs bases militaires et il s’est engagé à 19 ans. Quand il a obtenu sa commission, il a été affecté aux 8th Canadian Hussars (Princess Louise’s). Il a servi au Canada, en Allemagne et, avec les Nations Unies, à Chypre. Pendant sa carrière, il a été en service à l’état-major des plans nationaux et conjoints et à la Direction de l’Analyse de défense. Il était lieutenant-colonel quand il a pris sa retraite, en 1998, et il a été engagé en tant qu’officier d’administration et puis, ensuite, directeur d’administration à la Direction nationale.

L’expérience de ces années a servi à circonscrire les idées de White et l’ont préparé à s’attaquer aux pro­-blèmes cruciaux auxquels la Légion est actuellement confrontée. « Nous parlons de l’adhésion depuis toujours, dit-il. Mais je pense que nos autres problèmes fondamentaux sont notre visibilité auprès des Canadiens. C’est inouï : quand on parle aux gens de tous les coins du pays, “la Légion royale cana- dienne?” ils demandent, médusés, “Êtes-vous barman?” Alors je réponds : “Non; pas tout à fait”. Et puis je leur explique les programmes, comment nous apportons notre aide aux collectivités, ce que nous faisons pour les anciens combattants, toutes les bonnes œuvres qui nous occupent. Ils sont époustouflés d’apprendre tout ce que nous faisons. »

White va se concentrer sur la propagation d’informations, non seulement en améliorant la conscience du public à propos de la Légion, mais en améliorant la communication à l’intérieur même de l’organisation. Il croit que la compréhension suit la communication et, peut-être ensuite, le désir d’adhérer. En plus d’une campagne d’adhésion publique, il veut cibler ceux qui la délaissent.

En plus de s’attaquer aux problèmes de l’adhésion, il a l’intention de renforcer l’organisation en faisant disparaitre la perception du « nous » et du « eux » qui persiste à l’intérieur de la Légion, et introduire l’ère de la transparence. « Si on comprend que l’on fait partie d’une grande organisation, on sait où se placer et à quel point c’est important; c’est vraiment ça le fondement de ce que nous sommes. Une bonne dizaine d’organisations, de toutes les régions du pays, se sont assemblées, en 1925, pour former la Légion. »

Le nouveau secrétaire national devait rencontrer des gens d’autres associations d’anciens combattants à la fin octobre, pour discuter d’unité parmi les groupes d’anciens combattants.

La Légion a déjà les gens et l’infrastructure qu’il faut pour défendre les anciens combattants, et en démontrant cette capacité aux autres groupes d’anciens combattants, il espère les encou­rager à s’y rallier. Notre organisation est la seule organisation d’anciens combattants qui a un bureau d’entraide où l’on offre gratuitement une assistance aux gens qui s’y présentent. Nous avons une infrastructure qui s’étend d’un côté du pays à l’autre, ainsi qu’aux États-Unis et en Europe. »

White est heureux que le Conseil exécutif national ait épousé la nouvelle devise de la Légion « On se soucie ». « C’est important, parce que ça nous permet d’être flexibles auprès de ceux à qui nous parlons. On se soucie du militaire. On se soucie de notre nation. On se soucie de notre collectivité.

« Les anciens combattants ont cons­truit un pays après la guerre. On ne peut pas dire qu’ils ne se souciaient pas de leur nation. Ils étaient prêts à se sacrifier pour elle. C’est ce sur quoi on doit bâtir. »

Bien que White soit confiant que les anciens combattants modernes sont bien en train de se faire servir, tout comme ceux des guerres mondiales et de celle de Corée, il comprend aussi que l’avenir est semé d’embuches. Néanmoins, confronté à ces problèmes compliqués, il montre son optimisme : « Je pense que nous pouvons analyser les problèmes et nous en occuper, mieux qu’avant ».

Il a commencé son mandat avec éner­gie et enthousiasme, et il a l’intention de faire une différence. « Je ne veux pas être le fossoyeur, et je ne veux pas n’être que le gardien non plus. Je voudrais être le preneur de risques. »

Il est marié et a deux enfants. Il a rencontré son épouse, Thérèse, dans les Forces, où elle était travailleuse sociale. Leurs enfants Jonathan et Erik, qui servent actuellement dans la Gendarmerie royale du Canada, continuent la tradition de service.

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