Le 79e Congrès De La Division Due Nouveau-Brunswick

L’Importance De L’État Financier Du Nouveau-Brunswick

Cette année, seules les affaires comptaient au Nouveau-Brunswick. Il n’a fallu que deux jours et une élection rapide pour mettre la division sur la voie qu’elle va emprunter au cours des deux prochaines années.

Il s’agissait du 79e Congrès de la Division du Nouveau-Brunswick, lequel avait lieu, du 4 au 6 septembre, à la filiale Herman Good VC de Bathurst.

Bathurst est une ville pittoresque d’environ 13 000 habitants, sur la côte intérieure de la baie des Chaleurs, du côté atlantique du Canada.

Après une réception de peu de durée, mais où il y avait foule, donnée vendredi soir par la présidente de la Division Mavis Cooper, le congrès a commencé pour de bon à la filiale, samedi, par une salutation du représentant de la Direction nationale et grand président honoraire Charles Belzile, qui a déclaré : « de la part du président national Wilf Edmond, de toute la Direction nationale, je vous souhaite tout le succès possible ».

Peu après, Belzile déclarait le congrès officiellement ouvert et la secrétaire, Cindy Saunders, faisait le premier des rapports des délégués, dont le nombre était de 82 accrédités détenant 41 procurations, ce qui donnait 123 votes en tout. Il finirait par y avoir 101 délégués sur place détenant 60 procurations, ce qui donnait 161 votes en tout.

Avant le début de la procédure des élections, la chef de l’adhésion de la Direction nationale Maureen Thompson a prononcé un petit discours, remarquant que les effectifs sont toujours à la baisse en règle générale, et que les problèmes de la conservation coutent presque autant que ceux de l’attraction.

L’appel aux candidats a été rapide mais sérieux. Le seul nommé au poste de président honoraire a été Leo Johnson de la filiale Richibucto et il n’y a également eu qu’un seul candidat au poste de premier vice-président : Paul Poirier de la filiale Herman Good VC. Il y a eu trois nominations au poste de président : Clayton Saunders de la filiale Petitcodiac, Mavis Cooper de la filiale Chatham et l’ancien président de la division Dennis Driscoll de la filiale Portland de Saint John, mais les deux derniers ont opposé un refus.

La seule confrontation importante du congrès a eu lieu pour le poste de deu-xième vice-président, où Rick Love de la filiale Southampton, Theresa Gogan de la filiale Salisbury, Don Clark de la filiale Moncton et Egan Eggert de la filiale Passamaquoddy de St. Andrews ont accepté leur nomination. Love a remporté l’élection au premier scrutin.

Il n’y a eu qu’une seule nomination au poste de trésorier, celle de Gary McDade, de la filiale Fredericton, et bien que l’ancien président Tom Eagles de la fi­liale Marble Arch ait été nommé au poste de président des débats, il refusa de se présenter, ce qui permit à Harold Harper de la filiale Havelock de conti-nuer dans ce rôle-là.

Après les nominations est arrivé le moment du rapport de la présidente Cooper. « Pendant mon mandat, certaines de nos filiales ont eu des pro­blèmes, dit-elle. Les décisions que j’ai dû prendre l’ont été d’après les arrêtés de la Légion. J’ai passé nombre de nuits blanches, mais quand j’avais pris une décision, je m’y tenais. »

Tout n’était pas que mauvaises nouvelles, toutefois, et elle a poursuivi en mettant en évidence plusieurs de ses succès, notamment le soutien financier ininterrompu au Centre de ressources pour les familles des militaires, à Oromocto et le succès financier de la plaquette de reconnaissance de service militaire.

Le trésorier Gary McDade a aussi commencé son rapport en donnant des bonnes nouvelles sur les finances. Pendant les deux dernières années, les investissements de la division ont augmenté de 350 599 $ à plus de 540 000 $. Et la valeur nette de la division avait augmenté de 538 527 $ à 666 183 $.

Étant donné la santé des finances de la division, le nombre de bourses offertes aux étudiants a été doublé, de 25 à 50 et les dons aux anciens combattants, aux ainés et aux groupes de jeunes et de cadets ont été augmentés.

McDade a aussi parlé de ce qu’il a appelé « le marteau ». Il s’agissait du problème comme quoi toutes les filiales doivent soumettre leurs déclarations financières au bureau de la division dans les 90 jours suivant le 31 mars. Le pro­blème a empiré à cause des nouvelles normes internationales d’information financière, adoptées conséquemment à la crise financière des États-Unis.

Belzile a expliqué le point de vue d’Ottawa, se concentrant sur l’idée que bien que les temps soient durs, la meilleure chose pour le succès de l’organisation, c’est l’unité.

« Personne n’a jamais dit que ce serait simple d’être légionnaire, et c’est évident que ce ne l’est pas. Notre économie ne va pas bien, nos soldats continuent leur mission dangereuse outre-mer avec l’équipement que notre gouvernement peut se permettre et nos anciens combattants se tournent toujours vers nous quand ils ont besoin d’aide, mais nous continuons à nous chamailler à propos de boutons et de révérences plutôt que des problèmes importants », dit Belzile.

Il a ensuite expliqué que la Légion dépense à peu près 200 000 $ par année pour appuyer les militaires et les projets des Forces canadiennes, dont le Fonds de moral des troupes, les cadeaux de Noël pour les troupes déployées et le soutien des marcheurs de Nimègue.

« Notre collectivité d’anciens combattants est plus fragmentée que jamais […] tout le monde essayant de piger dans le même groupe quand il s’agit de recruter des membres. Nous avons communiqué avec les groupes principaux pour s’unir sous le drapeau de la Légion royale canadienne et, bien qu’aucun des groupes n’ait encore accepté, une douzaine des plus important d’entre eux ont accepté de poursuivre les discussions, afin que nous soyons tous sur la même longueur d’onde ».

« Sommes-nous toujours pertinents pour les soldats en devoir? a-t-il demandé. Je crois que oui, bien que beaucoup d’entre nous ne soient peut-être pas d’accord. […] mais il va falloir se dévouer et accepter de changer pour l’assurer. »

Le ministre d’Anciens combattants Canada Greg Thompson a prononcé un discours sur les efforts ininterrompus de son ministère, ce qui a été une belle complémentation pour la session de questions et réponses dirigée par la directrice régionale de l’Atlantique d’ACC, Krista Locke.

L’horaire après le dîner devait comprendre une petite session d’affaires avant de fermer pour la journée afin de régler le défilé et le service commémoratif traditionnels.

Cependant, auparavant, Jack Clayton a lu le rapport relativement morose sur l’adhésion. « Nous sommes les pires au Canada quand il s’agit de renouveler, dit-il pour commencer, et il a poursuivi en disant « Nous sommes aussi la pire des divisions à la campagne des lève-tôt, alors c’est nous le top. »

« Il est évident que la tendance à la baisse s’est transformée en plongeon dans notre sociétariat », a-t-il dit en conclusion.

Ensuite, les brèves salutations du président de la Division de la Nouvelle-Écosse/Nunavut Les Nash, de celui de l’Île-du-Prince-Édouard Jim Ross et de celui de l’Ontario Ed Pigeau ont précédé le rapport de Saunders sur le tirage de sweepstakes. Saunders a déconseillé de poursuivre cette activité car elle est déjà dans le rouge de 35 000 $ en commençant et qu’il n’est pas sûr qu’elle apportera des bénéfices. La recommandation ayant été approuvée par l’assemblée, le sweepstakes n’est plus.

À 15 h, le lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick Herménégilde Chiasson a pris la parole brièvement, se lamentant qu’une autre filiale de la Légion venait de fermer ses portes, car les filiales sont une partie fondamentale de la vie au Canada et une force vitale du souvenir. Mavis Cooper lui a ensuite remis le prix de l’amitié de la Légion.

Le défilé et la cérémonie ont eu lieu au cénotaphe, au centre-ville de Bathurst, devant le vieux palais de justice en pierre. La manifestation s’est bien déroulée, qui s’est terminée lorsque Chiasson, Belzile, Cooper et le ministre Thompson sont montés sur une petite estrade où ils se sont fait saluer.

Belzile a commencé, dimanche matin, en lançant l’appel traditionnel relatif aux donations pour la Ligue royale des anciens combattants du Commonwealth, qui se sont élevées à tout juste au-dessus de 4 000 $.

Le rapport sur les résolutions, lu par Saunders, est passé rapidement, sous une rafale d’accords, et toutes les motions — qui dans l’ensemble concernaient des problèmes de service aux anciens combattants plutôt techniques — ont été adoptées sans vraiment être débattues.

Après les rapports des commanders de district, il y a eu une demande de dons pour le Fonds de moral des troupes. Une motion a été proposée, pendant que les dignitaires en visite circulaient avec les paniers, pour que la Division du Nouveau-Brunswick fasse aussi un don au fonds. Après un petit conciliabule sur scène, Cooper a pris le microphone et déclaré que la fondation de la division pouvait donner 5 000 $. L’assemblée l’a approuvée, ce qui a donné une donation totale de presque 5 300 $.

Toutes les affaires ayant été réglées, le moment de l’installation des nouveaux officiers était venu, qui s’est terminé par le discours traditionnel du nouveau président.

« Merci de me faire confiance, dit Saunders à la foule. Quand je suis entré à la Légion, à 19 ans, je ne pensais pas du tout qu’un jour je serais président de division. »

Il a ensuite parlé de ce qu’il a l’intention de faire pendant son mandat.

« Nos anciens combattants sont notre priorité absolue, et nous devons faire en sorte que tous les anciens combattants, ceux à venir inclus, obtiennent les soins et l’attention qu’il leur faut. »

« Les filiales ont de la difficulté, a-t-il remarqué, mais qu’est-ce qu’on y peut? » Le fait que « les filiales admettent rarement qu’elles sont en difficulté est un problème. […] La Division du Nouveau-Brunswick est prête à vous donner un coup de main comme elle pourra. […] Nous faisons tous partie de la même organisation et nous devons nous serrer les coudes. »

Il a continué en parlant de ce qui, croit-il, est une des raisons principales pour lesquelles les filiales sont en difficulté. « La diminution du leadership et des connaissances concernant les moyens de la Légion est un problème important. Alors on va créer un comité du développement organisationnel. […] Je suis sûr qu’avec une nouvelle formation, certains des problèmes actuels des filiales seront soulagés, sinon éliminés. »

Le prochain congrès aura lieu la fin de semaine de la fête du Travail, à la filiale Fredericton, en 2011.

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