Le rabbin Reuven Bulka 1944-2021

Gracieuseté de Peter Waiser

Le rabbin Reuven Bulka, bienfaiteur et chef de file communautaire reconnu dans tout le pays pour son discours annuel aux cérémonies du jour du Souvenir au Monument national de guerre, est mort le 27 juin après avoir lutté six mois contre le cancer. Il avait 77 ans.

Les hommages se sont succédé pour cet homme dont la grandeur s’exprimait de manière simple et affable, et dont le message d’amour, de considération et de respect pour autrui transcendait la religion et la politique. 

Il s’est éteint à New York, où il se trouvait avec sa famille quand on lui avait diagnostiqué un cancer pancréatique et hépatique au mois de janvier. La nouvelle s’est répandue quelques semaines après que la législation fédérale instituant la Semaine de la bonté eut obtenu la sanction royale. Le projet de loi avait été inspiré par l’initiative de M. Bulka à Ottawa, il y a plus de dix ans, qui visait à célébrer et à promouvoir la bienveillance.

« En tant que “rabbin du Canada”, le rabbin Bulka incitait les Canadiens juifs et tous les Canadiens à vivre dans l’optimisme, l’humilité et la dévotion à la gentillesse, a écrit le premier ministre Justin Trudeau. Puisse sa mémoire être source de réconfort. »

M. Bulka est né en Angleterre le jour J (le 6 juin 1944) et il a grandi à New York. Il a été nommé rabbin à la congrégation Machzikei Hadas, à Ottawa, en 1967, et l’est resté jusqu’en 2015, année où il a pris sa « retraite » et où sa congrégation lui a donné le titre honorifique de rabbin émérite.

En tant qu’aumônier honoraire de la Légion royale canadienne, il a prononcé la bénédiction lors des cérémonies nationales du jour du Souvenir pendant plus de vingt ans.

Ses messages ne suivaient pas le modèle traditionnel. Prononcés avec franchise, sagesse et perspicacité, ils étaient toujours d’actualité, sans platitude ni banalité, ramenant le passé au présent avec éloquence.

« Il y a une génération, nous avons défait les forces de la haine, de la cruauté, de la tyrannie et du racisme, a-t-il déclaré d’une chaire deux mois exactement après le 11 septembre. Mais la guerre avec ces intrusions dévastatrices dans la décence humaine n’est pas terminée. »

« La ligne du 11 novembre au 11 septembre est directe, a-t-il dit lorsque les soldats canadiens des forces spéciales ont été les premiers envoyés en Afghanistan. Maintenant, une nouvelle génération est déployée à l’étranger, tout à fait consciente des risques et tout aussi résolue à protéger nos foyers et nos droits, à protéger les valeurs qui nous sont chères et s’il y a lieu, à se battre pour elles. »

Le Médaillon des Forces canadiennes pour service distingué lui a été décerné en janvier pour ses « sermons inspirants ».

« Nous nous souviendrons toujours de lui pour son sourire omniprésent, ses manières attentives et mesurées, et son amour pour la Légion. »

« Au fil du temps, sa présence vénérable et ses messages limpides ont réconforté les victimes de la guerre et des conflits, et prêché la compréhension et la guérison découlant de la sagesse », lit-on dans sa citation.

Rabbin, conseiller, chroniqueur, animateur de télévision, militant communautaire et homme du peuple, il a été nommé membre de l’Ordre du Canada en 2013. On lui a offert les clés de sa ville d’adoption en 2010 et, en 2019, Ottawa a nommé un parc « Parc de la Bonté du Rabbin-Bulka ».

« Nous nous souviendrons toujours de lui pour son sourire omniprésent, ses manières attentives et mesurées, et son amour pour la Légion », a déclaré la LRC à l’occasion de sa mort. 

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