DÈS LA DÉCLARATION DE GUERRE EN 1914, DES MILLIERS DE VOLONTAIRES CONVERGÈRENT VERS UN VILLAGE DE TENTES POUR RECEVOIR UNE FORMATION DE BASE

La Grande-Bretagne déclara la guerre à l’Allemagne le 4 aout 1914, et le Canada commença immédiatement à se préparer à l’inévitable.
Westminster demanda un premier contingent de 25 000 soldats. Le Canada en envoya 30 617, mobilisés par le ministre de la Milice et de la Défense, Sam Hughes. Sauf au Québec, il n’était pas nécessaire de faire beaucoup pour convaincre les recrues.
Le Canada était un dominion très jeune à l’époque. Les liens avec la « mère patrie » étaient étroits. Presque la moitié des Canadiens qui servirent étaient nés en Grande-Bretagne. Beaucoup d’entre eux avaient une idée roman-tique de la guerre. Ils submergèrent les bureaux de recrutement, les églises et les salles communautaires partout au pays.
Un grand nombre appartenaient aux milices locales. Certains avaient pris part à la guerre d’Afrique du Sud. Ils étaient agriculteurs, pêcheurs, bucherons ou citadins.
Le tout nouveau camp de Valcartier, au nord de Québec, se remplit si rapidement qu’on n’eut pas le temps de bâtir des casernes. À la fin du mois d’aout, un village de tentes s’y était établi. En se préparant à accueillir les recrues dont le nombre allait s’élever à plus de 35 000, le gouvernement expropria 8 600 acres pour agrandir un terrain existant de 5 000 acres.
Le premier contingent se rendit à Gaspé, Qc, où l’attendaient 30 navires six semaines après l’appel aux armes. Avant leur départ, M. Hughes leur fit parvenir plusieurs exemplaires d’un message de 900 mots intitulé « Where Duty Leads » (où mène le devoir, NDT).
« Aucune armée d’hommes libres plus ty-pique n’a jamais marché sur l’ennemi, écrivait M. Hughes. Certains ne reviendront pas – et prions Dieu qu’ils ne soient qu’en petit nombre –; en ce qui les concerne, non seulement leur mémoire sera vénérée par leurs êtres chers et par un pays reconnaissant […] mais le soldat qui tombe pour la liberté ne meurt jamais : il est revêtu de l’immortalité. »




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