Une étape importante

Protection, Sécurité, Engagement. Le titre du nouveau livre blanc publié récemment par le ministère de la Défense nationale est un reflet du Canada lui-même.

La nouvelle politique de défense est incontournable pour quiconque désire savoir ce que fait l’armée du Canada aujourd’hui, combat, maintien de la paix, aide humanitaire, secours aux sinistrés, et ce qu’elle a l’intention de faire au cours des 20 prochaines années.

Il contient un aperçu de ses missions fondamentales – « la détection, la dissuasion et la défense concernant les menaces ou les attaques contre le Canada » – et ses opérations simultanées – « appuyer les autorités civiles à la suite […] de multiples urgences nationales » –, ainsi que ses partenaires clés – OTAN, NORAD, ONU, services de police, autorités civiles et organismes non gouvernementaux.

Il promet que les défenses militaires augmenteront de 18,9 milliards de dollars en 2016-2017 à 32,7 milliards de dollars en 2026-2027. Les approvisionnements importants comprennent les chasseurs à réaction, les navires, les drones, les capacités spatiales et cybernétiques et la capacité de renseignement de défense.

225 millions de dollars serviront à réduire les émissions de carbone, 313 millions de dollars en cinq ans iront à un « programme d’innovation pour l’excellence en défense et la sécurité » et 102,5 millions de dollars seront consacrés à l’intervention d’experts externes.

L’examen de la politique, qui a duré un an, s’est appuyé sur 20 000 soumissions publiques, séances de discussion ouverte et discussions en ligne. Garantir la santé et le bienêtre des militaires est « la question numéro 1 », a déclaré le ministre de la Défense nationale, Harjit Sajjan. En conséquence, les militaires et leur famille sont au premier rang de la politique. « Leur procurer la formation, le matériel et les soins qu’ils méritent est l’objectif le plus important de cette politique, » dit-il.

Un grand nombre des objectifs ont trait à l’amélioration des ressources humaines des FAC :

• recruter 3 500 membres des forces régulières, pour porter l’effectif total à 71 500;

• recruter 1 500 réservistes, pour porter l’effectif total à 30 000;

• améliorer le recrutement, la formation et la rétention;

• augmenter la proportion de femmes dans le militaire de 1 % par année jusqu’à 25 % d’ici 2026;

• offrir un lieu de travail exempt de harcèlement et de discrimination, insistant sur l’inclusion, la diversité et le respect;

• financer à hauteur de 198,2 millions de dollars une nouvelle « stratégie de santé et de bien-être globaux »;

• augmenter le financement des programmes de soutien aux familles de 6 millions de dollars par année;

• exonérer d’impôt fédéral le salaire des soldats déployés dans des opérations internationales nommées, jusqu’au rang de lieutenant-colonel;

• créer un groupe de 1 200 employés pour s’occuper de la transition du statut de soldat à celui d’ancien combattant, y compris du personnel spécialisé et des postes réservés aux militaires malades ou blessés, en collaboration avec Anciens combattants Canada.

Ce dernier point est particulièrement intéressant pour les défenseurs des vétérans de l’armée canadienne. En effet, nous attendons depuis longtemps que la brèche liée à la transition soit colmatée.

« Les gens qui quittaient les forces auparavant passaient par un processus bureaucratique qui visait essentiellement à les passer au suivant, dit le général Jonathan Vance, chef d’état-major de la défense. Nous devons professionnaliser l’ensemble de la démarche. »

S’enrôler dans les Forces armées canadiennes est un choix de carrière très exigeant, et parfois dangereux. Ceux et celles qui s’engagent ont droit à la meilleure formation, au meilleur soutien, aux meilleurs soins et à la meilleure indemnisation possibles. La nouvelle politique de défense canadienne est un pas dans
le bon sens.

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