Un an après

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(i) Le ministre des Anciens combattants, Kent Hehr. ii)Premier Ministre Justin Trudeau et Sophie Grégoire Trudeau en Ottawa pour le 2015 jour du Souvenir
Metropolis Studio

Il y a un peu plus d’un an que le gouvernement libéral a pris le pouvoir, en promettant une nouvelle ère de transparence. Une des premières actions du premier ministre Justin Trudeau a été de publier les lettres de mandat envoyées à ses nouveaux ministres. Ces lettres, habituellement entourées du secret de cabinet, expliquent aux ministres ce qu’on attend d’eux. Le ministre des Anciens combattants, Kent Hehr, devait engager 14 actions pour s’assurer que les anciens combattants reçoivent le respect, l’appui et les opportunités économiques qu’ils méritent. Elles ont été généralement bien accueillies par les défenseurs des anciens combattants, mais un an après, où en sommes-nous?

Il y a eu des réussites, bien sûr. Le budget fédéral de 2016 s’est attaqué à quelques points essentiels de la Nouvelle Charte des anciens combattants. L’un d’entre eux concernait l’augmentation de l’indemnité d’invalidité de 310 378 $ à 360 000 $ d’ici le 1er avril 2017. À partir de cette date, l’Allocation pour déficience permanente deviendra l’Allocation pour incidence sur la carrière afin de mieux refléter l’intention du programme qui est de compenser la perte d’occasions d’emploi. Les évaluations seront jugées davantage sur les circonstances du particulier, et un accès privilégié sera offert aux degrés supérieurs de cette prestation. L’Allocation pour perte de revenus a déjà été augmentée de 75 p. 100 à 90 p. 100 du salaire qu’avait l’ancien combattant avant sa libération, et on lui garantit un minimum de 44 496 $ par année.

Dans le cadre du Programme de frais de funérailles et d’inhumation administré par le Fonds du Souvenir, l’exemption de droits de succession des anciens combattants à faible revenu augmentera d’environ 12 000 $ à environ 35 000 $.

Le ministre a visité neuf communautés où ACC avait fermé le bureau pour en annoncer la réouverture et le nouvel emplacement.

Mais il reste beaucoup à faire sur cette liste, comme ce qui suit :

rétablir l’option des pensions à vie pour nos anciens combattants blessés;

collaborer avec le ministre de la Défense pour simplifier et remanier la prestation des services offerts au personnel quittant les Forces armées canadiennes;

adopter une approche « un vétéran, une norme »pour les services et les soins;

fournir de meilleurs services d’éducation, de counseling et de formation aux familles qui procurent soins et soutien à un ancien combattant handicapé;

augmenter la pension de survivant.

D’autres recommandations ne sont pas nouvelles. Elles ont été présentées plusieurs fois par la Légion royale canadienne, par d’autres organisations d’anciens combattants, par l’ombudsman militaire et celui des anciens combattants, et par les comités de la Chambre des communes et du Sénat.

La lettre de mandat est une liste de bonnes intentions. Les budgets et les bureaucraties peuvent faire obstacle, mais en fin de compte, le gouvernement nous a donné un outil pour évaluer sa performance. Il y a eu un bon début, mais il reste encore beaucoup à faire.

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