La Bataille pour la Nouvelle-France

La France a cuirassé l’Amérique du Nord pendant la guerre de Sept Ans, notamment la Nouvelle-France. La plus puissante de ses défenses était la forteresse de Louisbourg, à l’embouchure du Saint-Laurent. En 1756, Louis-Joseph de Montcalm a été nommé commandant des troupes françaises en Amérique du Nord, sous les ordres de Pierre de Rigaud de Vaudreuil, gouverneur général de la Nouvelle-France. Montcalm a aussitôt mené des attaques réussies contre les Britanniques au fort William Henry et au fort Carillion.

En 1758, les Britanniques avaient pris Louisbourg, le fort Frontenac et le fort Duquesne. La Grande-Bretagne nomma le général Jeffery Amherst à la tête de l’armée allant à Montréal, et James Wolfe à la tête de celle qui irait à Québec.

En juillet 1759, l’armée de Wolfe a essuyé une grosse défaite à Montmorency, où environ 200 de ses soldats sont tombés. Ce fut une victoire retentissante pour Montcalm et ses troupes qui n’avaient perdu que 70 hommes. Wolfe ordonna à ses troupes de piller les villages le long du Saint-Laurent dans le but de gagner du terrain. Montcalm a défendu sa position, sachant qu’il pouvait tenir en attendant que l’hiver arrive.

La santé de Wolfe avait été mauvaise pendant la plus grande partie de l’été, et les soldats britanniques perdaient espoir : il lui fallait faire une dernière tentative, car l’hiver approchait rapidement, et l’avancée serait obligatoirement reportée au printemps lorsque le Saint-Laurent gèlerait. Une attaque-surprise était donc nécessaire.

De fortes pluies retardèrent l’attaque qu’il prévoyait mener au début du mois de septembre. Au début, les soldats devaient débarquer tranquillement à Pointe-aux-Trembles, mais vu le retard causé par la pluie, Wolfe a cherché de nouvelles positions défensives, et il a découvert que si les troupes pouvaient débarquer à l’Anse-au-Foulon, il pourrait augmenter ses forces de 1 000 hommes. Au cours de la soirée du 12 septembre, les forces britanniques se sont tranquillement avancées jusqu’au fleuve et ont escaladé le mur à l’Anse-au-Foulon, les premiers soldats arrivant aux plaines d’Abraham le 13 septembre vers 4 h. 

la bataille des Plaines d’Abraham était
la bataille primordiale de la guerre
entre la Grande-Bretagne et la France
pour ce qui allait devenir le Canada.

Montcalm a appris que les Britanniques avaient débarqué, et les troupes françaises sont vite arrivées aux plaines d’Abraham. À 10 h, Montcalm ayant analysé rapidement la situation, il a ordonné une attaque immédiate afin de ne pas donner le temps à l’ennemi de rassembler toutes ses forces. Les Français ont commencé à tirer immédiatement. Wolfe a ordonné à ses troupes de ne pas faire feu tant que l’ennemi était à plus de 35 mètres. Lorsque les soldats de Wolfe ont tiré, ils ont rapidement forcé les troupes françaises à battre en retraite. La bataille a duré moins d’une demi-heure, et s’est soldée par une victoire britannique.

Montcalm et Wolfe sont morts tous deux de blessures subies lors de la bataille. Wolfe a été atteint trois fois au tout début de la bataille, et il est mort peu de temps après sur le champ de bataille. Montcalm aussi a été touché, au cours de la retraite, et il est mort le lendemain matin.

Québec était alors assiégée par la Grande-Bretagne et, le 18 septembre, elle a capitulé. La guerre n’était pas encore terminée, mais Québec avait été une partie importante du bouclier français, et cette conquête permettait à l’armée britannique de s’établir puissamment en Nouvelle-France. La capitulation de Montréal suivit en 1760 et, en 1763, en vertu du Traité de Paris, la Nouvelle-France était cédée à la Grande-Bretagne, ce qui mit fin à la guerre de Sept Ans.

Il est indubitable que la bataille des plaines d’Abraham était la bataille primordiale de la guerre entre la Grande-Bretagne et la France pour ce qui allait devenir le Canada. Le 17 mars 1908, la Commission des champs de bataille nationaux a autorisé la préservation du site de la bataille des plaines d’Abraham, créant le premier parc historique national au Canada. Le parc joue un rôle essentiel pour l’histoire du Canada, car cette bataille est un point déterminant de l’histoire canadienne.

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