Championnat de curling tranché lors d’un jeu supplémentaire

Le représentant national, Paul Poirier, devant l’ancien président de la Division du Manitoba-Nord-Ouest de l’Ontario, Rick Bennett (second à p. de la d.), et les autres invités se rendant sur l’estrade. [PHOTO : ADAM DAY]

Le représentant national, Paul Poirier, devant l’ancien président de la Division du Manitoba-Nord-Ouest de l’Ontario, Rick Bennett (second à p. de la d.), et les autres invités se rendant sur l’estrade.
PHOTO : ADAM DAY

Cette année, il y a eu de chaudes disputes au 58e Championnat national de curling du 15 au 19 mars, et des moments fort animés, à la filiale manitobaine Dauphin.

Il a fallu aller jusqu’au bout du championnat pour savoir qui gagne-rait, jusqu’aux dernières pierres d’une manche supplémentaire, et c’est là qu’on a vu l’équipe de la Colombie-Britannique–Yukon formée de Dave Belway, Barry Meyer, Darin Gerow et Wayne Shepherd de la filiale Salmon Arm obtenir la couronne. Ils ont vaincu l’équipe de la filiale Dauphin formée de Ray Baker, Dwight Bottrell, Jim Todoruk, Greg Thompson et Bob Alm.

Vu qu’il n’y avait que six équipes divisionnaires, l’épreuve a eu un format raccourci cette année, qui a commencé le dimanche et s’est terminé le mardi.

Il y a d’abord eu une courte cérémonie d’ouverture le dimanche après-midi. C’est là que l’ancien président de la Division du Manitoba–Nord-Ouest de l’Ontario, Rick Bennett, s’est joint au vice-président national du Comité des sports, Paul Poirier, pour souhaiter la bienvenue aux joueurs et aux spectateurs. « Les sports sont une partie importante de la vie à la LRC depuis toujours, car chacun y trouve son intérêt, a dit Poirier à la petite foule. Tout le monde est encouragé à y prendre part pour le plaisir du sport et l’esprit de saine compétition qui l’accompagne. Tout le monde gagne à aborder les sports de cette manière-là. Et comme chacun le sait, ce sont les chics types qui font que les sports sont chics. »

Les chefs de file ont commencé à se distinguer le lundi matin. L’équipe de la Saskatchewan formée d’Andrew Hay, Rick Middleton, Darren Clancy et Trevor Yousie de la filiale Nutana de Saskatoon se trouvait à 2-0 après deux victoires inscrites le dimanche sur celle de la C.-B.–Yn et sur celle de l’Île-du-Prince-Édouard formée de Kevin Ellsworth, Blaine Hutt, Fred Fraser et David Bell de la fi-liale Saint Anthony de Bloomfield.

Pendant ce temps, l’équipe du Québec formée d’Yvon Labrecque, Alain Beauregard, Jeffrey Bromby et Jean-Paul Brillon de la filiale Cowansville était invaincue elle aussi, ayant éliminé l’Î.-P.-É. et l’équipe de la Nouvelle-Écosse–Nunavut formée d’Edwin Comeau, James Doucet, Louise Doucet et Pierre Comeau de la fi-liale Weymouth. Ce sont ces deux équipes, celles de la Saskatchewan et du Québec (les seules invaincues), qui se sont mesurées en premier le lundi matin sur la piste six. Elles étaient aussi prudentes que conservatrices durant les quatre premières manches, chaque côté se contentant de ne rien inscrire au tableau ou, tout au plus, de se servir du marteau pour marquer un point. Après quatre manches, elles étaient ex æquo à un point chacune. La cinquième manche a été énergiquement disputée, et lorsque le capitaine Labrecque se préparait à lancer la dernière pierre, il y avait huit pierres dans la maison. Il avait l’occasion de prendre deux ou trois points, mais, ce qui ne lui ressemble pas, il a heurté une garde et permis à la Saskatchewan de voler un point. Elle s’est avancée à 2-1.

À la manche suivante, le Québec est passé devant, à 3-2, en inscri-vant deux points. La Saskatchewan a riposté et égalisé la partie à 3-3 en marquant un point à la 7e. Le Québec a pris de l’avance à 4-3 à la 8e et volé un point à la 9e : 5-3. Même si le capitaine saskatchewanais Hay avait l’occasion de gagner la partie à la fin de la 10e, ses chances étaient vraiment bien minces et le coup a raté. Le Québec s’est donc trouvé en avant au tableau à 3-0.

En deuxième position, à 2-1, il y avait la Saskatchewan, la Colombie-Britannique et le Manitoba.

Le lundi après-midi, l’équipe locale a eu une chance de s’inscrire au tableau quand elle s’est mesurée à celle du Québec. Et elle n’a pas déçu ses partisans, obligeant les Québécois à s’avouer vaincus à la fin de la 8e manche. Les deux équipes étaient donc placées à trois victoires et une défaite chacune.

Pendant ce temps, la Saskat-chewan avait connu quelques déboires contre la Nouvelle-Écosse et s’était effondrée au dernier lancer, éliminant toute possibilité de devenir championne. La C.-B.avait terminé sa partie avec l’Î.-P.-É.en créant une situation intéressante, le mardi matin, où trois équipes étaient ex æquo à 3-1.

Deux matchs ont été prévus le dernier jour des jeux règlementaires, qui devaient servir à tout éclaircir. À la fin des jeux du matin, une équipe aurait une avance de 4-1 au tableau (la C.-B. ou le Qc), et cela suffirait peut-être pour remporter le tournoi. Cependant, si l’équipe de Dauphin réussissait à battre la Saskatchewan, elle terminerait aussi la matinée à 4-1, ce qui la mènerait au bris d’égalité de l’après-midi.

Sur la piste cinq, la C.-B. était en avant au milieu du match de 10 manches, mais le Qc refusait de se rendre et à la fin de la 7e, les deux équipes étaient à égalité à 5-5. Les trois dernières manches allaient les départager.

Greg Thompson du Manitoba lâche une pierre pendant le dernier jeu. [PHOTO : ADAM DAY]

Greg Thompson du Manitoba lâche une pierre pendant le dernier jeu.
PHOTO : ADAM DAY
Poirier remet le trophée à l’équipe gagnante formée de Dave Belway, Darin Gerow, Wayne Shepherd et Barry Meyer de la  Division de la Colombie-Britannique–Yukon. [PHOTO : ADAM DAY]

Poirier remet le trophée à l’équipe gagnante formée de Dave Belway, Darin Gerow, Wayne Shepherd et Barry Meyer de la Division de la Colombie-Britannique–Yukon.
PHOTO : ADAM DAY

La C.-B. s’est montrée à la hauteur, inscrivant 7-5 au 8e jeu et volant un point de plus au 9e : 8-5. Son capitaine, Dave Belway, n’a pas pris de risque au 10e jeu, tirant chacune des gardes placées par le Québec pour finir par une maison sans pierre. N’ayant plus rien à faire, les Québécois lui ont serré la main.

Là-dessus, on s’est tourné vers la piste six où avait lieu la partie entre la Saskatchewan et le Manitoba. Si le Manitoba n’obtenait pas la victoire, c’est la Colombie-Britannique qui serait championne nationale. En commençant le dixième et dernier jeu, la Saskatchewan menait à 7-6, mais l’équipe de Dauphin avait le marteau et le capitaine Ray Baker l’a joué parfaitement, obtenant la victoire avec la dernière pierre, ce qui a entrainé un bris d’égalité en après-midi.

Le match qui servirait à décider de l’équipe championne a été joué avec méthode et prudence. Rien n’a été marqué au premier jeu et au deu-xième, la C.-B. a inscrit un point en se servant du marteau. Les troisième et quatrième aussi, il n’y a eu aucun point d’inscrit. L’équipe de Dauphin a marqué deux points au cinquième. La C.-B. a décroché un point à la sixième, obtenant l’égalité à 2-2. Une série de mauvais lancers par l’équipe de Dauphin a causé l’agitation de la foule à la septième et la C.-B. a volé deux points, prenant une avance de 4-2. À la huitième, l’équipe de Dauphin s’est reprise et a inscrit un point : 4-3. La C.-B. s’est servie du marteau pour récolter un point à la neuvième, puis au dernier bout, les gars de la place ont perdu à 3-5.

La foule tempêtait lorsqu’on est arrivé à la fin du dernier jeu. Contre presque toute attente, le Manitoba a réussi à inscrire deux points lors de lancers très vifs au dernier instant, ce qui voulait dire qu’il faudrait un jeu supplémentaire.

Cependant, l’espoir des gens de l’endroit n’a guère duré. La C.-B. n’était pas d’humeur à faire des erreurs, elle a joué serré tout le long de la partie et a obtenu le championnat à l’aide du marteau.

« C’était une épreuve phénoménale du début jusqu’à la fin, a dit Barry Meyer de la C.-B. C’était vraiment super de gagner avec la dernière pierre, à une manche supplémentaire, et que tout le monde d’en haut prenait plaisir à nous regarder. »

Il faut bien le dire : tout le monde s’est payé du bon temps. Le président des préparatifs locaux, Greg Thompson, a aussi joué au curling dans l’équipe de Dauphin pendant l’épreuve, et son comité n’avait rien laissé au hasard. « Notre but était bien simple : faire en sorte que les joueurs aient du bon temps, qu’il y ait une bonne compétition et qu’ils s’amusent pendant leur visite ici », a-t-il dit.

« Quand ils repartiront chez eux, on espère qu’ils pourront dire à tout le monde qu’ils se sont bien amusés à Dauphin et qu’ils encourageront d’autres équipes à jouer au curling, a-t-il ajouté. Maintenons le curling de la Légion en bonne santé. »

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