LA PATROUILLE EN HAÏTI

Les rues encombrées de Port-au-Prince, en Haïti. [PHOTO : DAN BLACK]

Les rues encombrées de Port-au-Prince, en Haïti.
PHOTO : DAN BLACK

L’ironie cruelle ne manque pas en Haïti.

Prenez l’épidémie de choléra provoquée à la suite du tremblement de terre du 12 janvier 2010. Elle a tué quelque 7 000 personnes et en a rendu plus de 530 000 malades, mais il s’est avéré qu’elle n’était pas du pays : elle aurait été importée par des soldats des Nations Unies venus du Népal. Ou prenez un autre point de vue et considérez les presque 100 membres de l’ONU, dont deux policiers canadiens, morts pendant le tremblement de terre alors qu’ils essayaient d’aider le pays appauvri.

Ces ironies font partie de l’histoire d’Haïti, laquelle est, depuis toujours, un pas en avant et au moins trois en arrière, comme un jeu maléfique de Simon dit ou de Serpents et échelles où le pays et ses 10 millions d’habitants pourraient, au prochain tour, se trouver en plein ouragan ou sombrer davantage dans la tourmente politique. Quand on y met les pieds pour la première fois, on est consterné de constater que tout se passe à la vitesse de l’escargot; exception faite des intempéries et de la propagation de la maladie.

L’antidote habituel pour les étrangers désirant offrir leur aide, du moins pour ceux qui ne se font pas d’illusion, c’est de modérer leurs attentes et de faire des petits pas précis pendant une longue période, disons 200 ans ou plus. C’était ainsi avant le séisme et c’est encore ainsi ces temps-ci, et rares sont les étrangers qui le comprennent aussi bien que Michel Martin et Jean-Marc Sasseville.

Une lampe à pile solaire dans une section de la Cité-Soleil. [PHOTO : DAN BLACK]

Une lampe à pile solaire dans une section de la Cité-Soleil.
PHOTO : DAN BLACK

Ces deux agents de police canadiens sont chanceux d’avoir survécu à la secousse sismique de magnitude 7 qui a rasé les communautés, y compris d’immenses bandes de la capitale, Port-au-Prince. Qui plus est, les deux policiers y sont retournés poursuivre le combat, principalement parce qu’ils voulaient honorer le service et les sacrifices de deux agents de la GRC qui avaient trouvé la mort dans les débris : le surintendant en chef Doug Coates et le sergent Mark Gallagher.

Quelque 250 000 personnes ont été tuées, il y a eu des milliers de blessés et les dommages se sont élevés à plus de 14 milliards de dollars à cause du tremblement de terre. « J’avais diné avec Doug ce jour-là, nous raconte Martin, qui commandait alors le contingent de policiers canadiens. Il avait assisté à une réunion avec Jean-Marc […]. Il [le séisme] était tellement grave […]. Je me préparais à quitter mon bureau. Au début, c’était plutôt drôle parce que c’était une sensation toute nouvelle pour moi : la vibration, le bruit. Mais ça ne s’arrêtait pas, et puis tout s’est mis à se démanteler. Il y avait une grande fissure par terre et tout l’édifice se fendait. »

Martin s’est glissé sous une table, et il se souvient d’avoir traversé un nuage de poussière quand il s’est sauvé. « On ne le savait pas à ce moment-là, mais notre quartier général était entièrement détruit, et au bout de quelques minutes, on a entendu les hurlements, les cris. Alors on est allés les aider, et c’est à ce moment-là qu’on a réalisé qu’il n’était plus là; il n’y était plus, et tout s’était passé si vite qu’on en est restés pantois. » Coates assistait à une réunion au quartier général quand ce dernier s’est écroulé.

 Michel Martin (à g.) et Jean-Marc Sasseville. [PHOTO : DAN BLACK]

Michel Martin (à g.) et Jean-Marc Sasseville.
PHOTO : DAN BLACK

De l’autre côté de la ville, dans un édifice à appartements, Gallagher, récemment arrivé de Montréal, était soit en train de défaire ses valises, soit en train de se reposer un instant. Deux autres policiers de l’ONU et lui, ainsi que plusieurs autres personnes qui se trouvaient dans l’édifice à plusieurs étages, n’ont pas eu le temps de se sauver.

« Ces deux hommes étaient très dévoués, dit Martin. Doug était une source d’inspiration pour nous tous. Il avait une vision […] On l’aurait suivi n’importe où. »

Depuis 1993, des centaines de policiers canadiens ont servi en Haïti dans le cadre de diverses missions de l’ONU, et ils ont été témoins de désastres naturels, de maladies et de pauvreté affligeante, ainsi que de la guerre entre gangs. Au mois de mars, environ 130 policiers canadiens prenaient part à la Mission des Nations Unies pour la stabilisation, dont l’acronyme est MINUSTAH, qui comprend actuellement 7 700 militaires pro-venant de 19 pays et 1 278 policiers, de près de 50 pays.

Susana Ferreira, journaliste à la pige, remarque que bien que « les unités militaires de l’ONU éprouvent des difficultés depuis des années, la colère que ressent une grande partie de la population envers les militaires étrangers ne concerne pas vraiment la police de l’ONU. Elle dit que les policiers de l’ONU s’efforcent de « renforcer la Police nationale d’Haïti (PNH), et bien que cette dernière ait fait des progrès, il y a encore un travail énorme à faire. Le corps policier d’Haïti est trop petit et défavorisé en ce qui a trait à ses fonds et à sa logistique. Et il n’y a pas que la formation […]; il y a aussi le travail qualifié auprès des juges […]. »

Un quartier en pente de Port-au-Prince. [PHOTO : DAN BLACK]

Un quartier en pente de Port-au-Prince.
PHOTO : DAN BLACK

La plupart des effectifs sont sur place pour former la Police nationale d’Haïti (PNH); une journée normale peut comprendre une patrouille à pieds dans certains des quartiers les plus dangereux de la planète. Dans les régions où le taux de violence est plus élevé que la normale, les policiers de l’ONU sont suivis par une Unité de police constituée (UPC) bien armée qui souvent comprend des soldats de la Jordanie, du Niger et du Bangladesh portant des armes automatiques, un fusil lance-gaz pour la maitrise des foules et une tenue de protection corporelle en céramique (niveau 3).

Le fourbi des policiers de l’ONU est semblable à celui qu’ils portent dans les rues de Toronto ou de Regina. Toutefois, ce sont les agents de la PNH et de l’ONU (pas ceux des UPC) qui parlent aux magistrats des communautés et qui évaluent les circonstances touchant la sécurité. « Il est parfois difficile de savoir qui sont les criminels », dit l’agent de police d’Ottawa Aaron Reichert, qui a commencé en octobre dernier, au début de son affectation, en patrouillant dans les camps de PDI (personnes déplacées à l’intérieur du territoire) rongés par le crime. « Une grande partie des problèmes, dans les camps, c’est que les gens vivent dans des tentes qui n’offrent pas de protection […]. »

Cependant, certaines des préoccupations les plus importantes des policiers de l’ONU n’ont rien à voir avec le crime. « Il y a 30 000 ou 40 000 personnes dans ces camps, dit Reichert. Il n’y a pas vraiment d’installation sanitaire, alors l’hygiène y est un grand problème, ainsi que le manque de nourriture, et l’eau potable est difficile à trouver. »

Le sergent-chef Richard Martel à l’un des orphelinats où des policiers et d’autres Canadiens font du bénévolat régulièrement. [PHOTO : DAN BLACK]

Le sergent-chef Richard Martel à l’un des orphelinats où des policiers et d’autres Canadiens font du bénévolat régulièrement.
PHOTO : DAN BLACK

« Ce qu’il y a d’extraordinaire, ajoute Reichert, c’est que les gens sourient toujours. On vient ici et on rencontre des gens qui vivent sous la tente pendant la saison des pluies : il pleut comme vache qui pisse. L’eau détrempe leur tente, leur matelas et leurs couvertures. Quand on les rencontre le lendemain matin, en patrouille, ils ont toujours le sourire aux lèvres. »

La réputation qu’ont les policiers canadiens là-bas n’est guère remarquée au pays parce qu’Haïti s’y fait constamment oublier, victime de la lenteur de son rétablissement et du flétrissement de la sympathie internationale. Ce que l’on ignore souvent aussi, c’est la quantité de travail bénévole que font les policiers de l’ONU. Certains ont ramassé des milliers de dollars pour construire ou soutenir des orphelinats ou envoyer des gamins à l’école. Un de ces orphelinats a été consacré à la mémoire des deux agents tués par le séisme. Les familles, les amis et des collectivités tout entières au pays appuient ces efforts.

Le flic en chef de la MINUSTAH, commissaire de police à Haïti, est Canadien lui aussi. Il s’agit du commissaire adjoint de la GRC, Marc Tardif, qui est arrivé un mois après le tremblement de terre. Il a passé la première année en tant que sous-commissaire de la mission visant à reconstruire l’infrastructure policière de l’ONU et à rétablir les opérations.

Tardif croit qu’il y a du progrès, précisant même que c’est « une évolution remarquable à bien des égards » étant donné ce qui est arrivé au pays. Effectivement, aux yeux de bien des Haïtiens accablés par la quête du travail, d’abri, de nourriture ou d’eau, le séisme est de l’histoire ancienne. Il n’existe pas de statistique précise sur le chômage, mais on estime qu’il s’élève à au moins 70 p. 100 et les sans-abris sont innombrables. Mais malgré le manque de travail et d’abris adéquats, les Haïtiens se débrouillent remarquablement. Si la transmission d’un camion est endommagée dans une des rues embouteillées, le chauffeur la répare lui-même et poursuit son chemin avant la tombée de la nuit.

Des enfants, dont un en bas âge, se tiennent à l’ombre dans un camp pour personnes déplacées à l’intérieur du territoire. [PHOTO : DAN BLACK]

Des enfants, dont un en bas âge, se tiennent à l’ombre dans un camp pour personnes déplacées à l’intérieur du territoire.
PHOTO : DAN BLACK

« Le tremblement de terre a fait perdre du terrain au progrès qui avait été réalisé, remarque le commissaire de la GRC, Robert Paulson, qui y est allé en mars. Mais personne ne semble plus y penser. Ça se voit au traintrain quotidien chez les gens qui se sont mis à reconstruire l’infrastructure et quelques institutions fiables, et c’est pour ça que, d’après moi, le secteur de la justice et de la sécurité est si important. »

Les policiers de l’ONU assurent une présence permanente ou à temps partiel dans presque 180 commissariats. Là et dans les camps de PDI, leur tâche principale est d’appuyer la PNH en assurant la primauté du droit. Chaque jour est une révélation, mais la plupart des policiers canadiens de l’ONU conçoivent leur période de service de 12 mois comme une expérience qui profite non seulement à la PNH, mais à leur propre carrière et à leur propre communauté au pays.

« Il y a aussi des conséquences, dit Reichert. Ce n’est pas facile de quitter ceux qu’on aime pendant un an […]. Il y a du bon et du mauvais. On voit des choses choquantes tous les jours, mais ce sera l’expérience que l’on veut, et on a l’occasion d’aider les gens. »

Bien que les débris aient été nettoyés dans les rues de la capitale et des autres communautés, il y a encore des souvenirs effrayants du séisme de toutes parts : des ruines, des terrains vagues… La pauvreté extrême existe encore, ainsi qu’un manque d’infrastructure et des premières nécessités. Toutefois, les éventaires sont de plus en plus nombreux et il y a des épiceries qui ont des gardes armés dans le terrain de stationnement et de la nourriture sur les étagères. « La pauvreté est grande, dit Paulson, mais les gens semblent s’en tirer. » Toujours est-il que tout cela se passe dans un contexte de vieilles ironies, allant des écoliers portant un uniforme repassé en sortant de leur cahutte jusqu’aux jeunes femmes d’un institut de beauté à l’air libre qui attendent stoïquement dans un nuage de poussière.

Des policiers canadiens reçoivent une médaille de l’ONU lors  d’une cérémonie, au mois de mars. [PHOTO : DAN BLACK]

Des policiers canadiens reçoivent une médaille de l’ONU lors d’une cérémonie, au mois de mars.
PHOTO : DAN BLACK

Et il ne faut pas oublier le centre de détention à sécurité minimale dans la commune de Croix-des-Bouquets à la construction duquel le Canada a pris part. Les travaux ont été inaugurés il y a trois ans, et quatre mois après le tremblement de terre, le gouvernement canadien s’engageait à verser 4,4 millions de dollars pour en activer la construction. Pourtant, en avril, on aurait encore dit un mirage : cellules vides, murs en ciment cuisant sous un soleil de plomb pendant que les fonctionnaires s’évertuent à résoudre des problèmes indéterminés ayant trait à sa direction.

L’ironie est visible à l’extérieur de ses murs, à un marché où des foules d’Haïtiens en discutent dans un tourbillon d’émanations de diésel tout en évitant un cortège de véhicules de l’ONU qui quitte la prison à toute vitesse. Il est difficile de savoir combien de ces mêmes gens savent que la prison offrira régulièrement des repas, de l’eau potable, un lit et des toilettes : bien plus que ce à quoi sont habitués la plupart des Haïtiens.

Quoi qu’il en soit, la prison et la nouvelle manière d’aborder l’ordre public sont considérées comme étant des pas vers la stabilité dans ce pays qui a besoin d’une réduction de la pression sur ses prisons surpeuplées et de l’établissement de modes d’incarcération plus humains. La construction de la nouvelle prison et la rénovation des autres lieux de détention font partie d’un engagement global, appuyé par le Canada, de réformer le système correctionnel, le secteur de la justice et la PNH. Les statistiques démontrent que, bien que le taux d’incarcération soit inférieur à celui des autres pays des Antilles, les prisons sont les plus peuplées au monde. Le soi-disant taux de détention provisoire (les gens emprisonnés sans condamnation ni même d’accusation) est de 70 à 80 p. 100.

C’est à la Prison civile de Port-au-Prince qu’un journaliste disait « issue tout droit d’un film de Mad Max », que c’est le plus évident. On évalue à neuf sur 10 les détenus qui (sur une population carcérale d’avant le tremblement de terre de 4 500) n’ont jamais été trouvés coupables d’un crime.

Bien entendu, les détenus ont tous été déversés dans la ville, meurtriers et violeurs inclus, lors du séisme, et une grande partie des pires d’entre eux sont retournés dans leur vieux quartier où ils ont pillé, violé et tué à nouveau.

Beaucoup de ces criminels endurcis sont de nouveau en prison (d’autres ont été lynchés). Les gens les moins avantagés sont ceux qui ont été brutalisés le plus : ceux qui essayaient de vivre leur vie malgré le fait qu’ils n’aient rien ou presque en ce qui a trait à la nourriture, aux vêtements ou aux soins de santé. Beaucoup d’entre eux commencent leur journée bien avant le lever du soleil, se frayant un chemin le long des rues sombres avec précaution, évitant les bouches d’égout béantes, les nids-de-poule, les coulées de boue et les véhicules sans freins ou sans lumière. La plupart sont des femmes, beaucoup sont enceintes, accrochées calmement à un tap-tap (camion navette) surpeuplé ou tenant un lourd fardeau en équilibre sur la tête.

Il y a aussi des gamins nus pieds qui s’inventent des jeux aux abords immondes de la Cité-Soleil, une des communes les plus peuplées et les plus pauvres, où la criminalité est la pire, de l’hémisphère occidental. Là, sur une toile de fond de misérables cahuttes usées par les éléments, des cochons fouillent les ordures à la recherche de nourriture pendant qu’un garçon fait voler un cerf-volant fait maison dans une brise provenant de l’océan. Sous le jouet transparent assemblé au moyen de pailles et de sève, une dizaine d’enfants se bousculent autour du po-licier ottavien, Dave Brennan, qui gonfle un ballon de volleyball.

Brennan est venu ici parce qu’il voulait offrir son aide. « Mon chemin me conduisait à l’étranger, quelque part où on aurait besoin de moi, et on m’a offert la mission à Haïti. »

Depuis 2006, plus de 3 460 Haïtiens, dont 413 Haïtiennes, ont terminé le programme d’entrainement de base de sept mois à l’académie de police d’Haïti. En mars, plus de 160 agents étaient inscrits au programme de formation supérieure de six mois conçu pour les échelons intermédiaires de la PNH. La formation touche la gestion des foules, les armes à feu, l’administration, la violence sexospécifique et les procédures sur les lieux d’un crime. Il y a ensuite 12 mois de formation « sur le tas » quand les diplômés utilisent sur le terrain ce qu’ils ont appris, avec des résultats mitigés.

Toujours au plus profond de la Cité-Soleil, Brennan et le chef du détachement de policiers de l’ONU, le policier de Montréal Michel Dallaire, bavardent avec les enfants pendant que Brennan s’occupe du ballon de volleyball.

Une grande partie des 200 000 habitants de la Cité-Soleil sont des campagnards venus dans l’espoir d’une vie meilleure en ville. À la place, ils se retrouvent dans des taudis et beaucoup d’entre eux se tournent vers le crime pour survivre ou vers les gangs pour se faire protéger. « C’est une zone à taux de criminalité très élevé : en plus des détournements de voiture quotidiens, on trouve les victimes de deux ou trois meurtres par semaine, des fois plus, habituellement tuées par balle, nous dit Brennan. À peu près n’importe qui prêt à se servir d’une arme à feu peut devenir membre d’un gang. »

Quand on lui demande s’il a vu des changements considérables dans les communautés où il va en patrouille avec la PNH, un policier de l’ONU dit qu’il n’en a pas remarqué. « L’effectif de la MINUSTAH, le service qui s’en occupe, ne fait que ralentir le processus, alors il est difficile de savoir s’il y a des changements. » Cependant, le même policier de l’ONU nous dit que les rues sont plus propres (il n’y a plus de montagnes de déchets) et qu’il y a davantage d’enfants dans les écoles.

À l’extérieur de la Cité-Soleil une petite fille aux dents croches et aux cheveux nattés de blanc dissout lentement une bouchée de maïs soufflé en pensant à ce qu’elle fera en rentrant de l’école. Il n’y a pas de feux de circulation, pas de signalisation pour les piétons et aucun policier, rien que quelques ados en plein milieu de la rue qui esquivent les véhicules pour gagner de quoi survivre en lavant les parebrises. Moins de 35 p. 100 des enfants qui commencent l’école primaire la terminent. Les parents accordent une grande valeur à l’école, et bien que l’éducation publique soit gratuite, rares sont les familles qui peuvent se permettre d’acheter les uniformes et les manuels.

Personne ne le savait alors, mais un mois après le moment où cette petite fille se trouvait au coin de la rue, le président Michel Martelly, qui portait autrefois le nom d’artiste de Sweet Micky, était transporté par avion à Miami à cause d’une embolie pulmonaire. Pendant qu’il était là-bas, des autocars pleins d’Haïtiens armés et en tenue de camouflage, dont une grande partie d’anciens militaires, forçaient les portes du parlement haïtien. « Mon ami […] la situation a atteint un point de rupture, dit Martin. L’étape suivante annoncée aujourd’hui par le premier ministre au ministre de la Justice et au chef de la police est de prendre des mesures contre les démonstrations de ce genre-là. Il y a de quoi sentir sa gorge se serrer. Attendons voir […] on espère que ces gars [de l’armée de rebelles] se serviront de leur matière grise […] plutôt que de leurs armes. »

On continue la patrouille; un pas en avant, trois en arrière.

Pour plus de renseignements sur l’orphelinat, veuillez consulter www.legionmagazine.com

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