LA DIVISION DU NOUVEAU-BRUNSWICK – Met de l’ordre dans ses finances

La meilleure nouvelle, au Congrès du Nouveau-Brunswick de 2007, a été que la division est en bon état financier et la nouvelle présidente divisionnaire Mavis Cooper espère que cela va persister.

Le congrès néo-brunswickois de cette année, le 78e de la division, a eu lieu à Miramichi durant la fin de semaine de la fête du Travail, soit du 31 août au 2 septembre. Le congrès a débuté un samedi matin frais et limpide à la salle du club des Lions de la localité. Après le défilé, invités et drapeaux inclus, la première chose au plan de déroulement de la réunion a été les salutations de la présidente nationale sortante Mary Ann Burdett et du ministre d’Anciens combattants Canada Gregory Thompson.

Bien que Thompson ait menacé de lire son discours de 13 pages dans son intégralité, il finit par conclure qu’à 9 h il était bien trop tôt pour une telle entreprise. Thompson a exposé sa vision des problèmes récents, principalement la nouvelle Charte des anciens combattants, qu’il appelle un ‘document vivant’. Il a aussi parlé de l’adoption d’une Déclaration des droits des anciens combattants et de la création du poste d’ombudsman des anciens combattants. “Nous comptons sur vous, la plus grande organisation d’anciens combattants du Canada, pour que vous nous donniez votre avis”, dit Thompson par rapport à ces nouvelles initiatives. “Nous y sommes vraiment sensibles.”

Ensuite, à propos de l’Afghanistan, Thompson disait que “les missions actuelles de nos soldats sont aussi difficiles que jamais et de certaines façons, encore plus difficiles. Quand le monde demande au Canada de s’avancer et de prendre position, nous le faisons. Nous le faisons sans réserve, lors de missions très dures.”

Après quelques autres orateurs, dont le maire John MacKay de Miramichi, Burdett est retournée au micro et a ouvert le congrès officiellement.

Quant aux comptes rendus, Tom Eagles est passé en premier, qui a fait le rapport du président divisionnaire. “Sur une note positive, les finances de notre division vont mieux que depuis bien des années”, dit Eagles. “Vu notre situation financière, nos programmes légionnaires sont assurés pour l’instant. Et je dis bien : ‘pour l’instant’, car il va falloir veiller au grain.

“Sur une note négative, un certain nombre de nos filiales sont en difficulté financière. Nous savons qu’il y a plusieurs raisons pour lesquelles le revenu de nos filiales diminue, comme le nombre d’adhérents qui baisse, les règlements interdisant de fumer, l’économie, les taxes, l’assurance, et ainsi de suite. J’ai essayé, à deux reprises, de faire supprimer les impôts fonciers des filiales, mais le gouvernement a refusé. Nous devons travailler ensemble pour trouver des moyens de surmonter ces difficultés afin de survivre.”

Gary McDade a fait le rapport du trésorier. “La Division du Nouveau-Brunswick est en position financière viable. Le fonds général indique un surplus net de 39 920 $ en 2006. Vu tous les changements qui ont eu lieu durant l’année, on devrait comprendre qu’il s’agit d’un résultat excellent. Toutes les catégories dans les dépenses ont été analysées, et on a réussi à faire des économies chaque fois que c’était réalisable. Tout a été réduit au minimum et on va continuer à y regarder de près.

“Bien qu’on ne réussisse pas à faire croître ces fonds, on s’attend à ce que la santé des finances de la Division du Nouveau-Brunswick continue de tenir les loups de la fusion à bout de bras en cherchant constamment des mesures d’économie.”

Après une petite pause, Burdett a repris le microphone pour prononcer son discours. “Je ne suis pas ici pour vous donner la vision des choses d’Ottawa. Ce dont je désire vous entretenir, c’est les problèmes qui nous concernent tous.”

Un des messages principaux de Burdett se rapportait au besoin qu’a la Légion de trouver des membres ordinaires. “C’est plus facile à dire qu’à faire, je sais. Alors comment faire?”, demanda-t-elle. “Seriez-vous intéressé à y adhérer simplement parce qu’on vous offrirait une épingle? Probablement pas. On entre dans une organisation parce qu’elle a quelque chose à offrir. Nous avons des choses à offrir. Que sont-elles exactement? La première, c’est la camaraderie : une oreille compréhensive. Qui d’autre pourrait mieux comprendre ce que nos soldats subissent aujourd’hui? Nous avons des agents des services qui peuvent les aider en personne à propos de leurs demandes. C’est ce que nous avons à offrir. Nous avons des programmes pour leur famille, des bourses pour leurs enfants et nous leur donnons l’occasion de s’impliquer dans leur collectivité d’une manière significative.”

Burdett a ensuite parlé d’une proposition intéressante concernant une nouvelle catégorie de membres. Que diriez-vous d’une catégorie de membres extraordinaires? Pourquoi ne pourrions-nous pas en avoir une? Ces membres n’auraient pas de droit de vote. Les frais d’adhésion seraient un petit peu plus élevés que les frais moyens des filiales et il y aurait une ristourne à la division. La Direction nationale pourrait facilement s’occuper d’une catégorie de membres extraordinaires. Pourquoi ne pas penser à une motion pour le prochain Congrès national? Il va peut-être y en avoir une.

“Et puis il y a le mot détesté : la fusion. Veux pas en entendre parler. Veux pas y penser. Veux pas le faire. Mais il va bien falloir qu’on y pense un jour. Est-ce que ce ne serait pas mieux de le faire d’avance, sensiblement? Ne serait-ce pas mieux de fusionner deux filiales plutôt que de les perdre toutes les deux? Je ne vous demande pas de courir les fusionner à l’instant même, je ne fais que vous demander d’ouvrir votre esprit et d’y penser, surtout à l’échelon de la filiale.”

Burdett a à nouveau proposé l’idée d’un exécutif plus petit qui se réunirait plus souvent, fait remarquer l’importance d’unir les différentes organisations d’anciens combattants et, en général, prononcé un discours enthousiasmant et vivifiant qui semble avoir été bien reçu par les délégués.

Au contraire du rapport financier favorable, celui du sociétariat de la Division du Nouveau-Brunswick était plutôt sombre. Le président des adhésions Jack Clayton a rapporté que la division a perdu 1 880 membres en 2006 et 1 521 en 2007 avant le 31 juillet. Et la mort n’est en cause que dans environ trois pour cent de la diminution. Sur une note plus agréable, Clayton a remercié la Direction nationale d’avoir simplifié et accéléré le processus des cartes d’adhérent.

Et puis on est vite retourné aux bonnes nouvelles quand les délégués ont appris les détails du programme du livre commémoratif de la Division du Nouveau-Brunswick, lequel est en marche depuis quelques années. Ces livres ont deux fonctions : rassembler des informations sur les anciens combattants locaux et ramasser des fonds pour la division par l’entremise d’annonces publicitaires. En 2006, le livre a rapporté 81 794,67 $ et cette année il a rapporté 75 742,75 $. La division se sert de ces fonds pour appuyer l’athlétisme, le leadership de la jeunesse et les programmes pour les aînés et pour les anciens combattants. “Le livre est une bénédiction pour la division”, dit Eagles.

Le lieutenant-gouverneur Herménégilde Chiasson est venu faire un discours au milieu de l’après-midi. Chiasson, qui est membre honoraire de la Légion, a parlé de l’influence qu’ont les anciens combattants sur la vie canadienne et encouragé la Légion à continuer ses programmes. “La Légion n’est pas seulement un rassemblement de gens, ce n’est pas seulement un club mais une famille”, dit Chiasson.

Burdett a ensuite veillé à une pause de financement pour la Ligue royale des anciens combattants du Commonwealth. Après un flot régulier de gages, un délégué s’est approché du microphone pour faire ce qui a peut-être été la donation la plus touchante de l’après-midi. “De la part de la Légion de St. Martins : nous n’avons que six membres mais nous désirons donner 100 $.” Les donations pour la LRACC se sont élevées à 9 060 $ en tout.

Le samedi après-midi, quand les affaires étaient terminées pour la journée, les délégués et les invités se sont rassemblés au centre-ville de Miramichi pour le défilé et la cérémonie au cénotaphe de la ville. Eagles a lu l’Acte du Souvenir et puis Chiasson, Burdett et Thompson, entre autres, ont déposé des couronnes.

Par la suite, le samedi soir, le congrès s’est rassemblé à la salle des Lions où les attendait un banquet et puis, après, à la filiale locale où ont eu lieu des divertissements.

La première chose à l’ordre du jour, le dimanche matin, c’était le dernier rapport des délégués avec 136 délégués et 51 procurations, ce qui faisait 187 en tout.

On est passé rapidement aux résolutions, en commençant par une tentative de changer la façon de s’occuper des fonds excédentaires au Nouveau-Brunswick. Dernièrement, la Division du Nouveau-Brunswick a fait un don de 7 000 $ au Fonds de moral des troupes de la LRC et la résolution avait pour but de rediriger cet argent vers les filiales dans le besoin plutôt qu’outre-mer.

“À ces causes, il est résolu”, était-il écrit dans l’amendement, “qu’il soit envisagé que tout autre surplus de fonds de la Division du Nouveau-Brunswick, quand c’est possible et faisable, soit utilisé pour appuyer les filiales qui, à cause d’un besoin ou de circonstances financiers, ont besoin de quelque assistance.”

La résolution fut votée par le comité des résolutions avec la condition que la division installe un comité spécial pour étudier les demandes d’assistance financière.

Plusieurs personnes sont allées au microphone et on a remarqué à la table principale que ce ne serait pas si facile que ça de rediriger des fonds donnés par le grand public, mais la résolution a quand même été votée sans protestation.

Par ailleurs, Anne McInnis, une dame âgée de 83 ans qui a travaillé dans le cadre du programme de visites hospitalières de la Division du Nouveau-Brunswick pendant 30 ans, a quitté son poste de présidente du comité, disant qu’il était temps de passer à autre chose.

Vers la fin de la journée, juste avant les élections, Burdett est remontée sur l’estrade pour essayer d’hypnotiser les délégués afin qu’ils donnent leur argent au Fonds de moral des troupes. Prenant une voix apaisante, elle balançait une lumière bleue rythmiquement. “Ce fond de moral des troupes a beaucoup fait pour leur moral; pas tellement le café et les beignes en soit, mais savoir que nous nous soucions d’eux”, dit Burdett. “Et on est un petit peu égoïstes en nous souciant d’eux, car nous voulons qu’ils se joignent à nous quand ils reviennent au pays.”

Le président Patrick Love de la filiale Oromocto, qui est membre actif des Forces canadiennes, s’est levé pour parler contre le fond de moral des troupes. “Il y a plusieurs soldats dans mon unité qui sont revenus d’Afghanistan il y a peu de temps et bien qu’ils étaient contents d’avoir eu le café et les beignes, ils auraient préféré que l’argent soit utilisé pour les projets locaux de là-bas… Merci de votre générosité mais l’argent pourrait être bien mieux utilisé. Placez-le dans un fonds général qu’on puisse utiliser pour aider les orphelinats afghans et les enfants afghans.”

La foule s’est déchaînée en applaudissements et acclamations. Un autre délégué a pris la parole pour faire une motion d’urgence afin de renvoyer la question à la Direction nationale. Bien que Burdett ait remarqué que cette motion aurait pu être faite à un meilleur moment, elle dit qu’elle allait rapporter la recommandation au sous-exécutif national. Les dons pour le Fonds de moral des troupes se sont élevés à 2 213,26 $.

Ensuite, c’était le moment des élections. Jack Clayton a été élu président honoraire par acclamation. Tom Eagles a refusé sa nomination et Mavis Cooper a été votée présidente par acclamation, ce qui a donné lieu à une ovation. Clayton Saunders a été voté premier vice-président par acclamation.

Quatre noms ont été proposés pour le poste de deuxième vice-président : Darryl Alword, Theresa Gaugain, Helen Billings et Paul Poirier. Poirier, le commander sortant du district North Shore, a gagné au premier scrutin.

Il n’y a eu qu’une seule nomination, celle de Gary McDade, pour le poste de trésorier et une seule aussi, celle de Harold Harper, pour celui de président des débats.

Après son installation, Cooper a fait un petit discours sur son nouveau poste. “Je vous remercie de votre confiance; je l’apprécie”, dit-elle. “Quant à mon serment, je l’ai fait de tout coeur, et ce que je vais faire pour vous au cours des deux prochaines années, je le ferai de mon mieux.”

Cooper promit de garder mainmise sur les finances, de s’en occuper en priorité. La deuxième chose en importance, d’après elle, c’est l’adhésion et la troisième, les soins aux anciens combattants et à leurs épouses.

La dernière chose au plan de déroulement était de faire le tirage au sort d’un voyage à Ottawa. Quand le nom de Ron Doucet a été choisi, la foule a éclaté de rire et applaudi parce que la partenaire de Doucet a gagné le même tirage au dernier congrès. C’était une chance ahurissante. Doucet s’est calmement rendu au microphone et a annoncé que c’était une bien trop grande coïncidence et qu’il retirait son nom pour permettre à quelqu’un d’autre de gagner cette année. Il s’est fait ovationner. C’était une bonne façon de finir le congrès.

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