Bob Smellie 1923-2005

Il a servi son régiment, la Légion, sa province et son pays. Le vétéran du jour J Robert Gordon Smellie, qui a été lieutenant-colonel honoraire des Royal Winnipeg Rifles, président national de la Légion, ministre provincial des affaires municipales et bénévole toute sa vie, a succombé, le 29 septembre, à une bronchopneumopathie obstructive chronique, à l’Hôpital Victoria de Winnipeg. Il était âgé de 82 ans.

“Bob était principalement un homme très intègre, et très direct”, dit Jean Smellie, son épouse depuis 25 ans. “Il n’a jamais reculé devant quoi que ce soit qu’il croyait de son devoir de redresser. Il venait d’une petite ville et n’a jamais perdu ces valeurs.”

Un des quatre enfants de George et Jessie Smellie, il est né en 1923 et a grandi à Russell (Man.). Il a interrompu son éducation au collège Brandon pour servir dans les Royal Winnipeg Rifles durant la Seconde Guerre mondiale. Quelques semaines à peine après avoir survécu aux débarquements du jour J, ce jeune soldat a été blessé et a été ramené en Angleterre pour s’y faire soigner. Après son rétablissement, Smellie a obtenu son brevet en tant que lieutenant.

Quand la guerre est finie, il a repris son éducation et épousé Lois Cochrane de Silverton. Pendant qu’ils élevaient trois filles Susan, Carol et Linda, l’ancien combattant a installé son cabinet d’avocat à Russell. Il s’est aussi lancé en politique, est devenu député de l’Assemblée législative du Manitoba de 1958 à 1966 et a été ministre des affaires municipales dans le gouvernement conservateur de Duff Roblin de 1963 à 1966. Quelques années plus tard, Smellie entrait à la société d’avocats Aikins MacAulay de Winnipeg.

Durant ce temps-là, il s’engageait de plus en plus à la Légion. Smellie est entré à la filiale Crescentwood-River Heights de Winnipeg en 1948, et il est ensuite devenu membre de la filiale Russell. Il a grimpé les échelons plus vite que d’habitude, devenant président de la filiale en 1954 et, après un certain temps, a été élu vice-président de la Division du Manitoba-Nord-Ouest de l’Ontario, en 1963.

Smellie faisait partie d’un groupe de jeunes membres qui, durant les années 1960, a réorganisé de fond en comble le leadership de la Légion et fini par remplacer la ‘vieille garde’ composée de membres de la Première Guerre mondiale. En 1968, Smellie était élu troisième vice-président national, et il obtenait le poste de président en 1972. À cause de son jeune âge et de son expérience du leadership relativement courte, le jeune avocat a dû travailler très fort pour mériter le respect de ses collègues, mais il l’a fait. Il faisait partie des dirigeants disposés à la réforme qui ont réussi à faire accepter les fils et les filles des anciens combattants en tant que membres associés durant les années 1970.

Sa grande estime envers la Légion est une chose qu’il a transmise à sa famille, dit Jean Smellie. “Il voulait que ses petits-enfants sachent combien l’expérience l’avait affiné quand il était jeune, et à quel point la camaraderie de la Légion lui était importante.” Travailler pour l’organisation lui donnait aussi l’occasion de voyager et c’est lors d’un voyage à Londres (Angleterre), à l’occasion d’un congrès de la Ligue des anciens combattants du Commonwealth qu’il a rencontré Jean, sa deuxième épouse.

Jean Smellie dit que son mari parlait à l’occasion de son service, et qu’il était fier de représenter son régiment en tant que lieutenant-colonel honoraire lors d’un voyage marquant le 45e anniversaire du jour J. En Normandie, “nous avons rencontré les gens qui possédaient la ferme dans le verger de laquelle certains de ses copains et lui avaient creusé des tranchées. Nous avons conduit à travers la campagne et sommes allés à Carpiquet, là où il a été blessé.” Le couple a aussi fait une visite émouvante au Château d’Audrieu, où 22 membres de son régiment et plusieurs autres Canadiens prisonniers de guerre ont été assassinés par les Allemands le 8 juin 1944. Jean dit que son époux a été chanceux d’avoir évité ce sort. “C’était en quelque sorte comme ‘Grâce à Dieu…’.”

Bob Smellie a continué de se dévouer à sa famille et de servir sa collectivité au cours de ses dernières années. En plus de se porter volontaire au Centre Deer Lodge pour anciens combattants à Winnipeg, et à des organismes comme la Fondation du coeur et les barreaux du Manitoba et du Canada, il est entré au Corps canadien des commissionnaires en 1978, en devenant le président national en 1995. On lui a décerné la Médaille du Jubilé de la reine en 2003.

Les Royal Winnipeg Rifles ont organisé un service commémoratif pour Smellie, en octobre, au manège militaire Minto. Portent le deuil de cet ancien combattant Jean et sa fille Penelope, sa première épouse Lois et ses filles Susan, Carol et Linda, six petits-enfants et une arrière-petite-fille.

Search
Connect
Listen to the Podcast

Leave a Reply