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La Guerre de Corée
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La Guerre de Corée

Si# l’on demande aux vétérans de la guerre de Corée quels sont leurs souvenirs les plus vivaces de leur présence près du 38e parallèle, ils ne vous parleront probablement pas de la topographie, ni de la chaleur étouffante ou du froid mordant. Demandez aux 1 500 hommes du 3e Bataillon du Royal Australian Regiment (3 RAR) ou à ceux du 2e Bataillon du Princess Patricia’s Canadian Light Infantry (2 PPCLI) ce dont ils se souviennent le plus, et ceux qui sont encore en vie évoqueront surement les sommets surplombant la pittoresque vallée de la Kapyong. C’est là, sur la route de Séoul, que la 118e Division de l’Armée des volontaires du peuple chinois lança le principal élément de son offensive du printemps en avril 1951. Les Canadiens et les Australiens étaient à la pointe de la lance de dé...
Au Lendemain De La Guerre
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Au Lendemain De La Guerre

Àl’orée de la fin de la guerre en Europe, le gouvernement libéral dut se prononcer sur d’importantes questions militaires. Quel rôle le Canada jouerait-il dans la guerre contre le Japon après la défaite de l’Allemagne? Comment les soldats seraient-ils rapatriés, et dans quel ordre? Quel rôle, le cas échéant, le Canada aurait-il en Allemagne occupée? Une réponse fut donnée à cette dernière question en décembre 1944. Le Canada affecterait une division de fantassins et 13 escadrilles de l’Aviation royale canadienne à l’occupation du Reich vaincu. Tout comme la division de fantassins qui serait formée pour aller combattre au Pacifique, la Force d’occupation de l’Armée canadienne (FOAC) devait se composer de volontaires désirant faire carrière dans l’armée. Si, comme on s’y attendait, les vo...
Les meilleurs membres d’équipage de char d’assaut
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Les meilleurs membres d’équipage de char d’assaut

L’une des unités de blindés du Canada qui connut le plus de succès lors de la Seconde Guerre mondiale avait ses modestes origines dans la petite ville industrielle québécoise de Trois-Rivières. Établi en tant qu’unité de réserve d’infanterie francophone en 1871, le Three Rivers Regiment (TRR) avait été converti en unité blindée en 1936, bien qu’il eût fallu attendre 1940 pour qu’il ait des chars. En 1943, il fut désigné 12e Régiment blindé canadien (The Three Rivers Regiment). Le TRR fut mis en service actif le 1er septembre 1939. Le recrutement traina, en partie à cause du besoin de mécaniciens et d’opérateurs radio à une époque où ni les manuels de formation ni ceux d’entretien n’existaient en français. En octobre, 250 hommes de Trois-Rivières s’étaient enrôlés (dont beaucoup étaient ...
L’invasion américaine
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L’invasion américaine

EN 1775-1776, le Canada faillit devenir une colonie américaine. Son destin allait dépendre d’une froide bataille matinale dans une tempête de neige aux portes de Québec. Seize ans plus tôt, les forces britanniques avaient vaincu les Français sur les plaines d’Abraham et occupé la forteresse de Québec. La France avait cédé le Canada à la Grande-Bretagne lors du traité de Paris de 1763 et abandonné les habitants de la Nouvelle-France, près de 70 000 désormais sous le joug des protestants britanniques. La Grande-Bretagne avait ainsi gagné une colonie catholique francophone, la province de Québec (alors communément appelée Canada), sans loyauté envers le nouveau régime et son roi. Les Canadiens craignaient de perdre leur mode de vie. Guy Carleton, le major-général gouverneur de Québec, s’i...
Des blagues d’abord, puis la terreur, l’horreur
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Des blagues d’abord, puis la terreur, l’horreur

Tout au long de la Seconde Guerre mondiale, les Canadiens ont craint que les navires transportant les contingents de soldats canadiens en Grande-Bretagne ne soient coulés dans les eaux infestées de sous-marins. C’est bien arrivé, mais une seule fois. Le vapeur Nerissa était un petit navire britannique de passagers et de fret de 5 583 tonnes, construit à Glasgow en 1926. Il fut mis à la disposition de l’armée britannique pour le transport de personnel et de matériel en 1940. Le Nerissa quitta Halifax le 21 avril 1941. Le 24, après une escale à St. John’s (T.-N.), il mit le cap sur Liverpool sans escorte. Comme ce navire pouvait soutenir une vitesse de 14 nœuds, il n’était pas obligé de se joindre à un convoi qui aurait été beaucoup plus lent (mais protégé). Il y avait 291 personnes...
DANS la brèche
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DANS la brèche

Le gaz! Le gaz! Vite, les gars! Effarés et à tâtons Coiffant juste à temps les casques malaisés; Mais quelqu’un hurle encore et trébuche Et s’effondre, se débattant, comme enlisé dans le feu ou la chaux… Vaguement, par les vitres embuées, l’épaisse lumière verte, Comme sous un océan de vert, je le vis se noyer. - Extrait de « Dulce Et Decorum Est » de Wilfred Owen, traduit par Georges Gernot   « L’essence même du printemps était dans l’air, écrivait le lieutenant-colonel canadien George Nasmith devant le saillant belge d’Ypres le 22 avril 1915. J’avais envie d’aller en pleine nature, et de regarder les oiseaux et les abeilles, de me prélasser au soleil sans rien faire. » Le chimiste analyste torontois de 4 pi 6 po avait été jugé inapte au combat en raison de sa taille. Pas déc...
Une vie de service
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Une vie de service

Le sous-lieutenant Chris Snider, 21 ans, commandait le 8e Peloton de la compagnie « C » du 3e Bataillon du Princess Patricia’s Canadian Light Infantry lorsque sa patrouille de 10 hommes fut prise sous les tirs de mortiers chinois installés dans les collines d’en face. C’était la nuit du 25 avril 1953, et Snider avait détecté des troupes ennemies s’approchant d’eux dans la zone neutre qui formait la frontière entre les Corée. La guerre durait alors depuis près de trois ans. Snider, un volon-taire de l’armée canadienne né aux États-Unis qui avait grandi à Oakville, en Ontario, s’était habitué au sifflement des balles de carabine et de mitrailleuse près de lui, ainsi qu’à la pluie aléatoire des obus. La patrouille était accroupie entre les bermes d’une rizière. Le reste du bataillon éta...
Le massacre de Schenectady
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Le massacre de Schenectady

8 février 1690, une force composée de miliciens canadiens et leurs alliés autochtones incendia Schenectady et massacra les habitants de ce village new-yorkais. Cet incident fut d’une violence peut-être inédite pendant la guerre transfrontalière entre la Nouvelle-France et les colonies anglaises des Amériques. La guerre entre l’Angleterre et la France avait éclaté en 1689. L’attaque menée par les Canadiens à Schenectady était en partie des représailles à la suite du massacre brutal de colons français par les Iroquois à Lachine cette même année. Le gouverneur combattif de la Nouvelle-France, Louis de Buade de Frontenac, avait décidé d’élargir la guerre aux colonies anglaises isolées les plus proches. Il lança donc une série d’expéditions punitives, dont une de Montréal qui ciblait la cap...
SECONDE GUERRE MONDIALE
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SECONDE GUERRE MONDIALE

Les soldats de la Première Armée canadienne prirent part à la libération de la France, de la Belgique et des Pays-Bas du jour J à la fin de la Seconde Guerre mondiale, et même après. S’ils n’avaient que peu d’occasions de rencontrer la population locale lorsqu’ils étaient au combat, celles-ci ne manquaient pas quand ils étaient aux lignes arrière. Venant du Canada et ayant passé beaucoup de temps en Grande-Bretagne, ils ne connaissaient généralement pas bien les habitudes françaises, belges ou néerlandaises. Même s’ils s’entendaient généralement bien avec les habitants, ces derniers et les soldats affichaient des attitudes divergentes. Les relations prenaient donc différentes formes. Indubitablement, dans l’ensemble, les réactions des personnes libérées furent généralement positives. L...
le roi du NÉCESSAIRE
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le roi du NÉCESSAIRE

Mackenzie King était indubitablement un singulier personnage. Ainsi, l’homme qui fut le premier ministre du Canada au pouvoir le plus longtemps rendait visite à des médiums pour tenter de communiquer avec les morts, notamment des dirigeants politiques, de vieux amis et sa mère. Il en aurait tiré plus de réconfort que de conseils. Célibataire, il ne pouvait se tourner vers sa moitié, cela comblait donc un vrai besoin. King avait aussi des traits obsessionnels : il notait si les aiguilles de l’horloge étaient ensemble (ou décalées) lorsqu’il prenait des décisions, et examinait les formes que dessinaient sa crème à raser ou les feuilles de thé dans sa tasse. Ses terriers irlandais (tous nommés Pat) qui se sont succédé étaient caressés, choyés et vénérés. Il tint un journal pendant plus de ...