APRÈS LA GUERRE, DES CHIENS

Le révérend R.M.A. Scott (surnommé Sandy) pose avec sa chienne d’assistance Mandy au Monument du maintien de la paix à Ottawa.
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Je vais vous faire de la théologie. » Cette phrase badine sort de la bouche du révérend R.M.A. Scott (surnommé Sandy). Aumônier de l’armée, il s’est enrôlé dans les Forces armées canadiennes en 1979, perpé-tuant ainsi l’histoire militaire de sa famille maternelle qui remonte à 1914. Il a d’abord servi dans une unité de réserve navale, puis il a été transféré au North Saskatchewan Regiment en tant qu’aumônier. Scott a été réser-viste pendant plus de 24 ans.

Avec ses fines lunettes rec-tangulaires, sa remarquable chevelure blanche, et son attitude qui invite à la méditation, il est à l’évidence un homme de Dieu.

Il voit la vie, sa beauté et sa fragilité, d’un œil spirituel. Il emploie la parole du Seigneur pour exprimer ce qu’il a vu. Et, dans les rayons du soleil de l’après-midi qui percent à tra-vers les pins rouges et les sapins baumiers, au centre de formation de l’Unité des chiens de service des anciens combattants canadiens à White Lake, en Ontario, on sent une présence divine.

« On peut sentir le pouvoir de grâce et de guérison de Dieu, explique Scott, assis sur une chaise longue installée dans un belvédère. En théologie, ce sont deux choses vraiment importantes pour la foi des gens.

« Je crois que la grâce de Dieu nous parvient par des chiens. »

Même si d’aucuns pourraient faire fi de cette perspective peu orthodoxe, Scott, président du comité de collecte de fonds du centre, a le regard sérieux. Il raconte une histoire. Le chien d’un de ses amis était mort, alors il a décidé de lire un livre sur un homme qui avait également perdu son compagnon canin. « Le personnage dans le livre était endeuillé de la même manière, souligne Scott. En deuil, il a eu une vision. C’était Jésus, accompagné de plusieurs chiens. Son chien a quitté la meute et l’a salué.

« Et Jésus lui a dit : “Je t’ai prêté ce chien pendant un certain temps. Tous ces chiens sont à moi. Je les envoie à des gens pour les aider. Cela fait partie de mon pouvoir de grâce et de guérison”. »

Scott s’est animé, sa voix tremblant dans la brise fraiche de septembre. « C’est comme ça que je l’ai vécu. Ma chienne est un cadeau, un cadeau du Divin.

« Ce chien vient de l’au-delà. »

La labrador de Scott, une chienne d’assistance brun foncé nommée Mandy, était assise à ses pieds. C’était le thérapeute de Scott qui l’avait aiguillé vers le centre en 2016 après un diagnostic de trouble de stress posttraumatique (TSPT). Les avis de décès et de rapatriement qu’il recevait en tant qu’aumônier pendant la guerre en Afghanistan avaient fini par l’ébranler.

« J’avais beaucoup de problèmes, mais comme j’étais membre du clergé, je ne pouvais pas vraiment les extérioriser : je devais prendre sur moi, avoue Scott. Alors mon premier mariage s’est dénoué, et après ça, les événements horribles se sont enchainés.

« J’avais peur. J’étais terrifié. »

Mandy lui a changé la vie, comme seul un chien d’assistance le peut.

Les chiens d’assistance aident les personnes malvoyantes depuis des siècles. Aujourd’hui, les données s’accumulent pour attester que les animaux peuvent servir à soulager les affections psychiatriques chez les anciens combattants. Une étude facilitée par l’Université d’Australie méridionale, l’Université d’Adelaide et les Services militaires et d’urgence d’Australie en 2023 a révélé que 90 % des anciens combattants avaient signalé des améliorations de leur TSPT, de leur anxiété et de leur dépression dans l’année après avoir reçu un chien dressé spécialement.

Des chercheurs sont parvenus à des conclusions similaires au Canada. « Nous ne posons plus la question de savoir si les chiens sont utiles – du moins pas dans mon équipe – parce que nous avons déjà des preuves très solides, confirme Linzi Williamson, professeure adjointe au département de psychologie et d’études sur la santé de l’Université de la Saskatchewan. Il s’agit d’optimiser et de trouver la meilleure voie à suivre, non seulement pour les anciens combattants, mais aussi pour les chiens. »

Malgré ces résultats et l’enga-gement pris il y a près de dix ans par Anciens Combattants Canada d’établir des normes de formation nationales, d’anciens membres des FAC comme Scott se battent toujours pour qu’ACC assume les frais de leur chien d’assistance.

Mandy ne fait presque pas son âge. Ses poils grisonnent, mais elle reste vive. Même sans son gilet de service, elle semblait très consciente des besoins de Scott.

« Elle me rappelle en ce moment-ci que “Nous sommes ici. Garde les pieds sur terre. Reste avec moi” », explique Scott.

Quelques instants plus tard, Rae-Anne, l’épouse de Scott, arrive au kiosque. Sourire en coin, elle demande : « Qu’est-ce que donne le mot “dog” (chien, NDT) à l’envers? (god en anglais signifie Dieu, NDT) »

On ne guérit pas facilement d’un TSPT, mais l’amour d’un chien a touché Scott et a changé sa vie. Au début, il était sceptique. Lui qui peinait à aller à la salle de sport trois fois par semaine se demandait pourquoi son thérapeute lui recommandait un chien d’assistance.

Scott et Mandy partagent un moment de calme.
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«JE CROIS QUE LA GRÂCE DE DIEU NOUS PARVIENT PAR DES CHIENS. »

« Je lui ai dit que je n’arrivais même pas à prendre soin de moi, alors d’un chien… »

Mais, Rae-Anne a estimé qu’un chien d’assistance ne se limitait pas à assumer une responsabilité à quatre pattes. Au cours de ses recherches en ligne, elle est tombée sur le centre de White Lake, et le thérapeute de Scott l’a envoyé là. Rae-Anne se souvient du moment où Scott a rencontré la petite chien-ne brune pour la première fois : « C’était la première fois que je le voyais sourire depuis des années. »

Peu à peu, Scott a découvert que Mandy lui apportait quelque chose qu’il lui manquait depuis un moment : la routine. Mandy était pointilleuse sur les réveils à 7 h et les promenades matin et soir.

Au fil du temps, les trois symptômes de honte, de culpabilité et de rabaissement de soi du TSPT se sont estompés. Scott dormait mieux grâce à ce nouvel horaire, il sortait plus souvent, prenait moins de médicaments et se remettait en forme physiquement et émotionnellement. Scott a aussi perdu 20 livres dans ses premières semaines de travail avec Mandy.

« Mandy fait de moi une meilleure personne, souligne Scott. Elle me rend plus facile à vivre. Ma femme n’a plus à s’inquiéter pour moi.

« Cette chienne m’offre un mode de vie sain. Et un mode de vie ça ne s’achète pas. »

Fondé en 2012, le centre de White Lake est un organisme de bienfaisance géré par d’anciens combattants. Il dresse des chiots et des chiens pour le service, mais forme aussi gratuitement d’anciens combattants et de premiers intervenants sur la façon de travailler avec ces compagnons. Son conseil d’administration, chargé de donner des conseils sur les normes de dressage et les programmes particuliers de l’unité, se compose d’anciens combattants et de premiers intervenants, de dresseurs de chiens et d’un psychologue consultant.

« Les dresseurs de chiens connaissent le chien, le psychologue connait la personne et les anciens combattants qui siègent au comité d’admission savent de quoi ils parlent, explique Scott. C’est la différence entre notre unité canine et les autres programmes de chiens d’assistance. »

Les principes de fonctionnement du centre ont à plusieurs reprises permis de sauver la vie d’anciens combattants, car l’unité lance des vérifications de bienêtre quand il voit que les bénéficiaires donnent des signes de rechute, ou pire. Il reste en contact étroit avec ses clients même après la fin du programme. Et il demande aux clients de communiquer avec l’unité au moins quatre fois par année pour un suivi.

« Nous prenons soin les uns des autres, dit Scott. Et l’adhésion n’expire jamais, tant que vous voulez être des nôtres. »

En collaboration avec Assistance Dogs International, une autorité mondialement reconnue qui fournit les principes de formation pour les chiens d’assistance, le centre réalise des exploits impressionnants avec les canidés.

« Nous avons des chiens qui ramassent des cannes. Nous avons des chiens qui ouvrent des portes, qui attrapent des bouteilles de pilules, explique Dwayne Sawyer, président du centre et sergent à la retraite après 23 ans dans les FAC. Il est très important pour nous de trouver toutes les petites choses pour lesquelles telle ou telle personne a besoin d’aide afin que nous puissions lui former le chien parfait. »

Depuis plus de 15 ans, des organisations d’anciens combattants telles que le centre de formation de White Lake demandent à ACC d’approuver l’utilisation de chiens d’assistance et de les intégrer pleinement à la couverture des divers services de santé mentale. Or, les appels restent vains.

Dans la réponse du gouvernement au sixième rapport du Comité permanent des Anciens Combattants apportée en octobre 2022, « L’intégration des chiens d’assistance au programme de réa-daptation d’Anciens Combattants Canada », ACC a reconnu « une réduction des symptômes du syndrome de stress post-traumatique, et une diminution modérée mais durable des symptômes liés à la dépression. De plus, le sentiment subjectif de bienêtre lié à la qualité de vie en général s’améliore de manière significative ».

Toutefois, l’étude de 2015 financée par ACC menée par l’Institut canadien de recherche sur la santé des militaires et des vétérans à laquelle il attribuait cette réponse a fini par être rejetée en raison des résultats restreints, car presque la moitié des participants, 13 sur 31, n’étaient pas allés au bout de l’étude. De plus, Alexandra Heber, psychiatre en chef d’ACC, avait déclaré au comité permanent des anciens combattants 18 mois avant qu’« il n’y [avait] aucune preuve que le fait d’avoir un chien d’assistance psychiatrique est un moyen de traitement ni une thérapie ».

« [ACC] dit qu’il n’y a aucune preuve clinique, soupire Scott. Ce n’est pas une réponse. C’est une réponse de politicien.

« Les chiens-guides aident les êtres humains depuis 300 ans. [Cette] étude clinique décisive n’aura pas lieu, poursuit-il. C’est insultant de penser que cela va se produire. »

Le rapport du comité permanent demandait également à ACC de « soutenir et promouvoir la création de normes nationales concernant les chiens d’assistance au Canada ». Cependant, le ministère s’est appa-remment aussi éloigné de cette initiative. Selon ACC, « cela doit venir de l’industrie elle-même et utiliser les connaissances et l’expertise d’organisations telles que l’Office des normes générales du Canada ».

Mais, pour partir du postulat de Phil Ralph, ancien combattant, n’est-ce pas le gouvernement qui doit assumer la responsa-bilité particulière de créer et règlementer de tels services?

« C’est ce que les gouvernements sont censés faire », acquiesce Ralph, directeur des services de santé de Wounded Warriors Canada. Ce fournisseur national de services de santé mentale gère entre autres un programme de chiens d’assistance avec la Division ontarienne de la Légion royale canadienne pour les anciens combattants ayant un TSPT ou une blessure de stress opérationnel.

« La pureté des aspirines est entièrement règlementée [par Santé Canada]. Mais, un chien spécialement dressé pour donner à une personne son indépendance, la réimpliquer dans la société et travailler sur ses compétences essen-
tielles, n’est pas du tout règlementé, déplore Ralph, du siège social de Wounded Warriors à Whitby, en Ontario. C’est pour le moins contradictoire. »

Sans norme, les faux programmes de formation et les éleveurs qui n’ont que l’argent en tête continuent à faire des affaires. Une ancienne combattante a déclaré à la revue Légion qu’elle avait été dupée par deux fournisseurs de chiens de service louches : elle a perdu 2 000 $ et n’a plus jamais eu de nouvelles d’eux. De plus, les faux chiens d’assistance ou les chiens mal dressés minent le soutien du public pour le service, surtout si ces chiens blessent quelqu’un ou détruisent des biens.

« C’est juste Médor avec un gilet », explique Ralph.

Fortuitement, en juin 2015, Erin O’Toole, alors ministre des Anciens Combattants, avait annoncé que des normes nationales seraient établies pour les chiens d’assistance qui aident les anciens combattants atteints par un trouble de santé mentale comme le TSPT. Jusqu’à 340 000 $ avaient été approuvés pour créer les normes, et un financement de 500 000 $ avait été alloué à la recherche pilote sur les chiens d’assistance pour ancien combattant.

« Nous nous attendons à ce que ce travail confirme ce que les anciens combattants nous disent sur les avantages des chiens d’assistance psychiatrique : que ces chiens ont amélioré la qualité de leur vie,

avait déclaré M. O’Toole il y a près de dix ans. Le gouvernement du Canada s’est engagé à appuyer les recherches pour obtenir de meilleurs résultats pour les anciens combattants atteints de TSPT ou d’autres troubles mentaux. »

«L’étude prouve clairement que les chiens  d’assistance, que le soutien qu’ils fournissent soit psychiatrique ou émotionnel, servent à améliorer la vie des anciens combattants qui ont un problème de santé mentale. »

L’ancienne combattante Tina Sharp, membre de la Canadian Veteran Service Dog Unit, et son chien d’assistance, Stoker.
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L’Office des normes générales du Canada du gouvernement fédéral a été chargé de ce travail, en consultation avec des groupes d’anciens combattants et des membres d’organisations de formation de chiens d’assistance psychiatrique.

Mais après avoir délibéré pendant trois ans, il a rétracté son intention de produire une norme nationale. Pourquoi? Un porte-parole d’ACC avait déclaré à la SRC à l’époque que le conseil avait été incapable de parvenir à un consensus.

Ralph a affirmé que ces efforts avaient été maudits dès le début, car il est difficile d’amener les dresseurs de chiens à s’entendre sur une approche commune concernant leur travail. « Chacun le fait à sa manière », note-t-il.

« Ils devaient obtenir le consentement quasi unanime de tous les gens concernés, poursuit Ralph. C’est pourquoi ça n’a pas abouti. »

D’autres désaccords portaient sur la question de savoir si les normes devraient être ouvertes ou fermées, comment l’accessibilité aux chiens d’assistance pourrait changer après l’adoption du règlement et comment les chiens d’assistance pouvaient traiter des problèmes de santé mentale précis.

Entretemps, les États-Unis ont pris des mesures décisives pour intégrer les chiens d’assis-tance aux soins de santé pour ancien combattant.

En 2020, le ministère américain des Anciens combattants a publié un rapport exhaustif sur les chiens d’assistance psychiatrique. « L’étude prouve clairement que les chiens d’assistance, que le soutien qu’ils fournissent soit psychiatrique ou émotionnel, servent à améliorer la vie des anciens combattants qui ont un problème de santé mentale », écrivait Emmanuel Dubourg, député et président du Comité permanent des anciens combattants du Canada, dans un rapport ultérieur sur le sujet. En 2021, le président Joe Biden a signé la Puppies Assisting Wounded Service Members for Veterans Therapy Act (loi sur les chiots qui aident les militaires pour la thérapie des anciens combattants, NDT).

La loi PAWS, comme on la sur-nomme, offre aux anciens combattants qui ont un TSPT la possibilité de dresser de potentiels chiens d’assistance pour les aider à gérer leurs symptômes. Le programme pilote de cinq ans « servira à explo-rer les avantages du dressage des chiens d’assistance et [fournira] les données dont nous avons besoin pour faire des recommandations
sur la voie à suivre, déclare Denis McDonough, secrétaire des Anciens Combattants américain.

« Il existe de nombreux traitements efficaces pour le TSPT, poursuit-il, et nous envisageons le dressage de chiens d’assistance en complément de ces options pour nous assurer que les anciens combattants ont accès à des ressources qui peuvent améliorer leur bienêtre et les aider à prospérer. »

Rory Diamond, PDG de K9s for Warriors, le plus grand fournisseur de chiens d’assistance en santé mentale aux États-Unis, a déclaré à la National Public Radio que les

animaux dressés étaient aussi une économie pour le gouvernement, car les anciens combattants qui les utilisent sont moins susceptibles d’avoir besoin de médicaments d’ordonnance couteux, utilisent moins de services de santé en général et retournent plus souvent à l’école ou au travail que les autres. « Alors, tout le monde y gagne. »

Un politicien américain a qualifié de tels programmes de « transformationnels ».

« ACC examine actuellement son approche à l’égard des chiens d’assistance en santé mentale et continuera de surveiller les nouvelles recherches canadiennes et internationales, y compris les résultats du projet pilote quinquennal [du ministère des Anciens Combattants des États-Unis] », a écrit le gouvernement fédéral dans sa réponse d’octobre 2022 au rapport du comité permanent. En attendant, Wounded Warriors Canada et l’Unité canadienne des chiens d’assistance aux anciens combattants continuent de donner espoir aux anciens combattants et aux premiers intervenants à la recherche d’un chien d’assistance.

Wounded Warriors Canada a développé ses propres ressources de chien d’assistance pour les anciens combattants et pour leurs fournisseurs de soins de santé, telles que des lignes directrices sur le moment où les animaux devraient être prescrits. Elles contiennent des renseignements utiles et des conseils sur l’obtention d’un chien d’assistance, et les anciens combattants et les professionnels de la santé doivent remplir ensemble un formulaire pour s’assurer qu’il s’agit d’une phase pertinente du traitement. True Patriot Love, fondation qui appuie les militaires, les anciens combattants et leur famille est également une excellente source d’information sur le sujet.

« C’est comme un médicament, pas vrai? dit Ralph. Tout le monde ne réagit pas de la même manière aux mêmes pilules au même moment et au même dosage. C’est pareil pour les chiens d’assistance. »

Une fois qu’il a été déterminé qu’un chien d’assistance pourrait rendre service, la prochaine étape consiste à contacter un fournisseur réputé comme Wounded Warriors ou l’Unité des chiens d’assistance aux anciens combattants. Les entreprises qui fonctionnent selon le principe « achetez votre propre chien » doivent être évitées, car les animaux peuvent ne pas avoir terminé avec succès le dressage pour le service.

« On se sentirait à nouveau blessé, dit Ralph. On se sentirait à nouveau trahi. »

Faire ses propres recherches est l’étape la plus importante, disent les experts. Parlez aux anciens combattants qui ont bénéficié des programmes de chien d’assistance et posez autant de questions que possible aux professionnels de la santé et aux fournisseurs d’animaux. Il est également essentiel que l’ancien combattant s’assure qu’il est prêt à s’engager.

« Comme avec tout dans le monde, les acheteurs doivent être méfiants », avertit Ralph.

Deux potentiels chiens d’assistance en santé mentale font une pause lors d’un dressage.
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À White Lake, des heures se sont écoulées. Des heures de bavar-dage, de discussion sérieuse et de discussion à cœur ouvert. Alors que la lueur du soleil est maintenant diluée par les bleus et les noirs qui s’annoncent, la chienne de Scott, Mandy, est toujours assise consciencieusement à ses côtés. La paire revient de loin. Elle a apprivoisé ensemble le monstre du traumatisme. Maintenant, il est en paix, une paix qui lui a été procurée par la providence et qui porte un gilet.

« Je comprends qui je suis, mes failles et les choses idiotes que j’ai faites, avoue Scott. Je suis une meilleure personne grâce à l’amour. »

Et c’est peut-être ce qu’il manque aux soins de santé modernes. En fin de compte, au cœur des divers défis de la vie, les gens ont besoin de grâce et de guérison, d’amour et d’esprit. Et il s’agit d’une ordonnance qui ne se renouvelle pas.

« L’amour change tout », confie Scott.

À ce moment-là, Mandy, toujours affectueuse et attentive, montre son amour pour Scott dans chaque regard, chaque soupir et chaque petit coup de museau. Une créature de miracles, une thérapie pas comme les autres. Lors d’une étreinte avec un Scott souriant, une image emblématique émerge : un homme et sa meilleure amie.

 

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