Une bourse pour créer une nouvelle classification des TCC

Le traumatisme craniocérébral (TCC) est au cœur des recherches de maitrise du récipiendaire de la bourse d’études sur la santé des anciens combattants de la Légion royale canadienne de 2020.

« Il y a eu beaucoup de lésions cérébrales traumatiques au combat en Iraq et en Afghanistan, et c’est une cause majeure de mortalité au Canada chez les moins de 40 ans », a déclaré Abdelhakim Khellaf à l’occasion de l’attribution du prix, le 27 janvier dernier. 

Le prix est habituellement remis lors du forum annuel de l’Institut canadien de recherche sur la santé des militaires et des vétérans, mais il a eu lieu en ligne cette année, à cause de la pandémie. 

Khellaf, de l’Université de Toronto, se concentrera sur la mise au point d’un nouveau système de classification des TCC. 

Des chercheurs aux quatre coins du monde s’efforcent de perfectionner le système de classification des TCC depuis plus de dix ans. Connaitre la gravité et le type de la blessure — commotion cérébrale, contusion, plaie pénétrante, interruption de l’apport d’oxygène — est important pour choisir les soins et les mesures de réadaptation. Il y a d’autres facteurs qui ont aussi leur importance, comme la dépression et le trouble de stress post-traumatique, la détérioration de la capacité cognitive et les modifications de comportement qui affectent les relations familiales et l’aptitude à conserver un emploi.

« M. Khellaf défrichera de nouveaux territoires à mesure qu’il élaborera un nouveau système de classification et se penchera sur les risques de complication liée aux TCC et sur les meilleurs moyens de les soigner », dit le président de la Direction nationale, Tom Irvine, et cela pourrait mener à de nouvelles avancées. 

Étant donné la nature de leurs fonctions, les militaires sont exposés à de sérieux risques de plaie pénétrante ou de lésion par souffle, et Khellaf s’est rendu compte que leur traitement nécessite une démarche particulière, et que le système actuel de classification doit être mis à jour.

Depuis sa création en 2013, la bourse d’études de la Légion appuie des recherches visant à accroitre les chances de survie des soldats blessés par balle ou affectés par la peur mémorisée, par une maladie mentale ou une douleur chronique, ainsi que des études sur les animaux de soutien émotionnel. 

« Les connaissances acquises grâce aux recherches sont fiables et utiles à la Légion pour son travail sur le traumatisme de stress opérationnel et le sans-abrisme », dit Irvine. 

La bourse d’études alloue 30 000 $ à M. Khellaf pour ses recherches.

Deux autres chercheures s’occupant de questions de santé des militaires actuels ou anciens ont été primées lors de la remise des prix en ligne. 

Kate St. Cyr de l’Université de Toronto a reçu la bourse de doctorat Wounded Warriors pour ses recherches sur les différences entre les sexes en ce qui concerne les services de santé mentale. Elle recevra 36 000 $ sur deux ans. 

Valérie Ranger de l’Université d’Ottawa a reçu le prix Dr Mark Zamorski de 5 000 $ pour ses recherches sur l’évolution de la réserve cognitive, de la cognition et du trouble de stress post-traumatique au fil du temps, principalement chez les anciens combattants. 

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