Le nombre de Canadiens qui atteignent l’âge avancé de 100 ans est plus élevé que jamais, et leurs compatriotes s’en aperçoivent.
Parmi les derniers de « la génération la plus glorieuse », beaucoup sont vétérans de la Seconde Guerre mondiale ou de celle de Corée, et ils ont été honorés de maintes manières : hommages, couverture médiatique, campagnes de publipostage, défilés.
Au nombre d’entre eux, notons Fred Arsenault de Toronto (6 mars), Harold Freeston de Langley, C.-B. (24 juin), Armour Hanna de Toronto (1er juillet), Bill Marr de South Surrey, C.-B. (25 aout), Winnifred Magor de Calgary (9 nov.), Robert Spencer d’Ottawa (9 nov.), Gordon Piers de Nicola Valley, C.-B. (10 nov.), David Thiessen d’Abbotsford, C.-B. (11 nov.), Jack Coles de Qualicum Beach, C.-B. (16 nov.), Peter Chance de Sidney, C.-B. (24 nov.), Monica Christensen de Toronto (26 nov.), et George Wilson de Lethbridge, Alb. (12 déc.). Ils sont tous anciens combattants.
Les organismes du gouvernement fédéral rapportent que l’espérance de vie au Canada s’est accrue nettement depuis le début du XXe siècle et la Grande Guerre qui l’a défini, augmentant de 20,5 années chez les hommes, de 58,8 en 1920-1922 à 79,3 en 2009-2011. L’espérance de vie chez les femmes a augmenté de 23 ans, de 60,6 à 83,6.
En septembre 2019, le nombre de centenaires au Canada avait atteint le chiffre sans précédent de 10 795, a rapporté Statistique Canada : le triple de ce qu’il était en 2001.
Leur longévité est attribuable à la médecine, à l’alimentation, à l’exercice, à leur curiosité sans fin, à leur optimisme et à
la constitution robuste qui leur permit de survivre aux années de guerre et de crise (n’oublions pas qu’ils ont aussi vécu la Grande Dépression).
Avec leurs pairs un peu plus jeunes, ils sont les derniers témoins vivants de la guerre la plus destructrice de l’histoire et de ses répercussions. Ils sont de moins en moins nombreux à une époque où, comme le suggèrent des évènements récents, les générations suivantes tendent peut-être à oublier.
La pandémie de la COVID-19 a exposé cette population vulnérable à de grands risques et à l’isolement qui, bien que nécessaire, semble un ultime fardeau particulièrement cruel pour des gens qui ont déjà tant surmonté.
Les membres de la Légion, tout comme les amis, les proches et d’autres bienfaiteurs de tous les coins du pays prennent le temps d’apporter leur soutien, gestes qui ne passeront pourtant jamais aux nouvelles. Qu’il s’agisse de livrer un repas, de faire une commission à la pharmacie ou simplement d’appeler au téléphone, ces simples gestes de respect, de reconnaissance et de bonté sont héroïques aux yeux de ces ainés pour qui le don de soi a toujours été une façon d’être.
La vie dont nous jouissons aujourd’hui est née de leur courage, de leur dévouement et de leur bonté d’âme, tout comme notre pays, dont ils incarnent les plus louables valeurs.
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