Le Régiment de la Chaudière les héros francophones du jour J

Le prestigieux Régiment de la Chaudière, formé en 1869 sous le nom de Provisional Battalion of Dorchester est célèbre dans les annales militaires du Canada, et il y a longtemps que sa réputation n’est plus à faire. Il a changé de  nom à plusieurs reprises et le 15 décembre 1936, fusionnant avec le 5th Machine Gun Battalion, CMGC, il a été baptisé Le Régiment de la Chaudière (Mitrailleuses).

Des membres du Régiment de la Chaudière s’approchent de Bernières-sur-mer, en France, au jour J. [OFFICIER MARINIER DONOVAN J. THORNDICK/MDN/BAC/PA-131498]

Des membres du Régiment de la Chaudière s’approchent de Bernières-sur-mer, en France, au jour J.
OFFICIER MARINIER DONOVAN J. THORNDICK/MDN/BAC/PA-131498

Le régiment a été mis sur le pied de guerre au début de la Seconde Guerre mondiale, le 1er septembre 1939. Peu après, le 24 mai 1940, son nom a changé pour devenir Le Régiment de la Chaudière, CASF, et le 7 novembre 1940, puis le 1er Bataillon, Le Régiment de la Chaudière, CASF. Sa participation à la Seconde Guerre mondiale a commencé le 21 juillet 1941, quand il s’est embarqué pour la Grande-Bretagne.

Son combat le plus intense a eu lieu pendant l’été de 1944, en Normandie. Le Chaudière avait été affecté à la 8e Brigade d’infanterie de la 3e Division d’infanterie canadienne en tant que simple bataillon de fusiliers lors du débarquement du jour J (le 6 juin 1944).

Sa consigne initiale était de suivre le Queen’s Own Rifles of Canada jusqu’à ce qu’il entre en contact avec les Allemands. La journée a mal commencé, ses péniches de débarquement arrivant au milieu de mines sous-marines près de Bernières-sur-Mer, alors les soldats ont été obligés de nager jusqu’au rivage. Comme ils se déplaçaient au sud de Bernières, ils ont rencontré des gens de la localité qui étaient surpris de trouver des soldats francophones parmi eux.

Ils ont attendu que le Queen’s Own Rifles finisse son attaque pour s’avancer. Peu après, aux abords de Bény-sur-Mer, ils ont été pris pour cible par l’artillerie allemande. Toutefois, le Chaudière n’a pas fléchi : il a continué jusqu’à ses positions à Bény-sur-Mer, puis il a poursuivi son avancée dans l’intérieur des terres vers Basly et Colomby-sur-Thaon.

En fin de compte, le jour J a réussi au Chaudière, mais une catastro-phe s’est produite à Carpiquet les 3 et 4 juillet. Appuyé par le Royal Winnipeg Rifles, le North Shore (NB) Regiment et le Queen’s Own Rifles, il a été plongé dans un véritable enfer d’obus allemands. Il ne pouvait pas se replier et certains de ses membres ont été faits prisonniers, mais les autres Canadiens sont restés sur leurs positions. Cette victoire a cependant couté très cher, le Chaudière ayant recensé 73 victimes, dont 16 morts. Après Carpiquet, il a continué les combats en direction de Caen.

Le Régiment de la Chaudière s’est battu à travers l’Europe du Nord-Ouest pendant le reste de la guerre, et il a été inscrit au drapeau entre autres à Falaise, à Calais, à Boulogne et en Rhénanie. Le bataillon d’outre-mer a été dissout le 15 janvier 1946. C’est le seul régiment canadien-français à s’être battu à la plage Juno, et ses soldats ont été fort bien reçus par les citoyens de France. Il est indéniable que le petit régiment de Québécois de Lévis s’est distingué au cours de la Seconde Guerre mondiale, et il continue de le faire aujourd’hui.

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