Georges Vanier : La fierté des Van Doos

Georges Philéas Vanier, XIXe gouverneur général du Canada, nait le 23 avril 1888 à Montréal, au Québec. Il fréquente le Collège Loyola, puis l’Université Laval, où il obtient un diplôme en droit. Il est admis au Barreau du Québec en 1911. Peu de temps après, il envisage la prêtrise catholique mais décide de poursuivre sa carrière en droit.

Lorsque le Canada entre en guerre en aout 1914, Vanier s’enrôle comme officier dans le 22e Bataillon du Corps expéditionnaire canadien qui deviendra ensuite le Royal 22e Régiment. Pendant son service de l’autre côté de l’océan, la croix militaire lui est décernée à deux reprises, en 1916 et 1918, et il est presque tué lors d’une attaque à Chérisy où il est blessé à la poitrine et aux jambes. Il est amputé de la jambe droite.

Vanier retourne à Montréal où il reprend la pratique du droit. Il épouse Pauline Archer le 29 septembre 1921, qui lui donnera cinq enfants. Cette année-là, il devient aide de camp du gouverneur général Lord Byng. Peu après, il obtient le commandement du Royal 22e Régiment et est également promu au grade de lieutenant-colonel. En 1928, il est nommé à la délégation militaire du Canada pour le désarmement à la Société des Nations. Par la suite, il est envoyé en France à titre de premier secrétaire au haut-commissariat du Canada.

Vanier apporte son aide aux réfugiés européens quand les troupes allemandes occupent la France au début de la Seconde Guerre mondiale. Il est cependant forcé de partir pour l’Angleterre avec sa famille quand la situation devient trop dangereuse, puis il revient au Canada.

Une fois de retour, il est nommé commandant de la région militaire de Québec et instaure une politique de bilinguisme dans l’Armée canadienne. En 1944, il retourne en France en tant que premier ambassadeur du Canada et représente également le Canada auprès de l’Organisation des Nations Unies. Il y reste jusqu’à ce qu’il se retire de la diplomatie en 1953.

En 1959, le premier ministre Diefenbaker estime que la repré-sentation des francophones au sein du gouvernement doit être accrue. Quand le temps est venu de nommer un nouveau gouverneur général, Vanier est, selon lui, le meilleur candidat. L’annonce est faite le 1er aout 1959. À l’âge de 71 ans, il devient le premier gouverneur général canadien-français. Il voyage partout au pays, prononçant de nombreux discours en français et en anglais qui louent l’unité et l’importance des valeurs canadiennes. Vu ses idées sur l’unité nationale, beaucoup de Canadiens-français ayant la flamme patriotique le prennent pour un traître, mais bien d’autres l’accueillent par des applaudissements.

Vanier est malheureusement affligé de problèmes de santé tout au long de son mandat de gouverneur général, ce qui ne le fait pas ralentir pour autant. Le 5 mars 1967, à l’âge de 78 ans, Vanier meurt d’insuffisance cardiaque.

Pendant sa longue carrière, il a fait beaucoup pour combler l’écart entre les francophones et les anglophones au Canada, unissant la nation à un moment où le pays ne savait pas trop ce qu’il voulait. Vanier a été reconnu pour son dévouement et l’affection qu’il portait au Canada.

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