La Légion royale canadienne s’inquiète de la façon dont Anciens Combattants Canada (ACC) se sert de Service Canada pour répondre aux questions et demandes. Les agents aux 600 points de service de Service Canada répondent maintenant aux questions des anciens combattants et acceptent leurs formulaires remplis concernant les demandes liées à l’invalidité et autres avantages.
« Cela nous inquiète vraiment, dit la directrice du Bureau d’entraide, Andrea Siew. Il y a une différence entre remplir une demande d’avantages pour ACC et faire une demande de passeport. Le processus des avantages d’invalidité est très complexe. »
Cette manœuvre vient à la suite de l’annonce que neuf bureaux de district d’ACC seront fermés à la fin de 2013.
Le ministre des Anciens Combattants, Steven Blaney, et la ministre des Ressources humaines et Développement des compétences, Diane Finley, ont fait cette annonce le 29 juillet à Halifax.
Service Canada est l’organisme fédéral qui offre des « guichets complets » où l’on peut se renseigner sur un grand nombre de programmes et de services du gouvernement.
Blaney a dit que les anciens combattants peuvent s’adresser à Service Canada pour les questions générales, mais que les problèmes complexes devraient être posés aux spécialistes d’ACC. Les agents de Service Canada feront parvenir à ACC les formulaires remplis, accompagnés des documents pertinents, qui ont trait à l’invalidité et au Programme d’autonomie des anciens combattants.
Cependant, Blaney affirme que le remaniement aboutira à un plus grand nombre de points de contact pour les anciens combattants. « La Légion s’inquiète beaucoup […] parce que le service n’est pas pareil », dit Siew.
Le plus inquiétant, c’est le service aux anciens combattants les plus âgés. Les bureaux de Service Canada ont des kiosques où les anciens combattants ont accès en ligne à leur compte à ACC, et son site Web donne des renseignements sur plus d’une vingtaine de services et de programmes.
Mais cela « n’est pas pour les anciens combattants les plus âgés » qui préfèrent se faire servir par le personnel de première ligne d’ACC, dit Siew. Quand les compressions budgétaires d’ACC ont été annoncées, en avril, « le ministère a dit qu’il s’agissait de réductions d’arrière-scène, mais ce n’est évidemment pas le cas ».
ACC dit qu’il continuera d’offrir des renseignements et des services, quel que soit l’endroit où se trouve l’ancien combattant. « Les anciens combattants reçoivent toujours les services et les visites du personnel d’ACC, dit l’agent des relations avec les médias, Simon Forsyth. Ils peuvent toujours appeler au ministère, et on les dirigera vers l’employé d’ACC qui les aidera. Le service aux anciens combattants ne sera pas réduit dans les régions touchées par la réduction ou la fermeture de nos bureaux. »