Financement disponible pour de nouveaux cénotaphes

Anciens Combattants Canada (ACC) allouera un million de dollars pour que les collectivités et les organisations de bénévoles puissent ériger de nouveaux cénotaphes ou faire d’importants ajouts aux cénotaphes actuels.

« On demande aux Canadiens et aux Canadiennes de ne pas simplement se laisser toucher par les activités du Souvenir, mais d’en faire partie, a déclaré le ministre des Anciens Combattants, Jean-Pierre Blackburn. Avec ce nouveau programme, les collectivités pourront montrer qu’elles se souviennent en édifiant de nouveaux monuments commémoratifs en l’honneur des héros de notre pays, nos anciens combattants et nos vétérans. »

Le Programme d’aide à l’édification de monuments commémoratifs de guerre fournira jusqu’à 50 p. 100 du cout total du projet, jusqu’à un montant maximum de 50 000 $, à des organisations sans but lucratif, telles que les filiales de la Légion. Les provinces, les territoires et les municipalités pourront présenter une demande dans le cadre du programme. Les particuliers, les entreprises à but lucratif et les ministères, agences et sociétés d’État fédéraux n’y auront pas droit.

Pour les besoins du programme, on entend par cénotaphe ou monument une statue ou une structure érigée à la mémoire de soldats canadiens morts à la guerre ou d’anciens combattants, ou commémorant un évènement lié à une opération militaire à laquelle le Canada a participé depuis 1867.

On entend par ajout important un élément ajouté directement à un cénotaphe ou à un monument actuel ou en complémentarité avec ce dernier et dont le coût en capital est supérieur à 25 000 $. Les ajouts à un cénotaphe ou à monument actuel dont le coût en capital est inférieur à 25 000 $ ne sont pas admissibles, bien que des fonds pourraient être octroyés dans le cadre du Programme de restauration de cénotaphes et de monuments.

C’est le programme de restauration, lancé en 2006, qui a servi de modèle au nouveau programme, dit John Desrosiers, gestionnaire de l’engagement communautaire au sein de la Direction générale du programme d’ACC le Canada se souvient.

« Le programme de restauration de cénotaphes existe depuis cinq ans. Nous avons subventionné quelque 300 projets totalisant environ 2,8 millions de dollars, a affirmé Desrosiers. « Il y avait toujours des gens faisant des demandes liées à la construction de nouveaux cénotaphes, que nous refusions en raison des critères du programme. »

Certains des projets de restauration concernaient la modernisation de monuments pour y inclure le service ayant eu lieu après la guerre de Corée. « Je pense que notre participation en Afghanistan a servi à vraiment faire progresser ça. Beaucoup de gens veulent reconnaitre l’Afghanistan et les efforts de maintien de la paix que le Canada a déployés partout dans le monde », a déclaré Desrosiers.

Les formulaires de demande se trouvent dans la partie Le Canada se sou­vient du site Web d’ACC <www.vac-acc.gc.ca/renseignements>. Les demandeurs doivent déposer un document expliquant de quelle façon le monument sera entretenu, un autre indiquant qui sera propriétaire ou responsable du nouveau monument, ainsi que des photo­graphies du site proposé pour la construction. En aucun cas le gouvernement du Canada n’assumera-t-il la responsabilité liée à la propriété des monuments construits dans le cadre du programme.

Ce dernier ne servira à financer ni la construction de monuments honorant un particulier, ni ceux qui seront situés à l’étranger, ni ceux d’importance nationale. Le financement d’édifices, de parcs, ou de la création ou de la restauration d’artefacts ou de répliques comme ceux d’avions, de navires ou de chars d’assaut ne sera pas offert non plus.

ACC insiste aussi que les inscriptions soient toutes dans les deux langues officielles, quel que soit l’endroit où le cénotaphe sera construit.

Chaque demande sera évaluée par un comité de révision externe d’après tous les renseignements et documents justificatifs qui leur auront été soumis. « Le comité s’apparentera à celui qui a été créé pour le programme de restauration. Il y aura des représentants d’organisations d’anciens combattants et un employé de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada qui servira de conseiller relativement à la conservation », a ajouté Desrosiers.

Ce comité, qui siègera tous les trois mois, comprendra un représentant de la Direction nationale de la Légion royale canadienne. « On sait que la Légion est habituellement partie prenante importante dans des projets communautaires comme ceux-là », a renchéri Desrosiers.

La contribution d’ACC sera l’entière contribution fédérale permise. Les octrois des autres ministères ou orga­nismes fédéraux ne pourront pas y être ajoutés. Cependant, les gouvernements provinciaux ou municipaux pourront contribuer au projet.

Après l’approbation d’un projet, un accord officiel sera signé dans lequel seront stipulées les contributions et res­ponsabilités de chaque partie. Toutes les organisations qui recevront des fonds devront remettre un rapport final à la fin du projet.

Desrosiers affirme que le ministère a reçu six demandes entre le jour de l’annonce du programme, en novembre, et le début du mois de janvier. La plupart d’entre elles serviraient à reconnaitre le service après la guerre de Corée.

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