Où gisent les héros – 65 Ans de Libération

Une petite fille a la photo d’un soldat épinglée sur son chandail à l’occasion du défilé de la libération à Apeldoorn. [PHOTO : TOM MacGREGOR]

Une petite fille a la photo d’un soldat épinglée sur son chandail à l’occasion du défilé de la libération à Apeldoorn.
PHOTO : TOM MacGREGOR

Le maire Fred de Graaf, dans le nouveau Omnisportcentrum (un stade de 5 000 sièges à Apeldoorn, aux Pays-Bas) bondé, s’adresse aux anciens combattants canadiens et aux gens qui s’y sont assemblés pour les honorer. « Nous savions que nous ne pourrions plus continuer d’honorer vos camarades disparus. Il fallait qu’on transmette l’information. Il fallait qu’on fasse savoir à la prochaine génération la souffrance que nous avons subie. Et c’est ce que nous avons fait. »

Le maire Fred de Graaf, dans le nouveau Omnisportcentrum (un stade de 5 000 sièges à Apeldoorn, aux Pays-Bas) bondé, s’adresse aux anciens combattants canadiens et aux gens qui s’y sont assemblés pour les honorer. « Nous savions que nous ne pourrions plus continuer d’honorer vos camarades disparus. Il fallait qu’on transmette l’information. Il fallait qu’on fasse savoir à la prochaine génération la souffrance que nous avons subie. Et c’est ce que nous avons fait. »

Sa déclaration est intrépide, mais personne ne peut la contester. Les anciens combattants canadiens viennent tout juste de traverser la ville, à bord de vieux véhicules militaires, sous les acclamations, les cris et les baisers lancés par la foule dont on estime le nombre à 150 000 personnes : plus que la population de la ville. Pour certains, c’est comme la victoire aux Pays-Bas d’il y a 65 ans qu’ils sont venus célébrer.

Des enfants déposent des fleurs sur les tombes du cimetière militaire canadien de Holten. [PHOTO : TOM MacGREGOR]

Des enfants déposent des fleurs sur les tombes du cimetière militaire canadien de Holten.
PHOTO : TOM MacGREGOR

Pour d’autres, c’est une appréciation de leurs actes d’autrefois comme ils n’en ont jamais fait l’expérience.

Il s’agit du dernier évènement du pèlerinage, qui a eu lieu du 1er au 10 mai, organisé par Anciens Combattants Canada en l’honneur du 65e anniversaire de la libération de la Hollande. La députation, dirigée par le ministre des Anciens Combattants, Jean-Pierre Blackburn, comprend des représentants des vétérans de la campagne des Pays-Bas.

Parmi eux se trouvent Jack Ambler de Regina qui était dans l’Aviation royale lorsqu’elle larguait des approvisionnements pour ceux qui participaient à la tentative manquée de la prise du pont d’Arnhem, pendant l’opération Market Garden; Elsie Dandy, une infirmière de Fergus (Ont.); Ron Monkman de Victoria Beach (Man.), qui a servi dans les Winnipeg Rifles; André Rousseau de la Marine royale du Canada; le lieutenant-général Gilles Turcot de Magog (Qc), qui commandait une compagnie du Royal 22e Régiment lors de la libération; et Robert Wilson de Victoria qui servait dans la marine marchande.

La Légion royale canadienne est représentée par son président national, Wilf Edmond. Il est accompagné de Gordon Marsh des Army, Navy and Air Force Veterans in Canada (ANAVETS) et de Jan de Vries du Conseil national des associations d’anciens combattants, vétéran de la campagne de la libération lui aussi. Les Forces canadiennes sont représentées par Dave Munro de Chemainus (C.-B.), membre de l’Association canadienne des vétérans pour le maintien de la paix.

Gordon Marsh (à g.) des ANAVETS et le président national Wilf Edmond observent le silence. [PHOTO : TOM MacGREGOR]

Gordon Marsh (à g.) des ANAVETS et le président national Wilf Edmond observent le silence.
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Deux élèves du secondaire qui ont participé au programme Rencontres du Canada, Fannie Simon de Kedgwick (N.-B.) et Eric Dalshaug de Saskatoon, représentent la jeunesse du Canada. Les sénateurs Fred Dickson et Tommy Banks, le député libéral Rob Oliphant et le député du Bloc québécois Guy André font aussi partie de la députation.

Le groupe, de l’aéroport Schiphol d’Amsterdam où il a atterri, se rend à Apeldoorn, à quelque 80 kilomètres au sud, en autocar. Cette ville de 135 000 habitants étant une agglomération centrale, elle est, depuis des années, le lieu des célébrations de la victoire en Europe, y compris de l’énorme défilé de la libération.

L’appui de la famille royale et son engagement à rendre hommage aux libérateurs canadiens sont évidents depuis le début, le 3 mai. La reine Beatrix qui, avec sa mère la princesse Juliana, s’est réfugiée au Canada lors de la Seconde Guerre mondiale, assiste à la toute première cérémonie des Pays-Bas : le cimetière militaire canadien à Groesbeek. Elle est accompagnée de sa sœur, la princesse Margriet, qui est née à Ottawa pendant l’occupation.

La présence royale sert à resserrer les liens qui ont été tissés entre les deux pays pendant la Seconde Guerre mondiale. Le Canada était un refuge sûr pour la famille royale pendant que les jeunes Canadiens avaient pour mission de nettoyer la côte nord, après que les alliés eurent remporté la bataille de la Normandie. Ils ont donc libéré les Pays-Bas et apporté de la nourriture à la population affamée, mais au prix de 7 600 vies canadiennes.

La reine Beatrix rend hommage au cimetière militaire canadien de Groesbeek. [PHOTO : TOM MacGREGOR]

La reine Beatrix rend hommage au cimetière militaire canadien de Groesbeek.
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Il y a 2 338 tombes de Canadiens à Groesbeek, dont celles de 141 aviateurs. Le cimetière est près de Nimègue, où a débuté la bataille de la Rhénanie, la dernière de la guerre. La sépulture du sergent Aubrey Cosens des Queen’s Own Rifles of Canada en est une. Dans son discours, Blackburn rappelle ce qu’a fait Cosens pendant la nuit du 25 au 26 février 1945, les actes pour lesquels la Croix de Victoria lui a été décernée de façon posthume. Cosens est entré tout seul dans trois édifices d’une ferme près du hameau de Mooshof et y a tué ou capturé les occupants. Cependant, un tireur d’élite l’a atteint d’une balle qui l’a tué instantanément.

Pour les Hollandais, le 4 mai est un jour très solennel. C’est ce jour-là qu’ils commémorent les hommes, les femmes et les enfants morts pendant l’occupation, y compris les soldats, les marins et les aviateurs qui sont morts pour leur rendre la li­berté. Un silence de deux minutes s’établit partout : dans les restaurants, dans les bureaux, dans les rues.

À Apeldoorn, environ 3 000 personnes, quelques membres de la députation canadienne compris, s’assemblent au parc central pour entendre les discours, mais quand huit heures sonnent à l’horloge, la foule se fait silencieuse. On n’entend plus rien dans la ville.

Le matin, au cimetière militaire canadien de Holten, les Canadiens assistent à une cérémonie organisée par la Welcome Again Veterans Foundation à laquelle sont aussi présents la princesse Margriet et son époux Pieter van Vollenhoven.

Le cimetière de Holten a été institué après la guerre pour servir de lieu de repos aux militaires canadiens morts aux Pays-Bas ou en Allemagne. Mille-trois-cent-cinquante-cinq Canadiens, dont trois aviateurs et un marin, y sont enterrés.

Le ministre des Anciens Combattants, Jean-Pierre Blackburn, signe le livre des invités à Groesbeek. [PHOTO : TOM MacGREGOR]

Le ministre des Anciens Combattants, Jean-Pierre Blackburn, signe le livre des invités à Groesbeek.
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Le cimetière se trouve dans une région forestière, au sommet d’une colline, faisant contraste à la partie occidentale du pays qui n’est que paysage plat. La plupart des tombes sont situées sur un terrain plat au bas d’une pente et la Croix du Sacrifice se trouve sur une partie plus élevée du terrain. C’est là que le clairon Cameron Walker des Governor General’s Foot Guards et le cornemuseur Bill MacDougall, sergent des Cameron Highlanders of Ottawa, jouent la dernière sonnerie et la complainte lors d’une cérémonie du souvenir solennelle.

Près d’eux, quelque 100 enfants hollandais attendent patiemment leur partie de la cérémonie. Après le défilé aérien de quatre avions Harvard et une cérémonie de dépôt de couronnes et de fleurs, les enfants répondent à un signe en sautant en l’air. Ensuite, ils prennent tranquillement leur place devant les rangées de tombes.

Ils ramassent les petits bouquets qui ont été placés au bout de chaque rangée et courent à une tombe où ils en déposent un, puis ils reculent en silence pour réfléchir un instant au soldat qui repose là. Ils vont ensuite à une autre rangée, jusqu’à ce que des fleurs aient été déposées devant toutes les tombes. Quand ils retournent à leur place, un hélicoptère largue des centaines de coquelicots en papier qui sont attrapés avec enthousiasme par les enfants qui se trouvent dans la foule. « Ce qui est incroyable, c’est la manière dont les enfants ont appris les guerres, dit le président national de la Légion, Wilf Edmond. Notre pays serait meilleur si nous pouvions enseigner ça à la jeunesse canadienne. »

Elsie Dandy et Jack Ambler déposent une couronne. [PHOTO : TOM MacGREGOR]

Elsie Dandy et Jack Ambler déposent une couronne.
PHOTO : TOM MacGREGOR

Après la cérémonie solennelle, les représentants de la jeunesse canadienne font chacun une présentation sur un soldat de leur province, debout devant les tombes bien soignées.

Le lendemain, l’humeur du pays est à la célébration. Une des célébrations les plus exubérantes a lieu à Wageningen, où, le 5 mai 1945, à l’hôtel de Wereld, le lieutenant-général canadien Charles Foulkes, accompagné du prince Bernhard des Pays-Bas, a accepté la reddition officielle du colonel-général Johannes Blaskowitz, commandant des forces allemandes aux Pays-Bas. L’hôtel est encore là, qui donne sur la place nommée Place du Cinq mai. La voie principale qui y aboutit a été rebaptisée Generaal Foulkesweg.

Pendant que le reste de la députation observe le défilé dans les gradins à côté de l’hôtel, les anciens combattants sont à bord des véhicules militaires d’époque fournis par l’association de passionnés de véhicules antiques Keep Them Rolling (Les maintenir en état de fonctionnement). « Le défilé de la libération est une des principales raisons pour lesquelles Wageningen est une ville si spéciale. Il y a des gens par rangées si nombreuses qu’on ne peut les compter, ils bordent les toits, ils se penchent aux fenêtres, pour montrer leur appui », dit Blackburn à la foule avant que le secrétaire de la défense hollandais Jack de Vries se joigne à lui à la tribune.

Le premier ministre Stephen Harper à Bergen-op-Zoom. [PHOTO : TOM MacGREGOR]

Le premier ministre Stephen Harper à Bergen-op-Zoom.
PHOTO : TOM MacGREGOR

Les enfants lâchent des ballons blancs gonflés à l’hélium et des colombes blanches volent au-dessus du paysage urbain. L’inscription 65 ans de liberté se fait en feu d’artifice.

Des milliers d’élèves d’écoles secondaires canadiennes participant à des voyages des EF Educational Tours sont au bout du défilé. Pendant la semaine, la députation a souvent rencontré les plus de 2 400 élèves et enseignants de 85 écoles de tous les coins du Canada qui sont venus participer aux évènements. Chaque élève avait eu comme devoir de faire des recherches sur un militaire en particulier.

Le lendemain, la députation se lève tôt pour se rendre au cimetière militaire canadien de Bergen-op-Zoom, près de la frontière belge. Situé au nord de l’Escaut, le cimetière est le lieu de repos d’une grande partie des morts de la bataille de l’Escaut qui s’est passée en automne 1944. Il y a 968 tombes canadiennes, y compris 64 de membres de l’Aviation royale canadienne.

La ville belge d’Anvers, avec ses 45 kilomètres de quais, était indispensable lors de l’approvisionnement des troupes pour l’ultime avancée en Rhénanie. Mais bien que les alliés contrôlaient le port, les Allemands occupaient l’estuaire de l’Escaut par où devaient passer les navires pour atteindre Anvers.

Les Allemands avaient inondé la région pour défendre leurs positions, mais les Canadiens firent plusieurs percées : des attaques amphibies qui ont été parmi les batailles les plus couteuses menées par les Canadiens pendant la guerre. C’est là qu’André Rousseau, âgé de 86 ans aujourd’hui, a combattu à bord d’une vedette rapide de la 29e Flottille canadienne de vedettes-torpilleurs. « On allait trois vedettes à la fois à la chasse des navires allemands pour protéger la région. On pouvait pas les battre par bordées, alors on les chargeait tout droit », dit-il.

Le premier ministre Stephen Harper assiste au service de Bergen-op-Zoom aux côtés du premier ministre Jan Peter Balkenende des Pays-Bas et du général Walter Natynczyk, chef d’état-major du Canada.

John Gray de la filiale Fredericton salue la foule. [PHOTO : TOM MacGREGOR]

John Gray de la filiale Fredericton salue la foule.
PHOTO : TOM MacGREGOR

Harper, à propos de la Première armée canadienne, dit : « Cette armée de plus de 175 000 Canadiens, aidée des Néerlandais et des forces alliées, s’est frayée un chemin de la Normandie à Rotterdam, traversant champ après champ, canal après canal et digue après digue. Elle a marché dans la boue épaisse ainsi que sur des mines terrestres. Elle a traversé des basses terres inondées où les eaux étaient parfois trop hautes pour les hommes, mais trop basses pour les bateaux. Et tout autour sifflait le terrible crépitement des mitrailleuses. »

À la jeunesse, il dit « voulez-vous savoir ce qu’est l’héroïsme? Regardez ici. Souhaitez-vous savoir ce que signifie être un citoyen? Regardez ici. Souhaitez-vous savoir comment vivre la longue vie qui vous attend? Regardez donc ici et autour de vous. Où seuls les héros reposent, qui ont bu jusqu’à la lie la coupe de la citoyenneté. »

La députation va ensuite au point cinglé par les vents près de la ville de Middleburg, au bord de la mer du Nord. Blackburn représente le ministre de l’Environnement Jim Prentice, mini­stre responsable de Parcs Canada, lorsque Richard Alway, président de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada et lui, avec le concours des dignitaires de l’endroit, dévoilent une plaque expliquant le rôle des Canadiens à la bataille de l’Escaut; une bataille qui a fait rage entre le mois de septembre et le 8 novembre 1944.

Le lendemain, Blackburn ayant pris le départ vers le Canada pour assister aux commémorations du jour de la victoire en Europe, le sénateur Dickson prend la tête de la députation. Le groupe se rend au Kamp Westerbork, un camp de transition où des milliers de juifs, de gitans et de résistants ont été séquestrés avant leur transport par train à Auschwitz ou aux autres camps d’extermination ou de concentration.

Les chemins de fer que prenaient les trains pleins de gens aux camps de concentration ont été arrachés et pliés vers le ciel, afin qu’aucun autre train ne s’en serve à nouveau. Il s’agit d’un puissant mémorial. « Ici, à Westerbork, un passé funèbre nous est rappelé. Nous ressentons les pertes et les horreurs qui sont arrivées ici. De cet endroit, 93 trains ont transporté 100 000 personnes aux camps d’extermination en Europe de l’Est, dit Dickson. Parmi les morts, bien entendu, il y avait l’intimiste Anne Frank. »

La commémoration finale du groupe, le défilé d’Apeldoorn, a lieu le 9 mai. La foule longe les rues et des exclamations de joie, d’enthousiasme, sont dirigées vers les anciens combattants, dont beaucoup se trouvent sur les dizaines de véhicules militaires restaurés. À la tête de l’entourage se trouve la Musique de l’Artillerie royale canadienne venue d’Edmonton.

L’excitation et l’appréciation donnent au maire la confiance qu’il faut pour déclarer que sa génération a réussi à transmettre le message du souvenir à une génération nouvelle qui n’a pas connu la répression ni la faim pendant les années de la guerre.

Réunis

Il s’agissait d’une promesse désavouée et d’un trajet qu’il aura fallu 65 ans pour parcourir, mais en cet après-midi pluvieux et froid du 3 mai, Jean-Marie Leroy retourne à côté de son copain, le simple soldat Joseph Conrad Montcalm. La réunion a lieu au cimetière militaire canadien de Groesbeek, aux Pays-Bas, lorsque les cendres de Leroy sont enterrées à côté de la tombe de Montcalm, lors d’un service émouvant auquel assistent le ministre des Anciens Combattants Jean-Pierre Blackburn, le frère cadet de Montcalm, André, et des membres de la famille.

Leroy, né en Belgique en 1924, avait déménagé au Canada quand il avait six ans et il s’était engagé dans les Fusiliers Mont-Royal pendant la Seconde Guerre mondiale. Montcalm et lui se sont vite liés d’amitié dans cette unité. « Jean-Marie était petit, à peu près 5 pi. 4 po. et 125 livres, alors que Conrad mesurait 6 pi. 1 po. et pesait 225 livres. À l’instruction de base, Jean-Marie avait peur que Conrad, qui couchait dans le lit du haut, tombe sur lui pendant la nuit, alors ils ont changé de place », raconte André Montcalm lors du panégyrique à côté de la tombe.

André Montcalm à la tombe de son frère. [PHOTO : TOM MacGREGOR]

André Montcalm à la tombe de son frère.
PHOTO : TOM MacGREGOR

Ils ont servi ensemble en Normandie et puis en Belgique et aux Pays-Bas. Leur amitié a été mise à l’épreuve le 28 janvier 1945, lors des féroces combats près de Groesbeek. Montcalm, qui avait alors 20 ans, fut blessé d’une balle de mitrailleuse et il appela Leroy à l’aide. La bataille faisait rage tout autour de lui, alors Leroy ne put prendre le temps d’y aller, mais il lui promit de le faire dès que possible. Ce n’est que lorsque les combats se sont terminés que Leroy apprit que son ami était mort.

Il repartit au Canada et vécut à Trois-Rivières, au Québec, mais la promesse lui est restée en mémoire tout au long de sa vie. Il est décédé en janvier 2009 et, dans son testament, il demandait que ses cendres soient déposées près de son ami.

Après que Blackburn et André Montcalm se soient exprimés, le plus jeune Montcalm verse les cendres d’une fiole dans un petit trou fait dans la terre près de la tombe de son frère. Ensuite, il prend un peu de terre dans un sceau et en couvre les cendres. Il est suivi par Blackburn et Guy Bordeleau, l’ami de Leroy qui a organisé la cérémonie. L’aumônier des Forces canadiennes, le capitaine Charles Deogratias, dit la bénédiction d’inhumation et la réunion prend fin.

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