Le secrétaire national, qui prend sa retraite, a vu la Légion retourner à ses origines

Duane Daly va libérer le poste de secrétaire national le 14 septembre 2009.

Il a servi durant 33 ans dans le militaire. Pendant les 14 ans qu’il a été secrétaire national, il s’est efforcé de définir la Légion royale canadienne comme orga­nisme d’anciens combattants, un endroit où nos militaires peuvent se sentir entourés de camarades comme lorsqu’ils étaient dans les forces.

À l’instar de son père, Daly est homme du militaire. Sa carrière s’est passée dans l’Aviation où il a atteint le grade de brigadier-général avant de se retirer. Il a été embauché par la Légion au poste de secrétaire national, en 1995. En tant qu’administrateur en chef de la Direction nationale, il a siégé au Comité consultatif du Musée canadien de la guerre et au conseil d’administration des Amis du Musée canadien de la guerre et il a été vice-président de la Fondation des Valeureux, ainsi que directeur de la Caisse de secours de l’Aviation et de la Fondation canadienne des champs de bataille.

Daly, officier de l’Ordre vénérable de Saint-Jean et récipiendaire de la Médaille du service méritoire du gouvernement siégeait aux conseils provinciaux de Centraide et de l’Ambulance Saint-Jean.

Il a commencé à planifier une série de projets ayant pour but de promouvoir la Légion et son engagement concernant le souvenir, peu de temps après avoir obtenu le poste de secrétaire national. Les trois premiers de ces projets étaient liés au millénaire : la vague de deux mi­nutes de silence, la Tombe du Soldat inconnu et le Royal Order of Remembrance.

« Les projets devaient faire du souvenir quelque chose de considérable aux yeux du public, afin qu’il ne se contente pas de (seulement) donner des dollars le 11 novembre, dit Daly. […] et, ainsi, les Canadiens verraient la Légion d’un autre œil; une influence très favo­rable pour le souvenir. »

Ces projets du millénaire retentissaient à travers le pays. Les particuliers et les sociétés ont observé la vague de deux minutes de silence; et une tradition est née quand la tombe a été installée au Monument commémoratif de guerre du Canada, de couvrir le sarcophage de granite de petits drapeaux canadiens, tous les 1ers juillet. Le Royal Order of Remembrance était un moyen de reconnaitre les particuliers qui se font les gardiens du souvenir. Bien qu’il n’ait jamais été institué comme on l’imaginait au début, il a conduit à l’instauration de la Mention élogieuse du ministre des Anciens combattants, laquelle a été décernée à de nombreux Canadiens, notamment à Daly.

Dans la gestion de ce dernier, la Légion avait aussi beaucoup d’influence dans les coulisses quand il s’est agi de déclarer 2005 année de l’ancien combattant et, l’année d’après, la Légion appuyait et finançait le Monument aux Valeureux. Ce projet se composait d’une collection de 14 statues et bustes de chefs militaires, attenante au Monument commémoratif de guerre du Canada.

Plusieurs changements administratifs ont eu lieu pendant le mandat de Daly. Le personnel, dont le plus grand nombre a été de 70, a été minoré à 50, mais le changement le plus évident a peut-être été la construction du nouveau siège à Kanata, un faubourg à l’ouest d’Ottawa. Le personnel de la Direction nationale a emménagé dans l’édifice en septembre 2006. La propriété et la cons­truction avaient été financées principalement grâce à la vente de l’ancien.

De plus, un nouveau système d’approvisionnement centralisé, à meilleur rendement, a été mis en place en 2004, et l’entreposage se fait au nouveau quartier général. Quelques mois après l’installation dans le nouveau bâtiment, le passage supérieur avoisinant était consacré Pont des valeureux.

Les années de service de Daly à la Légion ont été occupées par de nouveaux projets, mais elles ont aussi été marquées par la diminution des effectifs. Quoi qu’il en soit, il demeure optimiste en ce qui concerne l’avenir. « Bien que le nombre d’adhérents a baissé, je pense que la Légion d’aujourd’hui est structurellement en meilleur état qu’en 1995. »

D’après lui, la Légion fait des progrès. « La baisse des effectifs est une réalité. Il n’y a rien de mal, en soi, à ce qu’il y ait une baisse du nombre d’adhésions… Ce n’est pas que nous fassions quoi que ce soit de mal. Ce que nous avons fait au cours des 10 dernières années, c’est beaucoup de bonnes choses.

« Nous avons vraiment, mais vraiment tourné la page en nous efforçant de retourner à nos origines en tant qu’organisme de service, dit-il. Nous avons vraiment commencé à honorer ceux qui ont servi. »

Et c’est là l’essentiel de ce qu’il croit depuis 14 ans : que la Légion devrait « retourner à ses origines d’organisme d’anciens combattants ».

« Plus de soldats, de marins, d’aviateurs sont en train de s’apercevoir que la Légion a réellement passé de la parole aux actes en ce qui a trait au soutien des troupes, nous explique-t-il. On fait beaucoup de choses (mais elles ne) se traduisent (pas toutes) immédiatement en adhérents. »

Daly désire aussi que les membres des Forces canadiennes comprennent bien ce que la Légion représente. « Nous sommes en train de conjurer pour eux l’impression comme quoi “oui! nous sommes ici pour eux, nous faisons partie d’eux”. Et le message que nous essayons de leur transmettre, c’est que, plus tard, quand ils en auront fini de la vie militaire, bien que cette porte-là se fermera, il y en a une autre qui s’ouvrira pour eux, à la Légion. »

Daly a l’intention de se maintenir, à la retraite, aussi occupé qu’il l’a été pendant sa carrière, en continuant de promouvoir la Légion et le souvenir. Son épouse Sharon et lui (il a 67 ans) vont voyager et visiter leurs petits-enfants. Ils ont trois fils : deux sont dans l’aviation et le troisième est fonctionnaire en Nouvelle-Écosse.

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