Changement positif au Musée de la guerre

En travaillant ensemble, le Musée canadien de la guerre et des organisations d’anciens combattants ont réussi à trouver les mots justes pour le texte d’une affiche servant à décrire la campagne de bombardement de la Seconde Guerre mondiale.

La composition du texte de l’affiche, qui remplace celle dont le titre était Une controverse qui persiste, s’est terminée au début du mois d’octobre. Il a fallu beaucoup de temps pour en arriver à cela et nous applaudissons les gens dont les efforts ont donné lieu aux modifications importantes qui ont été faites. En gros, le résultat est une affiche qui décrit la campagne de bombardement de la Seconde Guerre mondiale avec davantage de contexte. Il s’agit d’un développement positif et très satisfaisant pour le musée, pour les anciens combattants, pour les organisations qui les représentent, et pour le grand public.

La nouvelle affiche se lit comme suit :

LA CAMPAGNE DE BOMBARDEMENT

La campagne de bombardement stratégique contre l’Allemagne, une partie importante de l’effort des alliés qui a abouti à la victoire, est une source de controverse qui reste aujourd’hui.

Le bombardement stratégique bénéficiait d’un grand soutien public et politique en tant que symbole de la résolution des alliés et en tant que réponse à l’agression allemande. Durant ses premières années, l’offensive aérienne n’a atteint que bien peu de ses objectifs et ses pertes étaient lourdes. Les progrès technologiques et tactiques, en plus des succès des alliés aux autres fronts, ont donné des résultats plus heureux. À la fin de la guerre, les bombardiers alliés avaient rasé des parties de villes allemandes importantes et endommagé d’autres cibles, y compris des installations pétrolifères et des réseaux de transport. Les attaques ont émoussé le potentiel économique et militaire des Allemands, et elles les ont obligés à détourner des ressources qui se faisaient rares vers la défense aérienne, la réparation des dommages et la protection d’industries cruciales.

Les équipages d’aéronefs alliés ont mené une offensive ardue, avec beaucoup de courage, malgré le fait que les chances étaient contre eux. Il a fallu beaucoup de matériel et d’efforts industriels, et cela a coûté plus de 80 000 vies alliées, dont celles de 10 000 Canadiens. Bien que la campagne ait grandement participé à fatiguer l’ennemi de la guerre et malgré ses 600 000 morts et plus de 5 millions de sans-abris, la société allemande ne s’est pas écroulée. La productivité industrielle baissa beaucoup, mais seulement vers la fin de la guerre.

L’efficacité et la moralité de bombarder des régions où la population était très dense sont encore débattues aujourd’hui.

Avantages très tardifs

Le président national Jack Frost a écrit au Premier ministre Stephen Harper, à propos de deux questions sur lesquelles Anciens combattants Canada tarde beaucoup à agir. Les deux questions concernent le Programme d’autonomie des anciens combattants, lequel a pour raison d’être d’assister les anciens combattants à rester dans le confort de leur foyer plutôt que d’emménager dans des établissements de soins de longue durée bien plus dispendieux et moins familiers.

La Légion et d’autres associations d’anciens combattants ont préconisé que le gouvernement étende certains avantages du PAAC, comme le soutien par rapport à l’entretien du foyer et du terrain, aux conjointes d’anciens combattants qui obtenaient des avantages du PAAC lors de leur décès. La Légion prône depuis longtemps d’étendre ces avantages afin qu’ils comprennent les avantages médicaux et l’accès aux établissements de soins de longue durée. De plus, les avantages qui ont été étendus aux conjointes dans le cadre du programme ne touchent que les gens dont le conjoint ancien combattant est mort après le 1er janvier 1981.

Malgré les promesses faites par le Parti conservateur lors des dernières élections, rien n’a été fait pour offrir les avantages du PAAC aux conjointes qui survivent aux anciens combattants morts avant 1981. La Légion s’inquiète aussi des anciens combattants âgés et frêles qui n’ont pas droit aux avantages du PAAC. “Nombre d’anciens combattants, plus de 70 par jour, meurent sans le soutien financier du PAAC qui leur aurait permis de passer leurs derniers jours chez eux. Ces anciens combattants, malades, frêles et flétris par l’âge, ont été forcés de quitter leur foyer car ils n’avaient plus la force de s’occuper des travaux d’entretien de base ni les ressources pour engager quelqu’un qui s’en occupe. Séparés de leur conjointe attentionnée, ils sont souvent relégués à des maisons de soins infirmiers sans soutien financier”, écrivait Frost. Une résolution du dernier Congrès national exhortait le gouvernement de faire les modifications qui s’imposent pour que les anciens combattants canadiens et alliés de 80 ans ou plus aient automatiquement droit au PAAC sans passer de test sur leurs moyens.

Malgré les résolutions votées au Congrès national de la Légion de 2006 et une lettre envoyée au ministre d’Anciens combattants Canada Gregory Thompson en décembre dernier, rien n’a été fait. À ACC, on dit que les avantages du PAAC se font étudier à l’interne par l’entremise de l’Examen des services de santé des anciens combattants. Mais cet examen dure depuis 2004 et, le 30 septembre dernier, la Légion n’avait toujours pas reçu de réponse officielle à propos de quand il sera terminé.

Il est temps que le gouvernement réponde à ces questions importantes qui concernent les anciens combattants frêles et leurs conjointes survivantes. On devrait tenir compte des besoins et non pas des moyens quand on prend ce genre de décisions. Étendre ces avantages ne se ferait pas gratuitement. Toutefois, il ne reste pas beaucoup de temps avant que le dernier ancien combattant frêle nous quitte. Ces anciens combattants, tout comme les épouses, n’ont pas hésité à faire preuve de courage et à se sacrifier. Le gouvernement ne devrait pas attendre les résultats d’examens quand les actes se font tardifs.

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