Les gardiens du souvenir

Pendant plus de 80 ans, la Légion royale canadienne s’est dévouée au devoir qu’est le souvenir. Dans les petites villes et dans les grandes, les légionnaires se voient en tant que gardiens du souvenir, unis par un engagement solennel de maintenir le souvenir des 117 000 hommes et femmes canadiens qui ont fait le sacrifice ultime au service de la patrie durant les deux guerres mondiales, la guerre de Corée et les opérations suivantes, y compris la dernière, en Afghanistan.

L’engagement de la Légion envers cette obligation sacrée se manifeste de plusieurs manières, qui toutes sont évidentes dans les activités journalières et les différents programmes qui sont organisés et appuyés à travers l’organisation, allant des soins offerts aux anciens combattants et aux personnes à leur charge jusqu’au parrainage des concours littéraires et d’affiches annuels. La fondation qui sert de base à tous ces efforts des niveaux de la filiale, de la division ou de la nation, est la campagne du coquelicot annuelle qui donne l’occasion aux gens de se souvenir en portant le symbole du souvenir le plus puissant et en participant aux services du jour du Souvenir.

Le coquelicot a toujours été accepté par les Canadiens qui reconnaissent son importance symbolique ainsi que l’occasion de bienveillance qu’il représente durant la campagne de deux semaines. En 2005 (l’année de statistiques la plus courante), plus de 19 millions de coquelicots ont été épinglés à des revers, une indication éclatante de respect pour les tombés et pour les gens qui ont servi ou qui servent encore.

La campagne de cette année, qui commence le 26 octobre et dure jusqu’au 11 novembre, devrait égaler ou même dépasser le succès des campagnes précédentes, en comptant sur la multitude de bénévoles d’un océan à l’autre qui, quel que soit le temps, se rendent avec leurs plateaux à collection aux centres commerciaux et autres endroits publics. On va aussi compter sur la prévenance et la générosité des Canadiens à travers le pays et outre-mer qui contribuent beaucoup à la campagne une année après l’autre, bien entendu. En 2005, par exemple, la campagne a servi à ramasser environ 8 millions de dollars. Cet engagement du public sert à soigner et à traiter avec le respect qu’on leur doit les anciens combattants et les personnes à leur charge.

La campagne de 2007 va comprendre, pour la première fois, un coquelicot autocollant en plus du coquelicot à épingle habituel. L’autocollant, sur lequel on va voir un coquelicot rouge stylisé avec un centre noir et un contour tracé en noir, n’est pas un remplacement du coquelicot pour revers. Il vise plutôt un autre segment de la population, c’est-à-dire les gens qui ne peuvent pas porter un coquelicot en épinglette. Ces gens comprennent les enfants très jeunes, les travailleurs des services culinaires et les gens infirmes, mais qu’il soit porté en épinglette ou en autocollant, le coquelicot et la campagne du coquelicot doivent à jamais être le symbole sacré de ce devoir solennel qu’est la perpétuation de la tradition de commémoration.

Comme il est noté dans le Manuel du coquelicot, la puissance et la motivation de la campagne sont simples, et les fameux vers de John McCrae ne peuvent pas être répétés trop souvent : “À vous de porter l’oriflamme et de garder au fond de l’âme le goût de vivre en liberté. Acceptez le défi, sinon les coquelicots se faneront au champ d’honneur”.

Félicitations aux dames auxiliaires

Ce sont souvent celles qui sont timides, les personnes à qui il faut demander de sortir de la cuisine lors des banquets officiels afin que les invités leur témoignent leur reconnaissance pour un bon repas. Bien qu’aux manifestations ce soient les conférenciers invités et les cérémonies auxquels on fait le plus attention, le travail des dames auxiliaires, en arrière-scène, sert à assurer le bon déroulement de tout souper, réunion et événement spécial tenu à la Légion royale canadienne.

Nous désirons que ce numéro de la revue Légion soit une occasion pour les dames d’enlever leur tablier un instant et d’accepter d’être remerciées. Nous offrons un coup d’oeil aux dames auxiliaires de partout au Canada (Contributions des DA, page 1) et une série d’illustrations haut en couleur des femmes au travail (Hommage en couleurs, page 6). Nous voulions aussi entendre les dames elles-mêmes, alors cet hommage comprend une collection de leurs commentaires (Histoires d’auxiliaires, page 10). D’autres souvenirs des dames auxiliaires s’ajoutent au site de la toile de la revue : www.legionmagazine.com.

Les DA existent depuis aussi longtemps que la Légion elle-même. Certaines ont commencé en tant qu’auxiliaire du précurseur de la Légion, la Great War Veterans Association. D’autres ont commencé toutes seules, comme c’est le cas des cercles de femmes patriotiques qui ont été fondés durant la Première Guerre mondiale, quand elles envoyaient les premiers colis d’articles de soins personnels aux soldats en service outre-mer.

Aujourd’hui, le travail des DA se poursuit sérieusement et leurs membres ramassent de petits cadeaux pour soulager un peu les militaires affectés en Afghanistan de la solitude. Les DA se chiffrent dans les dizaines de milliers à travers le pays, et on peut les voir au travail quand elles vont aux hôpitaux et aux résidences pour aînés afin d’offrir leur compagnie et des divertissements à nos anciens combattants les plus âgés. On peut aussi les voir en visite chez les anciens combattants blessés plus jeunes où elles leur offrent aide et réconfort.

Les dames, dont beaucoup font partie de la Légion, ramassent des fonds pour les filiales en acceptant des commandes de traiteur, en organisant des ventes de pâtisseries et d’objets d’artisanat, et en organisant des bingos hebdomadaires. Leurs oeuvres communautaires s’étendent aux aînés, grâce à des programmes comme celui de la popote roulante, et aux jeunes, quand elles aident d’innombrables élèves lors de leur éducation postsecondaire grâce à des bourses.

Comme la Légion, les DA essaient de maintenir leur sociétariat en ces temps affairés. Souvent, les deux adultes d’une famille travaillent et les enfants participent à des sports et d’autres activités qui nécessitent du temps. Les membres les plus jeunes réussissent quand même à assister aux réunions mensuelles et à participer à n’importe quel projet que les DA aient assumé.

Tous seront d’accord qu’il y a de quoi être impressionné par la camaraderie et la bonne humeur avec lesquelles les dames font leur travail. Bravo!

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