Histoires d’auxiliaires

Quand j’avais 17 ans, je regardais ma mère revêtir la robe blanche, le chapeau blanc et le veston bleu marine magnifiques pour aller aux réunions mensuelles des dames auxiliaires. Elle était toujours d’excellente humeur quand elle rentrait, débordant d’idées pour collecter des fonds pour les dames. J’avais hâte d’être assez vieille pour pouvoir adhérer à son groupe.

J’ai adhéré le mois de mon 21e anniversaire. J’étais si fière d’avoir été acceptée, de travailler aux côtés des dames plus âgées, d’apprendre ce qu’elles savaient de la Légion et ce qui importait pour elles et pour la Légion. Aider les anciens combattants et leur mettre un sourire aux lèvres, surtout le jour du Souvenir; c’était ça notre objectif principal.

On passait des heures dans une cuisine où il faisait chaud, on vendait des billets, on s’employait à un bingo ou à un bazar, quel que soit le projet. Le rire et l’amitié que nous avons eus vont durer toute la vie.

La première fois que je suis allée à un congrès divisionnaire des dames, nous étions tellement belles au défilé, et combien nous étions fières de faire partie de cette organisation épatante. C’était il y a plus de 30 ans, et j’ai toujours hâte d’aller à chaque réunion.

Nous avons toujours travaillé dur dans notre chapitre; mais nous avons malheureusement vu nos membres les plus âgés trépasser. Pourtant, et bien que nos nombres diminuent, notre chapitre est plus vigoureux que jamais. Vu qu’il y a tant de jeunes gens dans les forces qui vont à des endroits comme l’Afghanistan, la Légion a recommencé à fournir de l’aide à ceux qui servent et à leur famille. Nous nous tenons fièrement aux côtés de nos anciens combattants le 11 novembre et nous débordons de fierté pour eux.

Norma Doucet, Belledune (N.-B.)

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Le mot auxiliaire veut dire plusieurs choses. La définition qui décrit le mieux ses fonctions à la Légion, c’est “(celui) qui aide, qui apporte son concours direct ou indirect”. Les dames auxiliaires ont été organisées pour assister les filiales dans leur travail, et bien plus encore.

Je me suis prise d’enthousiasme pour les auxiliaires en voyant les DA défiler pour la Légion : toutes habillées proprement du bon uniforme, toutes au pas, qui défilaient et portaient les drapeaux avec fierté! C’était une révélation, et je me souviens d’avoir pensé que c’était l’occasion d’entrer dans une organisation estimable. Au cours des années, je me suis liée d’amitié avec plusieurs personnes, j’ai partagé divers talents, travaillé à des fonctions d’anciens combattants, et soutenu la filiale, les cadets et les jeunes de notre collectivité. J’ai participé à la collecte d’habits, de chaussettes, de chapeaux et d’écharpes d’hiver, ainsi que de nourriture, pour les sans-abris; j’ai travaillé à des goûters, des tombolas et des bingos, à des ventes de pâtisseries et à des défilés de mode; j’ai fait des pirojkis et des roulades de chou farcies pour les vendre; j’ai vendu des billets de la coupe Grey; j’ai participé à l’organisation de dîners dansants et à des ventes-débarras; j’ai servi à propos de dons de bourses et j’ai assisté à des épreuves sportives de la Légion ainsi qu’à des expositions en l’honneur de nos anciens combattants.

C’est génial de maintenir une tradition de service à l’endroit de la collectivité, de nos anciens combattants et du souvenir. C’est une expérience enrichissante et je suis sûre que nos auxiliaires vont s’épanouir et briller à jamais.

Jane Deller, Winnipeg

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J’étais adolescente durant la Seconde Guerre mondiale et je me souviens de la perte déconcertante de jeunes hommes et femmes. Ma soeur a épousé un marin britannique et déménagé à Hull (Angleterre) en 1939. Ma famille s’inquiétait énormément parce que Hull se faisait beaucoup bombarder. Mon frère aîné s’est engagé dans l’armée et mon frère cadet s’est engagé dans la milice. C’était un temps terrible durant lequel on avait beaucoup à faire. Par la suite, quand mon mari et moi avons déménagé à Lacombe (Alb.), nous nous sommes inscrits à la Légion. Être membre des dames auxiliaires a une grande importance pour moi et je crois que j’en suis meilleure.

Elsie Suter, Lacombe (Alb.)

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J’étais écolière au secondaire durant la Seconde Guerre mondiale et, les samedis, je vendais des titres d’emprunt de guerre à travers la ville pour la cause. Les élèves étaient très patriotes et ils saluaient le drapeau pour le démontrer. Certains des plus vieux se sont engagés dans les forces et l’un d’eux est devenu un très bon pilote qui a été abattu en 1940. Tous les élèves ont pleuré la perte de leur héroïque et brave ami.

J’étais contente de m’inscrire aux dames auxiliaires pour aider les anciens combattants blessés de retour au pays et leur famille. Mon mari est allé à la guerre, il faisait partie de la première vague du débarquement au jour J, et il y a souffert de quelques blessures.

Nous, les DA, participons à beaucoup de causes communautaires, nous sommes fières de nos accomplissements et nous jouissons de la camaraderie. Participer, ça me donne un sentiment de fierté. Je suis très contente et honorée d’en être membre.

Dorothy Van Steinburg, Penticton (C.-B.)

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Je suis membre auxiliaire de la filiale Breton de Sydney Mines (N.-É.) depuis 35 ans. Je me souviens que j’avais hâte d’être assez vieille pour pouvoir aller aux DA avec ma mère.

J’ai grandi dans une famille de 16 enfants, dont 14 faisaient partie de la Légion en tant que membre ou membre auxiliaire au Cap-Breton. Mon meilleur souvenir est celui où 13 membres de ma famille ont défilé fièrement le jour du Souvenir en un groupe séparé. Les souvenirs comme celui-là ne s’effacent jamais et ils sont encore meilleurs quand on fait partie d’une organisation comme la Légion ou quand on l’aide.

Les auxiliaires m’ont donné l’occasion de combattre ma timidité et parler en public. J’ai aussi eu l’honneur de rencontrer des gens très importants des juridictions municipale, provinciale et fédérale, ainsi que de Hollande et d’autres parties du monde. On ne risque pas de se tromper en disant que je ne suis plus timide.

En tant qu’auxiliaire, je suis fière de pouvoir rendre à notre collectivité par l’entremise de collectes de fonds et de bénévolat. J’ai un faible pour les vétérans de la guerre et j’aime beaucoup leur parler et apprendre ce qu’ils ont à dire. J’ai appris des choses que je n’aurais jamais sues autrement, et ils m’ont fait apprécier davantage leurs sacrifices. Maintenant, c’est pour les anciens combattants d’aujourd’hui qui sont allés outre-mer que mon coeur bat, pour leur soutien.

C’est aussi grâce aux DA que je me fais respecter par mes pairs, mes enfants et ma famille. La collectivité connaît notre position quand on dit qu’on fait partie des auxiliaires de la Légion. Ça me fait forcément planer. Je n’aurais aucune hésitation à suggérer à qui que ce soit de s’y inscrire afin d’en retirer autant que j’en ai retiré depuis que j’en suis membre.

Wendy Fraser, Sydney Mines (N.-É.)

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Je suis une dame auxiliaire de deuxième génération. Ma mère en a été une pendant 40 ans. Je me rappelle qu’elle parlait de la camaraderie entre toutes les femmes, à l’occasion des compétitions sportives ou de la préparation de repas pour la Légion. Elles faisaient aussi des collectes de fonds avec les goûters de la Saint-Valentin et des ventes de pâtisseries.

Il était évident que ma mère était fière de son uniforme quand on la voyait aux congrès ou au jour du Souvenir. Elle parlait souvent des visites à nos anciens combattants dans les hôpitaux, où elle leur apportait des biscuits à la Noël. Elle a participé à nombre de gardes du drapeau, mais je pense que les moments qui l’ont le plus émue ont eu lieu quand elle se tenait au monument de la guerre le jour du Souvenir, aux côtés de nos anciens combattants qui se tenaient avec fierté, la larme à l’oeil.

Alors, voyez-vous, mes sentiments pour les auxiliaires et pour la Légion tirent leur origine de son bon exemple. Je suis membre depuis trois ans et je suis fière de l’être.

Irene Kischook, Ottawa

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Nous nous rappelons de voir nos mères tricoter des vêtements, au cours des années, qu’elles envoyaient outre-mer aux militaires qui en avaient besoin pour se tenir bien au chaud. Il s’agissait des jeunes hommes qui étaient allés à la Seconde Guerre mondiale, et quand ils sont revenus au pays, après la guerre, les femmes, à la Légion, se sont activées à ramasser des fonds en pourvoyant des choses diverses. Elles donnaient un coup de main aux hommes de la Légion et, en fin de compte, elles ont travaillé longtemps pour une cause importante. Malheureusement, peu nombreux sont ceux qui sont encore parmi nous ces jours-ci, mais ils ont laissé leur empreinte, et nous sommes très fières d’eux.

Maintenant, comme autrefois, les besoins sont énormes pour que la Légion survive. Les enfants et les petits-enfants de ces familles ont poursuivi le même chemin, se réunissant tous les mois en tant que membre auxiliaire pour bien gérer leur travail et faire des plans pour quoi que ce soit qu’on nous demande de faire, y compris l’organisation de banquets pour lesquels il faut faire beaucoup de préparation à la maison.

Le temps viendra où les enfants et les petits-enfants vont nous remplacer et faire comme nous : servir au maintien actif la Légion; un endroit où tous les anciens combattants peuvent venir passer le temps avec leur famille. Ils ont tant de mérite, et nous devons nous tenir à leur disposition.

Les dames auxiliaires de la filiale Montague (Î.-P.-É.)

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Les dames auxiliaires de la filiale Earl Grey (Sask.) ont toujours beaucoup travaillé. Ses membres se sont tenus côte à côte avec les anciens combattants. En 1967, elles ont fait une courtepointe du centenaire et s’en sont servi pour une tombola; c’est là une collecte de fonds qu’on a répétée pendant nombre d’années. La fabrication de la courtepointe a aussi occasionné beaucoup de rire et de camaraderie. Les dames ont aussi fait des colis à la Noël pour les anciens combattants vivant seuls dans la collectivité. Ils contenaient des choses comme des vêtements et des plats cuisinés maison, et puis on s’amusait beaucoup quand on emballait les colis. Ces derniers étaient livrés en personne, et on en profitait pour passer du temps avec chaque ancien combattant.

Les dames ont assisté la filiale lors de cabarets et d’encans, et elles ont servi d’hôtesses lors du goûter du coquelicot annuel. Toutefois, ce que les dames ont le plus aimé c’est de passer du bon temps ensemble, avec le rire et la camaraderie; et on peut accomplir tant de choses grâce à ça.

Linda Fyfe, Earl Grey (Sask.)

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Les DA sont d’un grand soutien, en arrière-scène, pour la direction et pour la collectivité. C’est nous qu’on vient voir quand il faut servir des rafraîchissements à nombre de manifestations : à la cérémonie du jour J, au service du jour du Souvenir, à la cérémonie de la victoire en Europe et aux manifestations que nous aimons le moins, les funérailles. Bien rares sont les mois durant lesquels nous ne participons pas à quelque manifestation. Nous sommes un petit groupe ici, seulement sept actuellement, alors ça veut dire que nous devons toutes mettre la main à la pâte pour faire le nécessaire.

Nous collectons des fonds en organisant des manifestations communautaires comme des dîners-partages, des soupers à la dinde et ainsi de suite. Il faut bien planifier tout cela. Un membre des DA doit être dévoué et prêt à donner son temps. Et puis il faut aussi pouvoir cuisiner, servir, nettoyer, faire la vaisselle et préparer des sandwiches, des salades et des desserts (surtout des tartes).

Il nous arrive d’avoir des mésententes, mais nous les surmontons toujours et travaillons en équipe. Une des choses que j’ai apprises, c’est que les dames aiment bien raconter des farces.

Un des événements que j’aime le plus, c’est le souper des anciens combattants que nous servons une fois par année, dans le temps du jour du Souvenir. C’est intéressant parce qu’on y a l’occasion d’entendre leurs histoires de guerre personnelles. L’autre événement qui me fait bien plaisir, c’est de faire des emplettes pour les cadeaux aux anciens combattants de l’Hôpital Ste-Anne, à la Noël. En fin de compte, pour moi, c’est ça la Légion et les DA : appuyer nos anciens combattants, leur famille et notre collectivité de toutes les façons possibles.

Sheryl Orr, Hemmingford (Qc.)

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Toutes les dames auxiliaires ont la même raison d’être : soutenir la filiale de la Légion et les idéaux de la Légion royale canadienne. C’est là qu’on voit vraiment la disposition des auxiliaires de filiale. Il y a beaucoup de travail pour préparer chaque manifestation, ainsi que les réunions de planification où chacune peut proposer ses idées. Il faut beaucoup de temps et c’est souvent fatigant. Alors pourquoi le fait-on? Parce que c’est nécessaire pour remplir notre mandat en tant qu’auxiliaire de filiale, mais aussi parce que nous sommes engagées envers le souvenir, envers ceux qui ont fait le sacrifice ultime et envers ceux qui aujourd’hui continuent de se battre pour la paix.

Aujourd’hui, on a la chance d’avoir des installations modernes dans nos filiales, mais quand on parle avec nos membres les plus âgés, on apprend qu’autrefois il fallait faire énormément de choses chez soi pour préparer chaque repas avant de le servir, et les plats devaient être apportés à la Légion.

Le sens du service est une des caractéristiques les plus importantes des membres des DA et celle qui suit tout de suite après, c’est le grand sens de l’humour. On entend souvent des éclats de rire dans les cuisines où la chaleur règne.

Nous avons la chance d’être soutenues de façon excellente par la direction divisionnaire, et en retour nous lui offrons sans cesse notre soutien.

Margaret Breen, membre du comité exécutif, dames auxiliaires, Division de Terre-Neuve-et-Labrador

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