Des gagnants de concours expriment leur patriotisme et leur reconnaissance

Bien que les gagnants des concours littéraires et d’affiches de 2007 de la Légion royale canadienne, choisis parmi des centaines et des centaines d’excellentes soumissions, viennent de tous les coins du pays, ils sont unis par le sentiment qu’ils ont comme quoi le souvenir, principalement chez les jeunes, est quelque chose qui vaut vraiment la peine.

Les concours littéraires et d’affiches annuels, un événement que la Légion parraine depuis longtemps, sont ouverts à tous les écoliers canadiens qui créent des compositions, des poèmes et des affiches à propos de l’idée qu’est le souvenir. Le programme sert à relier deux activités fondamentales de la Légion : le soutien de la jeunesse du Canada et la promotion du souvenir.

James Welke, de l’école secondaire Mathew Halton de Pincher Creek (Alb.), a écrit à propos de cet effort incessant dans la composition pour laquelle on lui a décerné le premier prix dans la catégorie senior : A Change of Mind (un changement d’avis).

“À travers toute la nation, vers 11 h le 11 novembre de chaque année, les Canadiens se rassemblent aux cérémonies du jour du Souvenir en l’honneur des citoyens congénères qui ont dévoué leur vie, et certains en sont morts, pour le bien de ce beau pays.”

Le jugement de chaque présentation passe par plusieurs stades, d’abord au niveau de la filiale, ensuite à celui de la division et puis à celui de la nation. Pour finir, un jury de concours organisé par la Direction nationale choisit les gagnants de chaque catégorie et âge. Les quatre gagnants seniors, en plus de tous les autres prix et honneurs, gagnent un voyage à Ottawa où ils représentent la jeunesse du Canada à la cérémonie nationale du jour du Souvenir.

Les oeuvres gagnantes des différentes catégories sont aussi exposées au Musée canadien de la guerre du 1er juillet jusqu’au 1er mai de l’année suivante. Quant à ceux qui obtiennent la deuxième place et ceux à qui l’on décerne une mention honorable, leurs oeuvres sont exposées au foyer de la Chambre des communes durant la semaine de l’ancien combattant, au mois de novembre.

La gagnante du concours senior d’affiches en couleurs, Hee Ra Kim, est une élève de l’école secondaire Sullivan Heights de Surrey (C.-B.) qui est située non loin de la filiale Cloverdale où son oeuvre a commencé son long voyage jusqu’au niveau national. Kim, qui va venir à Ottawa cet automne avec ses parents, a gagné grâce à une représentation brillante et richement illustrée de trois militaires qui se tiennent fièrement aux côtés d’un jeune garçon. Kim, âgée de 16 ans, a l’intention de poursuivre ses travaux artistiques après l’école secondaire. “J’aimerais partager mon engouement du design et de l’art avec mes collègues à l’université”, dit-elle.

Dans la catégorie senior des affiches en noir et blanc, c’est Natalie Lloyd de Guelph (Ont.) qui a été honorée par les juges. Son affiche, un collage de scènes sur la guerre et le souvenir, se distingue par sa beauté détaillée et sa perspective réaliste.

Il y a aussi eu plusieurs belles oeuvres qui méritent d’être remarquées dans les autres catégories des concours d’affiches. La représentation d’une jeune femme qui découpe un coquelicot, créée par la gagnante chez les intermédiaires, Jessica Wu, est dessinée de manière touchante, et l’image en noir et blanc d’un soldat en uniforme qui ramasse des coquelicots créée par Joelle Lieuwen est impressionnante.

Les participants à venir des concours d’affiches devraient remarquer que les affiches en noir et blanc peuvent être faites au crayon, au fusain ou à l’encre de chine. Les affiches sont jugées selon un certain nombre de critères, y compris leur originalité, l’habileté de dessinateur et l’expression du sujet désigné, soit le souvenir avec un thème canadien. On peut trouver davantage de renseignements au site de la toile de la Légion à www.legion.ca.

Le gagnant de poésie senior Corley Farough de Taber (Alb.) va aussi se rendre à Ottawa cet automne. Le poème de Farough, intitulé Crosses (croix), concerne principalement les tribulations affectives de la guerre. Il débute ainsi :

Les croix sont placées rangée après rangée
Un rappel silencieux d’hommes que nous ne connaissons pas
Des hommes qui ont donné toute leur vie
Des hommes qui ont quitté leurs enfants et leur épouse aimante et chaleureuse
La longue attente effrayante et puis les adieux tendres
Le fardeau et la tristesse, leur regard
La main qui caresse la joue de l’amie
Ensuite la montée à bord d’un avion soudainement dans un tourbillon

Le poème est ensuite une description des expériences d’un soldat à la guerre et puis il se termine ainsi :

Il met son casque et prend son fusil
Cette bataille pour la paix vient à peine de commencer
S’il sera encore là demain il ne le sait pas
Mais les croix sont placées rangée après rangée.

Jenna Tyler de Moncton (N.-B.), qui a obtenu la première place dans la catégorie intermédiaire, a abordé la poésie du souvenir d’une manière quelque peu différente. Dans son poème, Even Though I Have Never Seen (même si je n’ai jamais vu), elle contemple les difficultés concernant le dévouement envers le souvenir de gens et d’événements qu’on n’a jamais vus.

Le son des coups de fusil résonnent dans ma tête
Même si je n’en ai jamais entendu
Les cris des soldats tombant par terre me font tressaillir
Même si je n’ai jamais vu quelqu’un mourir

Après avoir conduit le lecteur à une cérémonie du souvenir, Tyler écrit les vers suivants à la fin de son poème :

Pour tous ces gens qui se sont battus pour moi et pour mes proches
À ces gens nous devons notre liberté
Soudainement la trompette recommence pour dire que les minutes de silence son terminées
Je suis sûre que je ne penserai plus à ces choses-là avant l’année prochaine
Toutefois dans ma tête je pense que les gens autour de moi
Ne peuvent jamais oublier ces choses-là.

Welke, le gagnant en composition senior, suit les brisées de Tyler quand il remarque les difficultés qu’on rencontre quand on essaie de se souvenir de quelque chose dont on n’a jamais fait l’expérience. À la fin de sa rédaction, Welke écrit qu’une des choses essentielles à faire pour maintenir le souvenir en vie est de combler le fossé qu’est le manque de compréhension et d’expérience entre la vie paisible au Canada et la dure réalité de vie ou de mort aux champs de bataille à l’étranger.

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