Des noms que tous les Canadiens devraient connaître

Quand la Direction nationale de la Légion royale canadienne a établi son nouveau siège social à Kanata (Ont.), le terrain sur lequel elle l’a fait construire se trouvait à côté du pont récemment terminé qui passe au-dessus de quatre voies de circulation en direction du centre-ville d’Ottawa et autant en direction inverse. Profitant de l’occasion, la Légion a proposé à la municipalité de nommer ce pont favorisant les piétons Pont de la bravoure en l’honneur du patrimoine militaire du Canada (page 59). La proposition a vite été approuvée et la machine a été mise en branle pour créer 16 plaques appropriées qui serviraient à raconter des batailles et campagnes importantes de l’histoire militaire du Canada. Le projet nécessitait aussi des plaques titres et des plaques de dédicace situées à chaque bout du pont.

Dévoilées et dédiées le 1er décembre par le président national Jack Frost et le maire d’Ottawa Larry O’Brien, les grandes plaques en bronze du pont attirent l’attention des passants sur les grandes victoires comme la crête de Vimy, Passchendaele et Ortona. On y trouve aussi le nom de Dieppe et de Hong Kong, où les Canadiens ont montré ce dont ils étaient capables contre des nombres imbattables. Ce sont des noms qui devraient être gravés dans la mémoire de tous les Canadiens.

C’est décourageant qu’un sondage récent commandé par l’Institut du Dominion, juste avant le jour du Souvenir, a dévoilé que 42 pour cent seulement des Canadiens avaient une note qui leur permettait de passer un test simple sur leurs connaissances de la Première Guerre mondiale. Le défi était de dire quels étaient les deux personnages de cette période parmi quatre noms, c’est-à-dire le général sir Arthur Currie et l’as de l’aviation et récipiendaire de la Croix de Victoria Billy Bishop. Les deux autres noms étaient le général Douglas MacArthur et Ulysses S. Grant. Vingt-cinq pour cent des sondés pensaient que MacArthur, qui dirigeait les États-Uniens au théâtre du Pacifique durant la Seconde Guerre mondiale, était Canadien.

Beaucoup a été fait ces dernières années pour conscientiser les Canadiens sur leur patrimoine militaire. Beaucoup a aussi été fait pour mettre l’accent sur l’importance incroyable du souvenir. La Légion est un leader de ces deux fronts. À l’échelle de la nation, elle a dirigé un effort, qui a eu bien du succès, concernant la vague de silence de deux minutes en 1999, un accomplissement important quand on tient compte du nombre d’entreprises, institutions, manufactures, systèmes de transport et écoles qui ont participé d’un océan à l’autre.

Cela a été suivi, en 2000, par l’établissement de la Tombe du Soldat inconnu, une manifestation qui a sa propre place dans l’histoire, et qui a été en très grande partie le résultat de l’initiative, du leadership puissant et de la résolution de la Légion. Il y a moins longtemps, la Légion a grandement contribué à la création du Monument aux Valeureux situé à la place de la Confédération, près du Monument commémoratif de guerre du Canada. Il se compose d’images grandeur nature de 14 des personnages les plus distingués du passé militaire du Canada, y compris une statue en pied du général sir Arthur Currie (page 20).

Bien entendu, ces projets s’ajoutent aux innombrables mémoriaux et cénotaphes qui ont été érigés et entretenus grâce aux filiales, grandes et petites, de la Légion. Ces mémoriaux, dans leur ensemble et individuellement, sont d’importants rappels visibles des sacrifices extraordinaires grâce auxquels nous avons aujourd’hui les libertés dont nous profitons.

Une victoire pour les pensionnés

Quand il s’agit de s’occuper des questions des aînés, la Légion royale canadienne parle toujours d’une voix puissante et unie. Ainsi, quand le président national Jack Frost s’est présenté au Comité permanent des finances de la Chambre des communes en septembre, il avait en sa faveur tout le poids d’une organisation qui comprend la santé et le bien-être des Canadiens les plus âgés, y compris l’importance qu’ont leurs revenus de retraité ou de pensionné. Auparavant, en 2006, les délégués au 41e Congrès national de la Légion ont fait preuve de résolution quand ils ont approuvé une motion en faveur du partage du revenu.

C’était donc vraiment une bonne nouvelle quand le gouvernement fédéral a donné son accord à un plan, en fin octobre, selon lequel les couples de citoyens âgés pourraient faire le partage des revenus de pension à partir de l’année d’imposition 2007. Jusqu’alors, le partage du revenu n’était permis que dans le cas des versements du Régime de pensions du Canada.

La Légion applaudit la mesure, disant qu’elle représente une importante mesure pour améliorer un régime fiscal qui était injuste pour les couples de citoyens aînés qui avaient choisi un style de vie traditionnel qui se séparait en un soutien économique et son conjoint qui restait au foyer.

“Nous applaudissons l’annonce”, dit le directeur du Bureau d’entraide de la Direction nationale Pierre Allard. “Cela aurait dû être fait il y a longtemps et il va y avoir une amélioration définitive de la qualité de vie des couples d’aînés, car dans bien des cas il y avait un soutien de famille dans le ménage et cela casait ce dernier dans une tranche de revenu supérieure.”

En divisant, ou partageant, le revenu, le ménage se trouverait dans une tranche de revenu plus bas.

À la Canadian Taxpayers Federation, on dit que les avantages du partage du revenu vont être substantiels. Par exemple, un couple dont un membre a une rémunération imposable de 40 000 $ et l’autre n’en a aucune pourrait économiser 2 500 $ en impôts fédéraux s’ils séparent leurs revenus et sont taxés tous deux sur 20 000 $.

Alors que la réaction à l’annonce du ministre de la finance a été rapide et positive, l’applaudissement le plus fort doit être réservé pour la Légion et pour les groupes d’aînés qui ont réussi à impétrer une modification pouvant profiter jusqu’à 900 000 Canadiens pensionnés.

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