Nouvelles opérations spéciales du Canada

Il est passé minuit et nous sommes entourés par des hommes armés hostiles dans un établissement psychiatrique abandonné au nord-ouest de Kamloops (C.-B.).

Nous ne savons pas grand-chose des méchants ni pourquoi ils ne nous aiment pas, mais nous savons que quatre hélicoptères pleins de nouveaux commandos canadiens sont en chemin pour nous sortir de là. C’est une nuit de juillet très noire et il ne sera pas facile de poser les hélicoptères obscurcis parmi les édifices, les clôtures et les câbles électriques de ce complexe. Les risques d’accrocs où les rotors se briseraient semblent plutôt élevés. Certains des journalistes les moins aguerris semblent proches de la panique. Nous entendons les hélicoptères Griffon longtemps avant de les voir. Les pilotes du 427e Escadron d’opérations spéciales (aviation) arrivent vite et bas. Les hélicos sont au sol très peu de temps et des soldats en sautent qui disparaissent dans la nuit.

Les méchants commencent à tirer, mais en quelques secondes, semble-t-il, ils ont été maîtrisés et nous sommes entourés de tous côtés par les sombres opérateurs anonymes qui sont venus à la rescousse. On nous emmène vers les hélicos qui attendent, à travers un cordon protectif de soldats agenouillés des deux côtés et dont les fusils sont tournés vers l’extérieur. Nous montons à bord et c’est le départ, en sécurité, volant bien haut au-dessus du lac Kamloops.

Cet exercice d’évacuation complexe, si excitant soit-il, n’est qu’une seule des nombreuses capacités du nouveau Régiment d’opérations spéciales du Canada (ROSC).

Les nouveaux régiments sont plutôt rares dans les Forces canadiennes. La dernière fois qu’il y en a eu, c’était en 1968, quand le Régiment aéroporté du Canada a été formé à Petawawa (Ont.). Maintenant, un peu plus de 10 ans après la dissolution de l’aéroporté, le ROSC aussi a été formé à Petawawa. Quand il sera prêt à être déployé, à la fin de l’année 2006, le ROSC va renforcer la Force opérationnelle interarmées 2 (FOI 2), l’unité d’opérations spéciales du Canada du top niveau, à la pointe de la lance militaire.

Le ROSC est une unité aux rôles nombreux et divers. Il va servir de soutien à la FOI 2. Il va aussi avoir toutes sortes de missions spéciales de reconnaissance très dangereuses et d’autres d’action directe. Il va envoyer des spécialistes entraîner des soldats étrangers. Et il va être une force d’évacuation d’intervention rapide. Si vous avez jamais la malchance d’être pris au piège dans un endroit qui s’avère soudainement mauvais, comme au Liban, ce sont probablement ces hommes et ces femmes qui vont aller vous en sortir. Bien entendu, il se peut que vous ne sachiez pas que ce sont eux. Comme la plupart des forces d’opérations spéciales, les membres du ROSC, pour la plupart, opèrent dans le secret. Par exemple, ils ne portent rien sur l’uniforme qui puisse servir à les identifier, même à leur base à Petawawa. Et ils n’acceptent pas non plus qu’on publie leur nom de famille, ni qu’on utilise de photographies dans cet article qui puissent servir à les identifier.

Avec la création rapide de ce régiment, le Canada se joint aux alliés britanniques, australiens et américains pour reconnaître que les conflits continus avec les terroristes et les forces rebelles nécessitent des adaptations spéciales aux façons conventionnelles de faire la guerre.

“Je pense qu’on reconnaît que la nature du danger a changé et les Forces canadiennes au complet sont en train de changer en conséquence”, dit le lieutenant-colonel Jamie Hammond, l’ancien officier de la FOI 2 à la voie douce qui a été nommé à la tête du ROSC et qui en est le visage public. “Ce n’est pas aussi simple que de dire ‘eh bien, nous avons des régiments blindés et des bataillons d’infanterie, alors nous allons nous en servir’. Ce que nous essayons de faire c’est de créer tout un continuum d’options.”

Bien que les origines exactes du ROSC n’aient pas été spécifiées, il y a des précurseurs évidents. Le prédécesseur le plus clair est celui que les Allemands appelaient la brigade du diable : la 1re Force d’opérations spéciales mixte des États-Unis et du Canada, à la Seconde Guerre mondiale. Aux États-Unis, on s’est inspiré de cette unité, dissoute en 1944, lors de la création des Special Forces, plus connues sous le nom de bérets verts.

Le Régiment aéroporté du Canada est aussi un prédécesseur évident, et on trouve davantage qu’une simple trace de cette vieille unité dans la nouvelle. Hammond et le sergent-major de compagnie Glenn sont tous deux des anciens membres de l’aéroporté, et il y en a plusieurs autres. Comme le régiment aéroporté, le ROSC va être formé de soldats choisis principalement dans les bataillons d’infanterie et ce sera une organisation élite qui pourra être parachutée.

Toutefois, le ROSC n’est pas simplement un remplacement de l’aéroporté. Quand son effectif de 750 membres aura atteint son plein, autour de 2010, le ROSC aura trois compagnies d’action directe et une compagnie de forces spéciales. Les trois compagnies d’action directe seront très semblables aux Army Rangers états-uniens, alors que la compagnie des forces spéciales sera formée d’après le modèle des bérets verts.

“J’étais dans le Régiment aéroporté, il y avait des choses fantastiques, et sa structure nous a aussi appris certaines leçons”, dit Hammond. “Une des choses dont nous devons nous assurer c’est que les questions de personnel, la gestion de carrière, la façon que nous la structurons, la façon que nous achetons l’équipement et la façon que nous opérons, que tout ça soit aligné avec les Forces canadiennes dans leur ensemble.”

Lors du premier cours de sélection, lequel a eu lieu de la mi-avril au début du mois d’août, sur les 300 soldats qui ont fait une demande, 175 ont été choisis. À la fin du processus de sélection, il en restait à peu près 125 qui portaient le nouveau béret couleur de tan à la cérémonie de remise des diplômes, le 13 août, où ils devenaient officiellement opérateurs de la 1re Compagnie d’action directe du ROSC.

À la fin du mois de juillet, le ROSC est allé à Kamloops pour le composant de la sélection qui touche aux opérations en montagne. Dans cette partie de la Colombie-Britannique, les montagnes sont sèches, chaudes et plutôt poussiéreuses, un peu comme en Afghanistan.

Bien que le quartier général logistique du ROSC fut aménagé à la base qui appartient à l’unité de réserve des Rocky Mountain Rangers de Kamloops, les candidats et la plupart des membres du personnel de soutien montent leurs tentes sur un plateau de montagne bien éloigné de la ville.

Au camp, personne ne semble jamais dormir et l’entraînement semble ne jamais s’arrêter. En tout temps, jour et nuit, il y a des hélicoptères qui décollent, de petites équipes de soldats qui vont et viennent à pied et des hommes grisonnant qui mènent les candidats aux exercices complexes où ils courent et puis tirent. Tout se passe en même temps et on a l’impression qu’il s’agit de quelque chose de gros et de sérieux. C’est comme dans un film de la Seconde Guerre mondiale, où tout le monde se prépare à lancer un gros raid. Le camp est carrément un essaim d’activités.

En son centre se trouve la tente du mess. Dans un coin, un jeune officier et un pilote d’hélicoptère discutent d’un plan d’attaque point par point. Dans un autre, des soldats prudents refusent des interviews à un réalisateur de la SRC, et à une autre table, des membres du personnel dirigeant à l’air discret discutent à voix basse de quelque chose que personne d’autre ne saura jamais. Le personnel dirigeant a été chargé de l’entraînement des candidats. Ce sont les gars en civil, qui ont l’air très en forme et qui rôdent autour du camp. Nombre d’entre eux, semble-t-il, sont des membres actuels ou anciens de la FOI 2, la plupart étant des membres du personnel dirigeant (les entraîneurs), ou bien ils sont là en tant que conseillers. On peut aussi reconnaître plusieurs accents internationaux.

Le ROSC donne de nouvelles capacités aux Forces canadiennes, mais le concept d’opérations spéciales n’a rien de nouveau. Alors qu’il existe des exemples de forces irrégulières de la Seconde Guerre mondiale, c’est surtout grâce aux exigences de ce conflit que des unités de commandos, de saboteurs et de chasseurs grandement organisées et entraînées sont entrées dans l’ordre de bataille des nations de l’Ouest. Des déserts nord-africains aux côtes européennes, les planificateurs militaires alliés ont eu besoin, encore et encore, de déployer ces soldats adroits endurcis spécialement contre des cibles qu’on ne pouvait pas attaquer avec des grandes forces conventionnelles.

Winston Churchill dit que ces combattants étaient de la ‘classe de chasseurs’ et il n’avait probablement pas tort. En ce temps-là, il s’agissait d’une race spéciale d’ave turiers, le genre de personnes qui non seulement acceptent les gros risques et les difficultés, mais qui en fait vont à leur recherche. Aujourd’hui, sous le manteau du professionnalisme et de l’humilité, cet esprit se perpétue.

D’après un membre expérimenté (qui a refusé qu’on l’identifie de quelle façon que ce soit), le personnel entraîneur observe les candidats à la recherche d’un ensemble de caractéristiques bien particulier.

Les opérateurs du ROSC doivent, tout d’abord, être passés maîtres des qualifications de base du soldat. Non seulement ils doivent avoir beaucoup d’endurance et de maturité, ils doivent aussi avoir le même sens de l’aventure équilibré que les leaders des unités d’opérations spéciales recherchent depuis la Seconde Guerre mondiale. “Il y a un ethos dans le jeu”, dit-il. “Tout d’abord nous recherchons l’humilité, parce qu’une personne humble n’est pas arrogante. Les gens arrogants surestiment leurs propres capacités et sous-estiment l’ennemi. Et il ne faut jamais sous-estimer l’ennemi.

“Les gens pensent que les opérateurs sont des surhommes, mais ce n’est pas vrai. Ces représentations sont très naïves, c’est de l’hyperbole. Les qualités que nous recherchons existent chez tout le monde, mais chez la grande majorité des gens elles sommeillent. Très peu de gens font l’expérience de vrais difficultés et encore moins sont ceux qui les recherchent.

“Nous recherchons une curiosité innée, des gens qui sont à la recherche du savoir, par exemple, parce que le savoir dissipe la peur.”

Dans une unité d’opérations spéciales, dit-il, les petits détails risquent de tout démanteler, les vies en dépendent. “C’est pourquoi tout le monde est responsable, du plus jeune au plus vieux, et pourquoi la maturité est si importante.”

Et les candidats sont un groupe impressionnant, bien que nombre d’entre eux semblent n’avoir pas dormi depuis plusieurs jours. Le caporal Michel est un candidat de 29 ans originaire de Trois-Rivières (Qc). Avant d’arriver au cours de sélection du ROSC, Michel était un technicien médical de l’aviation qui auparavant n’avait eu qu’un entraînement de base en ce qui concerne les armes de combat.

Le caporal Josh, âgé de 25 ans, vient de l’Ontario. Au contraire de Michel, Josh a déjà une expérience plutôt pertinente, s’étant qualifié en tant que tireur embusqué et ayant été jusqu’au bout de la sélection pour la FOI 2 il y a quelques années.

Josh et Michel ont tous deux trouvé l’examen physique initial assez dur. Cela comprenait 25 mètres à la nage en portant des brodequins à guêtre et un fusil. Mais les deux disent que le vrai défi, ce furent les semaines de tests concernant les phobies et les caractères particuliers. Bien que les divers tests ne pouvaient pas être décrits en détail, ils avaient pour but de pousser les candidats jusqu’à leurs limites physiques, de les sonder en ce qui concerne les peurs débilitantes et, en règle générale, d’essayer d’éliminer les faibles et ceux qui n’étaient pas suffisamment motivés. C’était tout un changement pour Michel. “La famille médicale est un peu plus calme que l’infanterie, alors quand je suis venu ici, voyez-vous, j’ai trouvé ça étourdissant”, dit-il. “Alors on quitte le train-train quotidien pour une vie excitante, pas beaucoup de sommeil et, dirait-on, des journées plutôt dures, des journées longues. Mais on rencontre des gars super.”

À ce moment-ci, à la fin du mois de juillet, 14 semaines après le début des sélections et quelques jours à peine avant la remise des diplômes, Michel et Josh ont le genre de rapport qu’on trouve le plus souvent entre de très vieux amis. Ils finissent les phrases l’un de l’autre et rient de leurs blagues d’initiés. Quand Michel pensait lâcher après les quelques premières semaines, ses nouveaux copains l’ont convaincu de rester, qu’il avait tout ce qu’il faut pour aller jusqu’au bout. “Michel est un bon exemple de ce qu’un autre leader des forces spéciales nous a dit”, dit Josh. “Les autres unités de forces spéciales et nous devons coopter nos membres dans un fond génétique restreint. Essentiellement, on ne peut pas prendre n’importe qui et le mettre là. Et, en gros, c’est ce à quoi servent les tests de caractéristiques : ils servent à trouver des gens comme Michel qui sont capables de saisir de nouveaux renseignements et s’en servir immédiatement. C’est ça les forces spéciales. Elles sont spéciales parce qu’elles peuvent s’adapter à n’importe quel environnement où elles se trouvent.”

Survivre aux huit premières semaines ne signifie pas pour autant qu’on fait partie de l’unité. Comme dit Josh, “il y a encore des occasions de faillir des trucs au fur et à mesure qu’on avance, et on pourrait nous demander de nous en aller à cause d’une évaluation par les pairs ou, de toute façon, en grande partie pour ça. Après chaque phase, tout le monde s’assied et on doit évaluer tout le monde dans sa section et puis dans son peloton”.

“On nous donne des points pour des caractéristiques spécifiques, comme le travail avec les autres, le leadership, la résistance mentale”, dit Michel.

“Il paraît que c’est un truc des forces spéciales”, dit Josh. “(La FOI 2) y met une très grande importance.”

“On écrit certains noms”, dit Michel. “Vous voyez, de bons gars avec qui vous voulez travailler et les autres gars avec qui vous n’êtes pas sûr de vouloir travailler mais qui sont quand même de bons gars.”

“Ouais, c’est quelque chose de professionnel, pas personnel”, dit Josh. “On ne met pas simplement un nom parce qu’on en a envie. Il faut avoir de bonnes raisons et on doit justifier ce qu’on a écrit.”

Si le nom d’un candidat particulier est donné assez souvent pour la même raison, on le prend de côté et on l’avertit qu’il doit se montrer à la hauteur ou prendre la porte. “Ma première impression, voyez-vous, c’était qu’il s’agissait d’un genre de coups en traître”, dit Michel. “Mais au bout de quelques semaines on voit que certains des gars changent leur façon de penser et leur comportement à cause de ce genre de choses.”

Comme tous les autres opérateurs du ROSC, Josh et Michel sont des attaquants d’abord et des spécialistes ensuite : Josh, un tireur embusqué et Michel, un infirmier. “Il va être tireur”, dit Josh en hochant la tête à Michel, “en plein milieu de l’action, qui va faire exactement ce que nous allons faire, ce n’est que quand les gars commenceront à tomber qu’il en aura la responsabilité.”

“Quand le combat est fini, c’est ça mon travail”, dit Michel. “C’est là que ma spécialité commence; autrement, je suis un tireur.”

“Quant à ma spécialité”, dit Josh, “ça va être moins directement l’action, je serai le gars dans les collines qui rapporte les informations sur l’objectif et qui fait l’acquisition d’objectifs clés et les coups clés qui servent à lancer toute l’attaque; comme descendre les sentinelles et les systèmes d’armes principaux. Les choses comme ça.”

Bien que le ROSC puisse attaquer les objectifs non conventionnels de manière conventionnelle, il aura aussi les aptitudes très utiles de pouvoir attaquer les objectifs conventionnels de manière non conventionnelle. Le membre anonyme expérimenté, mentionné auparavant dans cet article, nous l’explique en se servant d’une métaphore. Imaginez un objectif militaire, n’importe quoi qui aille de l’Europe forteresse jusqu’à une place forte du Taliban. Cette position de première ligne est fortement armée et capable d’un feu dévastateur. Si vous considérez le problème, vous voyez que la position a besoin de plusieurs choses pour continuer à tirer. D’abord, il lui faut une cible. Il lui faut aussi une fourniture continuelle de balles; il lui faut des communications pour recevoir les ordres; il lui faut des leaders militaires pour donner ces ordres et des leaders politiques avec la volonté de se battre.

Alors qu’une unité conventionnelle essaierait d’écraser cette position par la puissance de ses armes, une unité d’opérations spéciales ne ferait pas nécessairement ça. À la place d’attaquer la position directement, elle ferait une des choses suivantes ou toutes : s’éparpiller pour enlever sa cible à la position, attaquer ses lignes de ravitaillement, couper ses communications, tuer les leaders militaires ennemis et embrouiller leurs politiciens. C’est donc ainsi que les unités d’opérations spéciales attaquent les cibles conventionnelles, en se servant de tactiques non conventionnelles.

Dans une campagne anti-insurrectionnelle comme celle qui a lieu en Afgha-nistan, l’ennemi aussi se bat en utilisant des tactiques non conventionnelles. Les plus communes sont les bombes transportées dans des véhicules suicidaires, les dispositifs explosifs de circonstance (IED) au bord des routes, les embuscades par de petites unités et le tir indirect de mortier et de roquettes. Ce qui fait que ces attaques soient non conventionnelles c’est qu’elles n’offrent que bien peu de cibles pour les soldats canadiens et il est très difficile de s’en défendre. Bien que les soldats des forces régulières aient démontré qu’ils peuvent s’adapter à un combat anti-insurrectionnel, il y a des missions complexes à grands risques qui ne font pas partie de ce à quoi ils ont été entraînés.

En Afghanistan, la bataille ne se gagnera pas rien qu’en évitant les attaques par IED et les attaques suicides de l’ennemi, ou en y survivant. À la place, l’OTAN et les FC doivent diminuer les capacités des insurgés de se battre avec toute une panoplie de tactiques non conventionnelles.

Dans une vallée montagnarde aux abords de Kamloops, les candidats font la démonstration d’une telle mission très dangereuse : l’attaque d’une fabrique d’IED.

L’attaque de la fabrique avait commencé plusieurs jours auparavant, quand plusieurs petites unités ont fait de longues marches clandestines jusqu’aux crêtes élevées qui entourent l’objectif. Camouflés dans leurs positions, ils ont observé et ramassé des informations sur la force et les défenses de l’ennemi, et ils les ont relayées au quartier général.

Les hélicoptères arrivent par vagues, en rase-mottes et rapidement. Le premier Griffon se pose sur un toit à quelques centaines de mètres de l’enceinte. Des soldats sautent de ses patins et commencent à faire feu de leurs fusils et des mitrailleuses à chargement par bande pour clouer les défenseurs. Un autre groupe d’hélicoptères se détache de la limite des arbres en aval. Trois d’entre eux se posent dans un champ à environ 500 mètres de l’objectif pour déposer la force d’attaque principale alors qu’un autre reste suspendu juste à l’extérieur des murs d’enceinte et ses troupiers en descendent vite en rappel pour participer au combat.

Alors que les défenseurs se font attaquer de trois côtés, la principale force d’attaque fait une brèche dans un mur d’enceinte et commence à enlever les installations avec ses fusils et ses grenades, et en défonçant les portes à coups de pieds comme on fait depuis toujours.

Le tout se termine en quelques minutes. Alors que tout s’est bien passé, Hammond déclare qu’il y a encore du travail à faire, et tous sont d’accord car le ROSC, tout comme la FOI 2, va être dans un cycle incessant d’entraînement et déploiement. Ainsi, ils vont avoir nombre d’occasions de fourbir leurs acquis.

Hammond dit qu’il y a peu de chances que l’unité soit déployée au complet en tant que régiment. Il est beaucoup plus probable qu’une compagnie d’action directe soit déployée alors qu’une autre soit en attente, toute prête et que la troisième se reconstitue. La compagnie des forces spéciales va être déployée selon son propre emploi du temps, dépendant des événements.

Le secret, bien sûr, est un composant indissociable des opérations spéciales, alors où, quand et comment le public canadien va entendre parler du ROSC à nouveau semble aussi faire partie du secret.

Que le ROSC opère en uniforme ou en habillement civil, qu’il annonce sa présence ou reste dans l’obscurité, et qu’il désire que ses actes soient connus ou pas, le tout reste un mystère. Toutefois, il n’y aurait rien de surprenant à ce que des éléments de la 1re Compagnie d’action directe se posent tôt ou tard sur une piste d’atterrissage de Kandahar, prêts à se diriger vers les montagnes à la recherche d’une fabrique d’IED ou quelque autre cible difficile à dénicher.

Mais si vous n’entendez jamais plus parler d’eux, au moins vous saurez qu’ils sont quelque part, observant l’ennemi d’en haut des collines ou attendant dans un hangar quelque part, prêts à s’élancer à la rescousse.

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