Alors que le 41e Congrès national de la Légion royale canadienne qui va avoir lieu à Calgary en juin approche et que la nouvelle qu’on va proposer une augmentation des frais d’adhésion se propage, des questions se posent dans le monde des légionnaires.
La principale est la suivante : Pourquoi la Direction nationale est-elle en train de dépenser de l’argent pour un nouvel édifice à un moment où les finances de la Légion ne vont pas très bien? Et est-ce là la raison pour laquelle on va proposer d’augmenter la cotisation?
Pour trouver les réponses, révisons l’histoire. Le rapport du président national fait en 2004 a servi à aviser le Congrès national que : “Comme les membres le savent peut-être, la Maison de la Légion à Ottawa va bientôt avoir 50 ans. Elle coûte très cher à entretenir et à opérer et elle a besoin d’une remise à neuf majeure. Elle est aussi trop grande pour les besoins de la Légion. Le CEN est donc en train d’étudier les options que sont la remise à neuf de l’édifice […] ou la vente de l’édifice et utiliser les profits ainsi obtenus pour construire un édifice plus petit et plus efficace ailleurs dans la ville. Le CEN prendra la décision finale en février 2005.” La décision unanime du CEN en février 2005 était d’aller de l’avant à propos d’un nouvel édifice.
Il n’y a aucun doute que la Direction nationale fait face à un problème de revenus à cause de la diminution du nombre de membres et des effets de l’inflation. En février 2005, le CEN a voté pour un prélèvement de 1 $ pour éviter un déficit considérable. Le trésorier national Michael Cook dit au CEN en février 2006 que les coûts du personnel, des départements et des comités ont été réduits et que “la seule option qui reste est de demander une augmentation des frais d’adhésion.”
Le point essentiel, c’est que l’édifice n’est pas la cause du besoin d’augmentation des revenus pour les opérations, et que c’est plutôt une solution partielle qui donnerait lieu à une diminution des coûts d’opération car le déménagement se ferait à une structure de banlieue plus petite convenant mieux aux opérations d’aujourd’hui.
En février 2006, le président du comité de l’édifice Allan Parks a révisé la question dans son rapport au CEN. Il remarquait que ce serait dispendieux de rénover le quartier général actuel et qu’il y aurait des dépenses dues à la délocalisation temporaire pendant que le travail puisse se faire. En même temps, le site du vieil édifice est intéressant pour des acheteurs éventuels parce qu’il se trouve au centre-ville.
Comme on l’a expliqué au CEN en février 2005, Parks dit que l’achat du terrain et la construction du nouvel édifice pourraient être obtenus à un coût différentiel par-dessus le prix de la vente du vieux. Les chiffres exacts ont été tus en tant que confidentiels jusqu’à ce que la vente de l’édifice soit conclue, à la fin du mois de septembre, mais le montant différentiel est bien inférieur au prix de la rénovation du vieil édifice. Les coûts annuels de l’entretien vont aussi être inférieurs.
Parks dit que l’entrepreneur est en avance et s’attend à leur remettre l’édifice le 1er août au plus tard. “C’est une bonne décision commerciale qui va bien nous servir”, dit Parks. “À long terme, la nouvelle Maison de la Légion va être moins dispendieuse à opérer grâce à l’isolation et aux systèmes modernes, et elle va nous faire économiser les coûts élevés d’une importante remise à neuf qu’il aurait fallu pour subvenir aux besoins spéciaux de la Légion.”
La délocalisation d’un siège social n’a rien d’inhabituel à la Légion. L’équivalent qui se rapproche le plus de la situation nationale est celui de la Division de l’Ontario, qui a vendu son vieil édifice qui se délabrait au centre-ville de Toronto et a déménagé dans une nouvelle structure dans la banlieue d’Aurora en août 1998 plutôt que de réhabiliter le vieil endroit. La Division de la Nouvelle-Écosse/ Nunavut a aussi vendu son édifice du centre-ville et vient de déménager dans un nouveau siège social en banlieue.