
L’équipe Colombie-Britannique-Yukon a inscrit cinq enchainements de trois parties en neuf matchs, égalisant avec l’Ontario, aux jeux règlementaires des équipes lors du tournoi national de fléchettes de la Légion à Laval, Québec, le 5 mai. Elle a ensuite remporté le titre en gagnant les deux derniers matchs d’une série éliminatoire.
Les quatre hommes de Kamloops, Bryce Book, Dalton Desmarais, Chris Purdy et Jim Brown, ont ainsi mené l’équipe Colombie-Britannique-Yukon à sa toute première victoire nationale des équipes de fléchettes. L’Ontario avait remporté les trois parties de son match de poule.
Le capitaine vainqueur, M. Book, a déclaré que son équipe n’avait pas regardé le tableau de pointage avant la fin du dernier des matchs de sa poule à la filiale Chomedey de la Légion.
« Et puis on a vu les scores, et tout à coup, on était à égalité, explique-t-il. Waouh. Quelle façon de finir une journée !
« Les gars avaient même rangé leurs fléchettes. J’ai dit, “Hé, les gars, apparemment, on va aux matchs éliminatoires”. C’était fou. Ils n’étaient pas du tout au courant. »
Rodney Tobin de Terre-Neuve-et-Labrador a remporté le titre des simples le premier jour des compétitions, tandis que le duo Nouvelle-Écosse-Nunavut, composé de Coady Burke et Jason Smith, a gagné celui des doubles pour la deu-xième année consécutive.
Le dimanche des jeux des équipes a connu bien des rebon-dissements. La formation en première place a changé neuf fois, et six équipes ont momentanément détenu ou partagé la première place.
Après trois balayages consé-cutifs, le quatuor d’Oshawa, Ontario, formé de Jeremy Howell, Derrick Hynes, Dean Persad et Mark Matereo, a remporté 18 victoires au cours de huit tours, profitant donc d’une avance d’une victoire devant l’équipe Nouvelle-Écosse-Nunavut avant le dernier set.
À deux points derrière, l’équipe Colombie-Britannique-Yukon a disputé son dernier match, remportant les trois parties et infligeant ainsi à l’Île-du-Prince-Édouard son septième jeu blanc de la journée. Les gars de Dartmouth, Nouvelle-Écosse, n’ont obtenu qu’une seule victoire contre le Québec et ont dû se retirer de la compétition, tandis que la victoire unique de l’Ontario, qui avait perdu deux parties contre le Québec, lui a suffi à atteindre les éliminatoires.
L’Ontario a remporté la première des parties au tour supplémentaire, mais l’équipe Colombie-Britannique-Yukon
l’a pris de vitesse et gagné les deux dernières.
« Je crois que [la clé des] fléchettes, en gros, en particulier pour une équipe de quatre hommes ou même pour toute épreuve d’équi-pe, c’est de jouer avec des gens avec qui vous êtes à l’aise et avec qui vous passez un bon moment, souligne M. Book, chef d’un restaurant de la chaine Moxies.
« Il n’y a pas d’animosité entre nous. Nous avons eu de mauvais lancers aujourd’hui; et nous en avons aussi eu beaucoup de bons, évidemment. Mais, on se soutient, on s’entraide et on se concentre sur le jeu. Et notre groupe fait ça bien. »


Même histoire du côté de M. Smith et de M. Burke, amis et coéquipiers de longue date qui se sont retrouvés en série éliminatoire après avoir perdu 2 à 1 contre Rod Petten et Warren Cheeseman de Conception Bay, Terre-Neuve, lors du dernier match de la poule. Les deux duos comptaient 20 victoires chacun.
Les Néo-Écossais ont remporté la ronde supplémentaire 2 à 1, ce qui leur a donné leur deuxième titre consécutif chez les doubles. Ces deux coéquipiers, membres de la filiale Centennial de Dartmouth, avaient remporté le titre chez les équipes de quatre avec l’aide de membres de la filiale MacDonald Memorial de Lakeside, Nouvelle-Écosse, en 2018 et en 2019 avant que la Covid n’interrompe le tournoi pendant trois ans.
M. Smith, inspecteur d’aliments, et M. Burke, ferronnier, se connaissent depuis plus de dix ans. Ils ont remporté une épreuve les quatre fois qu’ils ont concouru à l’échelle nationale.
Leur secret ?
« Les atomes crochus, nous confie M. Burke. L’amitié. L’amitié, c’est fondamental. On se connait depuis des années. On a souvent joué aux fléchettes l’un contre l’autre. Et quand on a finalement joué ensemble, on s’est vraiment bien entendus.
Jason est un marqueur fort […] une machine à [marquer des] 140. Donc, si je réussis vite un double d’entrée, on a l’avantage contre beaucoup d’équipes. Je le sais, et lui aussi. »
John Hannon, de l’Alberta–Territoires du Nord-Ouest, a bien réussi chez les simples, inscrivant 12 victoires en balayant ses quatre premiers matchs. Mais, il n’en a gagné que cinq pendant le reste des jeux, car Rod Tobin de Conception Bay a inscrit des points sans relâche, bien qu’avec un seul ba-layage à son actif, dans un tournoi à 18 victoires dans sa poule.
M. Tobin, propriétaire d’une entreprise de toiture, ne se souciait pas du classement lui non plus, et il ne savait pas qu’il était en position de gagner avant la fin de son dernier match.
« Il ne faut pas prêter attention au tableau, a-t-il dit après avoir disputé sa première épreuve nationale en simple. Sinon, on se met la pression.
Je n’ai fait que venir, lancer mes fléchettes, et espérer que tout se passe au mieux. »
M. Hannon a terminé le tournoi en poule en deuxième place à égalité avec Sylvain Boudreau de Dorval, Québec, à 17 victoires.
Ils ont joué tous deux un tour supplémentaire, et c’est M. Boudreau qui a gagné.
La filiale Chomedey a été formée sur l’ile, au nord de Montréal, en 1963, quand une douzaine d’anciens combattants de divers régiments de la Seconde Guerre mondiale ont commencé à se réunir dans un sous-sol situé dans un coin qui était alors la campagne.
La filiale louait un petit bâtiment près de son emplacement actuel, qu’elle a acheté en 1972. Elle loue le rez-de-chaussée à un traiteur. Christopher Wheatley, chef cuisinier et agent des services de la filiale, note que le nombre de membres a culminé à environ 500 vers 1973-1974. Il se chiffre aujourd’hui à 165. Une poignée d’entre eux à peine sont d’anciens combattants.
« Ce n’est pas facile, explique Dean McKay, président de la filiale. Mais, nous avons de la chance. Nous avons un bon groupe de personnes ici, et nous avons pu louer en bas, ce qui nous permet de rester à flot.
Nous faisons beaucoup de travail caritatif pour la collectivité, en plus de la campagne du coquelicot. »
Il nous a dit que la filiale, qui a gagné au championnat national de cribbage en 2004, a appris il y a deux ans qu’elle accueillerait celui des fléchettes. Il a remercié les dizaines de bénévoles qui ont participé à la planification et aux préparatifs.
« Sans eux, rien n’aurait été possible. »
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