La lame de Fujita
Lorsqu’un vice-amiral japonais se rendit, en 1945, il déposa aussi son tachi
Le lieutenant de marine canadien William Lore était à bord d’un bâtiment de la flotte britannique lorsqu’elle entra dans le port de Victoria, Hong Kong, en aout 1945. En reconnaissance des sacrifices de Canadiens à la bataille de Hong Kong, Lore fut mis à la tête du groupe qui libéra les prisonniers du camp de Sham Shui.
En septembre, il vit le vice-amiral Ruitaro Fujita signer l’acte de reddition. Il vit aussi Fujita céder son sabre au contre-amiral britannique Cecil Harcourt.
Pour l’officier japonais, céder son sabre militaire était une humiliation nationale et personnelle. Un sabre militaire, au Japon, ce n’était pas seulement une arme : il avait une signification spirituelle; c’était un lien avec des tra...