Le personnel de Recherche et développement pour la défense Canada (RDDC) aura bientôt de nouvelles installations respectueuses de l’environnement pour la recherche au Québec.
Le projet, au budget de 144 millions de dollars, prévoit la construction d’un édifice pour la recherche au centre de RDDC de Valcartier. Les travaux ont commencé et devraient se terminer en 2024. Les matériaux utilisés sont plus respectueux de l’environnement que les matériaux traditionnels, et le bâtiment, une fois fini, consommera un tiers d’énergie de moins qu’une structure traditionnelle de la même grandeur.
Le complexe de 31 000 mètres carrés comprendra environ 80 laboratoires et espaces de travail collaboratif et abritera quelque 500 scientifiques qui travaillent actuellement dans divers édifices.
« Une infrastructure avant gardiste est essentielle pour répondre aux besoins de la communauté scientifique et technologique du ministère de la Défense nationale (MDN). Notre personnel doit avoir accès à des espaces de travail modernes et fonctionnels équipés des plus récentes innovations lui permettant d’élaborer des solutions afin de relever les défis scientifiques et technologiques des FAC. Ces nouvelles installations aideront l’Équipe de la Défense à demeurer à la fine pointe de la recherche et du développement en matière de défense. »
L’ensemble du projet de 272 millions de dollars comportera trois phases, dont la première est la construction du nouvel édifice susmentionné, visant la mise à niveau du centre de recherche de RDDC à Valcartier. Certains édifices seront rénovés pendant la deuxième phase, et quelque 45 structures seront démolies lors de la troisième phase, probablement à partir de 2027.
Le projet de construction de Valcartier a été annoncé officiellement pour la première fois en 2010.
« Le travail scientifique effectué par Recherche et développement pour la défense Canada a changé considérablement depuis la construction des premières installations, à l’époque de la Deuxième Guerre mondiale », disait le ministre de la Défense d’alors, Peter MacKay. Le projet devait être mis en œuvre en 2012 et aboutir en 2020, et il aurait représenté un investissement de 157 millions de dollars.
La construction a été repoussée parce que d’autres priorités ont émergé, pour refaire surface en 2017, nous disent les FAC.
« Plusieurs facteurs ont fait augmenter le cout du projet », nous disent les FAC par courriel. Il y a eu des modifications au Code national du bâtiment, l’inflation, l’assainissement des sols et une augmentation de la surface des installations de 7 200 mètres carrés à cause d’une sous-estimation initiale du nombre de zones communes nécessaires pour un projet de cette ampleur. « Ces changements ont porté le cout du projet à un total de 272 millions de dollars. »
RDDC, organisme du ministère de la Défense nationale, emploie plus de 1 500 personnes, réparties dans sept centres de recherche dans tout le pays, à l’appui des opérations de défense et de sécurité ici et à l’étranger.
En collaboration avec les communautés de la sécurité et de la recherche nationale et internationale, RDDC s’emploie à suivre le rythme des changements constants de la technologie militaire.
Les projets de recherche de RDDC portent entre autres sur les technologies liées à la tactique, la surveillance, la reconnaissance, les systèmes d’armement, les systèmes de protection pour les véhicules ou pour le personnel, et les menaces en matière de cybersécurité. Au centre de Suffield, en Alberta, les chercheurs étudient les armes explosives et les effets des explosions comme celles des DEC (dispositifs explosifs de circonstance) et des bombes.
RDDC effectue également des recherches sur la santé des militaires, notamment la prévention et le traitement de maladies, blessures ou affections du personnel militaire, ainsi que sur les progrès en matière de diagnostic et de traitement des blessures ou traumatismes liés au combat.
Il étudie aussi les pratiques exemplaires de protection des civils, dont la prévention, la préparation, la réponse et le rétablissement liés aux mena-ces chimiques, biologiques ou nucléaires et aux catastrophes naturelles et accidents graves.
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