Du pain sur la planche

Seamus O’Regan, ancien animateur de télévision de Terre-Neuve-et-Labrador, a remplacé M. Kent Hehr au poste de ministre des Anciens combattants du Canada le 28 aout. Il y a eu d’importants changements à la Nouvelle Charte des anciens combattants depuis la dernière élection, qui doivent améliorer la vie de nombreux anciens combattants invalides, mais le nouveau ministre a encore beaucoup de travail à faire.

L’animosité et la méfiance d’une minorité d’anciens combattants envers Anciens combattants Canada (ACC) se dissipe, principalement grâce à la réouverture de neuf bureaux de district et à la création de comités consultatifs ministériels, à l’augmentation de l’indemnité d’invalidité (souvent appelée paiement forfaitaire) à 360 000 $, et à l’augmentation de l’Allocation pour perte de revenus à 90 % de la solde.

L’atmosphère s’est détendue encore un peu plus en 2017 lors de l’annonce d’une prestation de 1 000 $ par mois pour aidant naturel, d’une prestation pour études pouvant s’élever à 80 000 $, de la permission aux militaires libérés pour raison médicale et à leur famille d’accéder aux 32 Centres de ressources pour les familles de militaires, de nouveaux fonds pour la recherche, et des plans concernant un centre de soins de santé mentale.

Mais il reste des points de discorde qui risquent de raviver le mécontentement; notamment le manque de progrès touchant les pensions à vie. Pour les anciens combattants, il ne suffit pas de mensualiser l’indemnité d’invalidité pour assurer leur sécurité financière. L’étalement des versements promis dans le budget de 2017 n’a pas encore été annoncé quand nous mettons sous presse.

La lettre de mandat postélectorale du premier ministre au ministre des Anciens combattants promettait d’améliorer les normes des services et des soins. Cependant, les plaintes déposées à l’ombudsman des vétérans concernent principalement la lenteur des décisions concernant les prestations d’invalidité, et il rapporte que 59 % seulement des décisions d’ACC satisfont à la norme ministérielle de 16 semaines.

Les anciens combattants se plaignent toujours du nombre insuffisant d’employés affectés au service à la clientèle, des critères d’admissibilité complexes, des difficultés de la transition des FAC vers les programmes d’ACC, d’une « mentalité de société d’assurances » dans les échanges avec le ministère, et des inquiétudes concernant la sécurité financière après l’âge de 82 ans.

Enfin, nous espérons que changer le nom de la Loi sur les mesures de réinsertion et d’indemnisation des militaires et vétérans des Forces canadiennes en Loi sur le bien-être des vétérans n’est pas un présage de changement idéologique. Le bienêtre, c’est le confort, la santé et le bonheur, ce à quoi ont droit tous les anciens combattants. Mais cela peut être aussi un concept paternaliste qui ne vise que le minimum vital. Les anciens combattants malades ou blessés ont gagné leurs avantages sociaux. Leur réadaptation, leur réinsertion et leur indemnisation sont des obligations sacrées, et elles ne devraient pas se limiter à une vue minimaliste des droits des anciens combattants, pas même dans le nom d’une loi.

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