Mettre de l’ordre dans les affaires | 57e congrès de la Division du Québec

La mère de la Croix d’argent, Denise Thibodeau, dépose une couronne.
Tom MacGregor

La Division du Québec a amélioré sa situation financière grâce à des mesures d’austérité et à un déménagement, ont appris les délégués lors de son 57e Congrès, organisé à Victoriaville du 19 au 22 mai.

« Les deux dernières années ont été ardues à la Division du Québec, à cause de la perte de cinq de nos filiales et d’environ 400 membres par année, a déclaré le président Norman Shelton. Nous avons donc déménagé dans des locaux plus petits, ce qui nous a permis d’économiser près de 27 000 $. De plus, nous avons amputé notre budget de 20 000 $. »

La division est toujours dans le même édifice, au centre de Montréal.

Ces nouvelles ont été bien accueillies au congrès qui a été déclaré ouvert par le président de la Direction nationale, Dave Flannigan, au centre des congrès de l’hôtel Le Victorin. Un défilé et une cérémonie de dépôt de couronnes ont suivi au cénotaphe de la mairie. Les couronnes ont été déposées par Denise Thibodeau, mère de la Croix d’argent, M. Flannigan, M. Shelton, la représentante d’Anciens combattants Canada Charlotte Bastien et des dignitaires locaux.

Les séances, auxquelles assistaient 107 délégués, ont commencé en après-midi.

Mme Bastien, directrice générale des opérations en région pour l’Ontario et le Québec, a fait le survol des activités récentes de son ministère. « Huit des neuf bureaux régionaux fermés ont été rouverts, et un autre a été installé à Surrey, en Colombie-Britannique, a-t-elle déclaré. […] Quatre-cents personnes ont été engagées. »

Elle a aussi observé que le nombre d’ordonnances de cannabis médicinal faites à des anciens combattants avait augmenté. « Nous couvrons actuellement les couts de jusqu’à trois grammes par jour, mais nous voulons aussi tenir compte de certaines circonstances exceptionnelles. »

La présidente du Comité des anciens combattants, des services et des ainés, Madonna Boch, a dit que les officiers d’entraide de Montréal s’occupent des régions situées à l’ouest de Trois-Rivières, tandis que les deux officiers de Québec s’occupent de celles de l’est. À propos de la manière dont la division a utilisé les 5 % des fonds du coquelicot des filiales qu’elle prélève, Boch a déclaré que cela correspondait cette année à 47 000 $; 40 000  $ ont servi à aider des anciens combattants et le reste est allé à la formation d’agents des services.

Le bureau d’entraide a aussi aidé deux anciens combattants de Montréal sans abri à s’installer dans leur propre appartement.

Le président de la Division du Québec, Norman Shelton, assiste le président national Dave Flannigan.
Tom MacGregor

Le président du coquelicot, James Riddell, a dit aux délégués de faire bien attention à qui ils remettent des fonds du coquelicot. « Beaucoup d’organisations semblent aider nos anciens combattants, mais en réalité elles se servent des dons pour leur administration, alors ces dons ne servent pas vraiment aux anciens combattants. Ces organisations se servent des dons pour payer n’importe quoi, des salaires au papier hygiénique, » dit-il.

M. Flannigan a parlé des activités à la Direction nationale où le service de l’adhésion connait une importante évolution. « Un nouveau portail sera bientôt prêt pour l’adhésion, a-t-il dit. Nous allons passer de la carte de membre en papier à une carte en plastique permanente. »

Auparavant, lors d’un rapport sur les dons faits à la Ligue royale des anciens combattants du Commonwealth (LRACC), un délégué avait demandé ce qu’était la LRACC. Flannigan avait alors improvisé une explication des œuvres de la Légion royale canadienne aux Antilles, de la part de la LRACC, pour les anciens combattants nécessiteux.

Le premier vice-président national, Tom Irvine, un des délégués au congrès, a dit qu’il aimerait que la division réinstaure la coutume de faire la quête pour la LRACC en passant la corbeille. À la fin du congrès, le montant recueilli s’élevait à 944 $.

Quant aux résolutions, les délégués se sont fâchés à propos d’une motion qui aurait restreint la durée pendant laquelle un membre pourrait porter des médailles commémoratives, comme celle du 150e anniversaire de la Confédération émise par la Légion. La motion a été défaite.

Une autre motion proposait la fusion des secteurs 4 et 15 en un seul secteur appelé le Secteur de Saint-Laurent–Saint-Maurice. Elle a également été rejetée.

Les délégués ont remis en cause une directive de la Direction nationale selon laquelle les directions divisionnaires devraient adopter la définition de la Légion pour décider qui a droit à une plaque d’immatriculation d’ancien combattant. Le secrétaire national, Brad White, a expliqué que, vu que les plaques sont émises par les gouvernements provinciaux, les directions divisionnaires avaient négocié les critères avec eux. « En conséquence, il existe une dizaine d’ensembles de critères. Une définition d’ancien combattant de la Légion a été votée au Congrès national d’Edmonton. »

Bien que la définition de la Légion ne précise pas de période minimale avant que quelqu’un puisse être considéré comme ancien combattant, au Québec, il faut avoir servi pendant trois ans au sein des Forces armées avant d’avoir droit à la plaque d’immatriculation. Quelques délégués ont dit que la modification dénigrerait leur service. La réunion a été perturbée par un observateur qui s’opposait à la modification. Son opinion a été jugée irrecevable et, en fin de compte, il est sorti de la salle sous escorte.

Après une petite pause, le président des débats, Christopher Wheatley, a annoncé que le président et le secrétaire nationaux avaient accepté de répondre aux questions que les délégués désiraient poser à la Direction nationale.

M. Flannigan a agi à titre de président des élections tout au long du congrès. Les délégués savaient que des postes seraient vacants à la direction, car M. Shelton se retirait après deux mandats consécutifs, et le premier vice-président, James Riddell, avait annoncé qu’il ne se représenterait pas.

Quatre noms ont été proposés pour le poste de président : Ken Ouellet de la filiale Lacolle, le vice-président Claude Racine de la filiale Lt.-Col. Charles Forbes de Loretteville, le vice-président William Howe de la filiale Greenfield Park, et Shelton. Shelton et Racine se sont désistés, ce qui a donné lieu à une élection entre Ouellet et Howe, remportée par ce dernier.

Trois personnes se sont portées candidates au poste de premier vice-président : Racine, Robert Brosseau de la filiale Lacolle et Sylvain Hamel de la filiale Cowansville. Racine a été élu au premier tour.

Le président Ken Ouellet, le premier vice-président, Claude Racine, (debout, de g. à d.) les vice-présidents William Howe, Mike Fitzgerald et Leonard Pelletier, la trésorière, Madonna Boch et le président des débats, Christopher Wheatley. en regard : La mère de la Croix d’argent, Denise Thibodeau, dépose une couronne.

Huit personnes ont posé leur candidature à trois postes de vice-président : Howe, Hamel, le titulaire Eugene Montour de la filiale Mohawk de Kanawake, Leonard Pelletier de la filiale Norris de Gatineau, Mike Fitzgerald de la filiale RMR de Montréal, Luc Fortier de la filiale Chicoutimi, Larry Tremblay de la filiale Terrebonne Heights de Mascouche Heights, et Louis Dufour de la filiale De Lanaudière de Joliette.

À l’issue de cinq tours, les délégués ont élu Howe, Fitzgerald et Pelletier.

Le président des débats, Christopher Wheatley de la filiale Chomedey de Laval, a défait son adversaire Brousseau pour un autre mandat. Madonna Boch de la filiale Hon. John Diefenbaker de Laval a été nommée trésorière par acclamation pour un autre mandat.

M. Ouellet, président de filiale qui n’avait aucune expérience au conseil exécutif divisionnaire, a dit qu’il a « beaucoup appris à ce congrès et [que] ces connaissances devraient être transmises aux filiales ».

Il a remercié Shelton pour tout le travail fourni pendant plu-sieurs années. Les délégués ont manifesté leur accord en ovationnant chaleureusement Shelton.

Ouellet a aussi remercié la filiale Arthabaska qui avait accueilli le congrès à Victoriaville, à 175 kilomètres au nord-est de Montréal, et organisé le transport.

« Maintenant, soit je passe à l’action, soit je me tais, a-t-il dit. Je vais réunir une équipe et rallier le groupe pour trouver des suggestions et des propositions qui mèneront à des solutions. C’est ma façon de faire depuis toujours. »

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