Face À Face
Parfois, les dirigeants politiques font quelque chose de bien pour de mauvaises raisons. En 1963, l’indécision du premier ministre John Diefenbaker concernant l’ajout d’ogives nucléaires aux missiles de défense aérienne Bomarc des É.-U. placés sur le territoire canadien était une étude de cas sur la manière de ne pas gouverner. Elle allait clairement à l’encontre de l’accord signé par son gouvernement conformément au pacte de la Défense de l’Amérique du Nord (NORAD). Elle mena à la démission du ministre de la Défense, divisa son cabinet à tel point qu’une section du parti exigea sa démission et provoqua la colère publique de l’allié le plus proche du Canada. Le premier ministre, acculé, fut obligé de déclencher des élections qui aboutirent à la défaite de son gouvernement quatre ans apr...