Souvenir d’Italie

Des anciens combattants et des étudiants au cimetière de la Moro après une cérémonie aux chandelles. [PHOTO : TOM MacGREGOR]

Des anciens combattants et des étudiants au cimetière de la Moro après une cérémonie aux chandelles.
PHOTO : TOM MacGREGOR

Son corps gisait depuis 65 ans au cimetière militaire canadien de la Moro, près d’Ortona (Italie), sous une pierre portant l’inscription Known unto God (connu de Dieu seul). C’est à Ortona et dans ses environs qu’ont eu lieu certains des combats les plus terribles qu’ont endurés les Canadiens à la Seconde Guerre mondiale. Comme en témoignent les 1 614 autres tombes du cimetière.

En fait, bien que le corps git encore là-bas, il n’est plus inconnu.

Les membres du pèlerinage d’Anciens Combattants Canada, organisé en l’honneur du 65e anniversaire de la campagne d’Italie, et des élèves canadiens de l’école CCI Renaissance de Lanciano ont participé à la dédicace d’une nouvelle pierre tombale pour le sergent suppléant John Aubrey Matthew, lors d’une simple cérémonie des Forces canadiennes. Celle qu’elle remplaçait portait l’inscription suivante :

Un soldat de la guerre de 1939-1945
Un sergent du Hastings and Prince Edward Regiment

Grâce aux recherches approfondies de la famille de Matthew et de la Direction de l’histoire et du patrimoine du ministère de la Défense nationale, il a été démontré catégoriquement que les restes ne peuvent être que ceux de Matthew, de Stayner (Ont.). Des témoins ont rapporté que Matthew avait été blessé au combat, le 30 janvier 1944, quand deux compa-gnies des Hastings soutenues par l’aviation et l’artillerie et par six chars d’assaut du Calgary Regiment ont essayé de traverser la plaine d’Arielli en plein jour. Cependant, à cause des combats, Matthew ne put être évacué.

Quand les porteurs de civière sont retournés, ils ne l’ont pas trouvé. Huit mois après, en septembre, le corps a été trouvé par d’autres Canadiens qui n’ont pu déterminer que son grade et son régiment.

Le capitaine aumônier Claude Lussier a dit des prières et puis le colonel John Mitchell, accompagné par l’infirmière Betty Brown, vétérane de la campagne d’Italie de 92 ans, a déposé des fleurs au pied de la nouvelle pierre tombale.

Une cérémonie à la chandelle a commencé au coucher du soleil. Chacun des délégués et des étudiants avait reçu une bougie en arrivant au cimetière. Les anciens combattants du voyage, Betty Brown, Henry Beaudry de la Saskatoon Light Infantry, Roland Demers du Corps royal du génie canadien, David Morton de l’Aviation royale du Canada et William Miller, surnommé Dusty, de la Marine royale canadienne, ont allumé les bougies des participants qui défilaient devant eux.

Les mots obsédants de Amazing Grace, sur une mélodie lancinante, ont été chantés par les élèves Brittany Tummers et Kay Petryk, pendant que les participants contemplaient les pierres. La sonnerie aux morts, le réveil et la complainte ont suivi. Les jeunes se sont rassemblés pour réciter l’Engagement au Souvenir :

Ils étaient jeunes, tout comme nous,
Avec amour, ils ont servi leur patrie.
Nous nous engageons envers eux à défier le temps qui passe,
Et à tenir bien haut le flambeau du Souvenir.

La cérémonie était l’un des évènements les plus touchants du pèlerinage dirigé par le ministre des Anciens Combattants Greg Thompson du 26 novembre au 5 décembre. Les sénateurs Michael Meighen et Wilfrid Moore et les députés Rob Oliphant, Peter Stoffer et Guy André se sont joints aux anciens combattants et à leurs gar-diens. Parmi les dirigeants des principales organisations d’anciens combattants se trouvaient la première vice-présidente de la Légion royale canadienne Pat Varga, Robert Ross du Conseil national des associations d’anciens combattants et Gordon Marsh des Army, Navy and Air Force Veterans in Canada.

La délégation s’était rassemblée au Sunnybrook Health Sciences Centre, à Toronto, la ville canadienne où se trouve le plus grand nombre de personnes qui parlent italien, pour souhaiter bon voyage aux vétérans de la campagne d’Italie, aux anciens combattants du Sunnybrook et aux élèves de l’école secondaire Leaside.

Thompson rappela à l’audience que c’est Lady Nancy Astor qui a inventé le terme D-Day Dodgers (resquilleurs du jour J) pour décrire les soldats qui se battaient en Italie, comme s’ils avaient choisi de se battre là-bas plutôt qu’en Normandie. « Lady Astor était complètement dans l’erreur. […] 93 000 Canadiens y ont servi […]; les combats, qui ont duré 20 mois, ont été les combats terrestres les plus longs de la Seconde Guerre mon­diale; trois Canadiens y ont mérité la Croix de Victoria; et 6 000 Canadiens y ont fait le sacrifice ultime : nos pertes les plus nombreuses de tous les pays […] à la guerre », dit-il.

Les anciens combattants Dusty Miller et Roland Demers bavardent en attendant que commence la cérémonie. [PHOTO : TOM MacGREGOR]

Les anciens combattants Dusty Miller et Roland Demers bavardent en attendant que commence la cérémonie.
PHOTO : TOM MacGREGOR

Brown et le résident de Sunnybrook Don Stewart ont raconté leurs expériences aux élèves et puis ils ont répondu à leurs questions. Brown se souvenait du débarquement en Sicile. « On portait les uniformes des hommes et les gars ont trouvé des fournitures médicales que l’ennemi avait abandonnées. On a réussi à établir un hôpital en attendant qu’on nous apporte d’autres fournitures. »

La délégation a pris l’avion pour Rome à Toronto et puis l’autocar jusqu’à Cassino, à quelques heures plus loin. La première fois qu’il est allé en Italie, David Morton de Gibsons (C.-B.) ne s’y est pas rendu aussi vite. En tant qu’électricien d’aéronef de l’Aviation royale du Canada, il a suivi les troupes partout en Italie, mais c’est le voyage en bateau dont il se souvient le mieux. « Les quartiers étaient serrés. Il y avait des tables où deux gars se couchaient sur la longueur. Et puis il y avait des hamacs au-dessus », racontait-il.

La délégation n’est pas allée en Sicile, mais le début de la campagne d’Italie a été décrit lors des présentations de deux représentants de la jeunesse, Nolan Hill de Calgary et Mélanie Morin de Drummond (N-B.). Ils avaient participé tous deux à la semaine Le Canada se souvient dans le cadre du programme Rencontres du Canada, à Ottawa.

Bien avant le voyage, Hill et Morin avaient fait des recherches sur un soldat mort en Sicile dont la tombe est inconnue. Leurs présentations ont été faites à la première cérémonie du voyage, qui a eu lieu au monument de Cassino, au cimetière militaire du même nom.

L’élève Hill de l’école secondaire Bowness de Calgary, âgé de 16 ans, a raconté l’histoire de William Albert Gair, un jeune agriculteur de Strome (Alb.) qui s’est engagé dans le 49th Edmonton Regiment (dont le nom a changé à Loyal Edmonton Regiment par la suite).

Il dit que la mort de Gair a été rapportée comme ayant eu lieu, au combat, dans la ville de Piazza Armerina, le 16 juillet 1943 : huit jours avant son 25e anniversaire.

Après les présentations, les délégués ont pris part à une cérémonie commémorative à la Croix du Sacrifice du cimetière. Sur les plus de 4 200 pierres tombales, 855 sont celles de Canadiens. L’endroit était couvert de brume pendant toute la matinée. Elle s’est dissipée en même temps que le sergent cornemuseur William MacDougall des Cameron Highlanders d’Ottawa jouait la complainte et la magnifique abbaye tout en haut du Monte Cassino paraissait à nos yeux. La construction originale a été détruite pendant la guerre.

La délégation a lié connaissance avec le professeur Gianni Blasi un peu plus tard. Né en Italie, il a grandi en Ontario et il est retourné en Italie où il est devenu professeur. Il se passionne pour l’histoire de la région et les contributions qu’y ont apportées les Canadiens pendant la guerre. Le professeur a guidé le groupe au musée avoisinant et, le lendemain, lui a montré où se sont battus les Canadiens. « Les Allemands s’étaient rendus maitres du terrain élevé et les Canadiens ont dû s’y battre », dit-il en pointant le doigt vers les montagnes des deux côtés de la vallée de la Liri. Sa voix trahissait l’amertume quand il parlait des troupes coloniales françaises qui se sont battues dans les montagnes et qui étaient notoires non seulement pour leur férocité au combat, mais aussi pour leur rapine et le viol des gens du coin. Il dit que sa mère et sa sœur s’étaient enfuies à l’arrivée des Marocains. Elles n’étaient pas assez bien chaussées. Elles sont tombées sur des soldats canadiens. « Un des Canadiens a attrapé sa sœur, ma tante, une femme pas très grande et l’a emmenée sous une tente. Ma mère était terrifiée et elle se demandait pourquoi les autres soldats canadiens ne manifestaient aucune inquiétude. Quand ils sont revenus, peu après, ma tante portait des bottes de soldat. C’est comme ça qu’on se souvient des Canadiens. On se souvient de leur bonté. »

Le sergent cornemuseur William MacDougall joue sur les murs de Pontecorvo, au-dessus de la vallée de la Liri. [PHOTO : TOM MacGREGOR]

Le sergent cornemuseur William MacDougall joue sur les murs de Pontecorvo, au-dessus de la vallée de la Liri.
PHOTO : TOM MacGREGOR

À Ortona, la délégation est allée voir le monument Le Prix de la paix à la Piazza del Plebiscito, une place centrale qui a été un terrain d’abattage pendant les combats. Le monument représente un soldat qui soigne un camarade blessé.

C’est à Ortona que les Canadiens ont inventé la sorte de combat qu’on appelle le percement de trous de communication. Ils entraient dans un édifice et le débarrassaient des soldats ennemis. Ensuite, ils faisaient un trou dans un mur qui communiquait avec la maison voisine, au moyen d’explosifs et puis ils y entraient pour la nettoyer. Les soldats n’étaient donc pas obligés de descendre dans la rue où ils auraient été pris en cible. « C’est à Ortona que le courage et la détermination des Canadiens ont fusionné en une victoire vraiment remarquable : une victoire terriblement couteuse qui a été obtenue contre toute attente. C’est aussi l’endroit où l’Italie a subi l’une de ses pires dévastations, dit Thompson. Le prix de notre victoire est inscrit non loin, où presque 1 400 Canadiens sont enterrés. »

Francesca et Maria LaSorda, deux sœurs, s’étaient cachées près de la place avec 24 autres Italiens pendant l’occupation allemande. Depuis le dévoilement du monument, en 1999, elles y déposaient des fleurs lors d’un rituel quoti­dien. Maria est décédée en janvier 2009.

Thompson, l’ambassadeur du Canada en Italie James Fox et les dignitaires de la région ont déposé des couronnes de fleurs lors de cette cérémonie spéciale. Ensuite, Francesca LaSorda a été invitée à déposer la première fleur.

Dans la foule se trouvaient ce jour-là deux soldats en permission, les caporaux Kyle Yarston et Matt Swanston des Seaforth Highlanders of Canada d’aujourd’hui, qui servaient en Afghanistan. « On voulait venir à Ortona parce que les Canadiens, dont Smokey Smith [décoré de la Croix de Victoria], s’y sont tellement distingués », nous a expliqué Yarston.

Le lendemain, le groupe a pris le chemin de Rimini, mais sans oublier de faire une halte à la Casa Berardi. C’est là, le 14 décembre 1943, que le capitaine Paul Triquet, à la tête d’une compagnie du Royal 22e Régiment, a traversé le secteur qu’on appelait le ravin pour prendre le hameau de Casa Berardi et établir une tête de pont.

D’après la citation liée à la Croix de Victoria publiée dans la London Gazette, Triquet, la moitié de sa compagnie morte ou blessée, s’écria : « L’ennemi est devant nous, derrière nous et des deux côtés; le seul endroit sécuritaire, c’est l’objectif. »

Une plaque en son honneur est fixée à un mur extérieur de la maison de la famille Berardi et un monument en l’honneur du régiment est situé à quelques pieds de là, où la délégation a été reçue par le colonel Lanfranco Berardi. « Mon grand-père offrait aux soldats et aux officiers, en signe d’amitié, un excellent vin rouge qu’il tirait d’un grand tonneau. Ils tachaient souvent leurs vêtements, alors ils remplaçaient les uniformes tachés par des propres et jetaient les vieux. Ma mère ramassait ces uniformes […] des vêtements pour mon frère et pour moi. Je peux donc dire que j’avais l’honneur de porter l’uniforme canadien quand j’avais cinq ans. »

La première vice-présidente de la Légion Pat Varga dépose une couronne au cimetière militaire de Cassino, assistée par la  représentante de la jeunesse Mélanie Morin. [PHOTO : TOM MacGREGOR]

La première vice-présidente de la Légion Pat Varga dépose une couronne au cimetière militaire de Cassino, assistée par la représentante de la jeunesse Mélanie Morin.
PHOTO : TOM MacGREGOR

La délégation a fait deux autres haltes pour commémorer les Canadiens qui ont obtenu la Croix de Victoria à la campagne d’Italie. Elle a honoré le major John Keefer Mahony du Westminster Regiment. Il avait traversé la rivière Melfa en plein jour avec sa compagnie, sous le feu nourri de l’ennemi et établi une tête de pont cruciale. Mahony a organisé ses hommes sans cesse pour résister aux contrattaques pendant plusieurs heures, même après avoir été blessé, une fois à la tête et deux fois à la jambe.

Avant de s’arrêter à Rimini, la délégation a fait une visite à Cesena et déposé une couronne devant une plaque dédiée au simple soldat Smokey Smith, à la Piazza del Popolo. La nuit du 21 au 22 octobre 1944, les Seaforth Highlanders of Canada ont traversé la rivière Savio grossie par les pluies torrentielles. Pendant les combats, Smith et deux autres soldats sont tombés sur des chars ennemis. Un de ses camarades ayant été blessé, Smith se leva et immobilisa un des chars, à 30 pieds seulement de ce dernier, en tirant dessus avec un PIAT (lance-bombes antichars d’infanterie). Quand des soldats sautèrent du char et coururent vers Smith, il fit feu de sa mitraillette Thompson, tuant quatre d’entre eux et dispersant les autres. « Presque immédiatement, est-il dit dans la citation de la Croix de Victoria de Smith, un autre char a ouvert le feu et d’autres fantassins se sont dirigés vers lui. Il a trouvé des magasins à Thompson abandonnés dans un fossé et a protégé ses camarades avec sa mitraillette jusqu’à ce qu’ils finissent par renoncer et qu’ils se retirent dans le désordre. »

La première vice-présidente nationale Pat Varga a eu le grand bonheur de le connaitre. « C’était un homme merveilleux qui a bien servi son pays », dit-elle.

La dernière cérémonie du voyage a eu lieu au cimetière militaire de la crête de Coriano, près de Rimini, où 427 Canadiens reposent parmi les 1 940 tombes du Commonwealth. Rimini était cruciale pour la défense allemande car ce port de mer était relié au nord industriel par la voie ferrée. Pour l’atteindre, il fallait faire une brèche dans la ligne Gothic. C’est pourquoi les Canadiens ont dû traverser une demi-douzaine de rivières, comme s’en souvient Roland Demers de Tecumseh (Ont.), ancien du Corps royal du génie canadien âgé de 87 ans. « Pour pouvoir construire les ponts, il fallait d’abord déminer. Quand on trouvait une mine, on la sortait de l’eau et on la neutralisait en lui enlevant le détonateur. Bien entendu, après un certain temps, l’ennemi s’est mis à les attacher deux par deux. Quand on tirait sur une d’elles, l’autre explosait. »

La ligne Gothic était fortement défendue depuis la crête. Deux divisions blindées, la 1re britannique et la 5e canadienne, se sont battues pendant une semaine pour pouvoir prendre la crête. Quand Rimini a finalement été rejointe, les Allemands s’en étaient enfuis, mais elle avait été presque détruite et plus de 1 000 de ses habitants avaient été tués. « La semaine passée, nous avons retracé les pas de Canadiens vraiment remarquables. Nous avons suivi le chemin de 93 000 Canadiens qui méritent vraiment qu’on les compte parmi les héros de notre pays, dit Thompson.

Un évènement inattendu a eu lieu lors de la lecture de l’Acte du souvenir : Pat Varga de la Légion et Ron Griffis de l’Association canadienne de Vétérans des forces de la paix des Nations Unies avaient accompagné au podium Henry Beaudry, résident de 88 ans de la réserve des Premières nations Sweetgrass (Sask.) et ancien prisonnier de guerre. La première vice-présidente nationale a d’abord lu l’Acte en anglais; ensuite, Griffis l’a lu en français et puis Beaudry a demandé à Varga s’il pouvait prendre la parole. Il s’est approché du microphone pour remercier le Créateur et le gouvernement de l’occasion de retourner à un pays où il a perdu tant de camarades.

La foule, surprise, s’est levée pour l’acclamer.

Les mots de Beaudry ont servi à résumer l’importance du long voyage et le besoin de ne jamais oublier ceux qui ont servi et ceux qui ne sont pas revenus de la campagne d’Italie.

Le représentant de la jeunesse Nolan Hill à côté du monument Le Prix de la paix. [PHOTO : TOM MacGREGOR]

Le représentant de la jeunesse Nolan Hill à côté du monument Le Prix de la paix.
PHOTO : TOM MacGREGOR

Ma rencontre avec l’histoire

Nolan Hill

Au début d’un voyage en l’honneur du 65e anniversaire de la campagne d’Italie, l’ambassadeur de la jeunesse de Rencontres du Canada, Nolan Hill de Calgary, a été invité à écrire un compte rendu des expériences qu’il a eues pendant le pèlerinage d’Anciens Combattants Canada.

Mon voyage en Italie, pour commémorer le 65e anniversaire de la campagne d’Italie, a été une expérience inoubliable. J’ai vu l’incidence de la Seconde Guerre mondiale sur le Canada, de mes propres yeux. L’occasion de parler avec des anciens combattants et d’écouter leurs histoires a été incroyablement instructive et enrichissante. J’ai entendu des histoires de camaraderie, de bravoure et de chances impossibles surmontées. Tout cela est encore présent à mon esprit.

Mes conversations avec les anciens combattants font partie des expé­rien­ces les plus enrichissantes que j’ai eues pendant le pèlerinage d’Anciens Combattants Canada, qui a eu lieu du 26 novembre au 5 décembre. Ils étaient si ouverts et honnêtes, et cela m’a donné un aperçu incroyable sur comment c’était en ce temps-là. J’ai plus appris sur l’histoire lors de mes conversations avec eux que dans n’importe quel livre d’histoire. Je n’oublierai jamais les anciens combattants et leurs histoires. Ils ont vraiment changé ma vie.

Mon expérience la plus mémorable a été la visite au cimetière militaire de Cassino, le deuxième cimetière en importance de la Seconde Guerre mondiale en Italie. Sur le panneau 15 du monument de Cassino, j’ai trouvé le nom du soldat William Albert Gair qui a été tué le 16 juillet 1943 en Sicile. J’avais fait des recherches sur lui avant de partir et j’ai eu le triste privilège, devant le panneau 15, au cimetière, de parler de sa vie et de son service. La cérémonie a été très émouvante, pour moi et pour tous les autres de la délégation.

Mes expériences en Italie seront gravées dans ma mémoire à tout jamais. Elles ont renforcé mon sentiment de responsabilité à « porter le flambeau » et j’ai l’intention de le faire. Je n’oublierai jamais les D-Day Dodgers (resquilleurs du jour J).

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