Prix d’excellence en habitation décerné à la Légion

La Dr. F.M. Walker Veterans and Seniors Villa de 4,4 millions de dollars, à Alliston (Ont.), œuvre faite avec amour par la filiale locale de la Légion royale canadienne et le Centre d’excellence en habitation de la Légion pour ainés, a remporté un Prix d’excellence en  habitation de la Société canadienne d’hypothèques et de logement en 2008.

Sophie Hill, de la filiale Alliston (Ont.), accompagnée par David MacDonald, conseiller en développement du Centre d’excellence en habitation de la Légion pour ainés et par Suzanne Lévesque d’Anciens combattants Canada, a accepté le prix, lors d’un souper de cérémonie, le 3 novembre. Il s’agissait d’un des 16 prix de la SCHL sous le thème des Pratiques exemplaires pour le logement abordable, qui sert à reconnaitre les individus et les organisations pour leurs réalisations par rapport au logement abordable.

« La Légion a de quoi être fière », dit Nancy Walker, coordonnatrice du Comité national de recherche sur le logement de la SCHL. La SCHL approuve la villa comme étant « un témoignage de ce que les fournisseurs de services, les professionnels de l’industrie, les collectivités et les gouvernements peuvent faire pour atteindre un but commun ».
C’est aussi un témoignage de ce qu’une petite filiale peut faire, grâce à beaucoup de travail et de persévérance (Alliston Branch Takes On Seniors Housing Project [non traduit], Novembre/ Décembre 2006).

« Tout ce qui pouvait aller mal dans un projet est allé mal à Alliston, dit MacDonald. Ça aurait été si facile d’abandonner. » Il attribue le mérite de l’achèvement du projet, qui a pris environ sept ans, à la persévérance du comité d’organisation local, dirigé par Hill, une arrière-arrière-grand-mère de 83 ans. Hill partage le mérite avec les membres du comité, choisis soigneusement pour l’expertise de chacun. La filiale a environ 530 membres.

L’édifice à trois étages comporte 33 appartements pour habitation autonome, 23 unités d’une chambre à coucher et 10 de deux chambres à coucher. L’édifice a un espace vert, une cour et une salle commune pour les visites familiales qui est aussi disponible aux nombreuses organisations associées à la Légion.

Alliston fait partie de la ville de New Tecumseth, où l’on avait découvert le besoin de logement sécuritaire et abor­da­ble pour les anciens combattants et les ainés à revenu fixe. Alliston, située à une heure au nord-nord-ouest de Toronto, est de­venue une cité-dortoir de la grande ville, ce qui a fait grimper les prix du logement. Les loyers à la villa varient de 772 $ à 889 $ par mois et 11 unités ont un loyer proportionné au revenu. La modicité était un des quatre critères pour l’attribution du prix et la différence que les habitations font pour la collecti­vité, l’innovation et l’adapta­bilité pour le reste du Canada étaient les trois autres.

Les matériaux utilisés pour réduire le son et les vibrations de la voie ferrée avoisinante et le design de la toiture qui permet l’addition à venir d’autres étages font partie des caractéristiques novatrices.

La filiale avait donné un terrain triangulaire, d’une valeur de 335 000 $, pour lancer le projet et puis elle a dû acheter un terrain adjacent nécessaire à la construction. « Cependant, grâce à ses 85 ans de service communautaire, la Légion a pu compter sur le soutien de la collectivité », faisait-on remarquer à la SCHL. Les couts ont été maitrisés grâce au conseiller de planification, à l’architecte et aux entrepreneurs qui ont réduit leurs frais ou les ont remis à plus tard. Un club philanthropique local a donné des meubles pour le projet. La ville de New Tecumseth a accepté un report de cinq ans de l’impôt foncier et réduit les frais de développement de moitié.

La fondation Dr. R.M. Walker Veterans and Seniors Villa Inc., constituée pour devenir propriétaire de l’établissement et l’administrer, a obtenu presque 1 million de dollars en financement grâce à l’Entente Canada-Ontario concernant le logement abordable, un prêt sans intérêt de 100 000 $ pour compenser les couts initiaux (dont une partie a été effacée) et l’assurance de la SCHL qui a permis à la fondation d’obtenir une hypothèque à faible intérêt. « Il n’y a pas de bourse spéciale où l’on puisse emprunter pour les projets de la Légion, dit MacDonald. Ils ont dû se débrouiller pour trouver une hypothèque comme n’importe quel autre promoteur. »

La constitution de la fondation et l’obtention d’une hypothèque sont peut-être décourageants, dit Hill, mais ils sont possibles grâce aux conseils du Centre d’excellence en habitation de la Légion. La Légion a créé environ 8 000 logements, dans plus de 150 ensembles résidentiels, allant de la location aux soins prolongés à la location viagère, en passant par les condominiums. « Si une filiale désire faire quelque chose de semblable, je lui conseille d’étudier la chose profondément, prendre la décision et puis le faire », dit Hill.

« La Légion est probablement mieux préparée que quiconque dans les collectivités du pays pour répondre à la demande » de logements pour ainés, dit MacDonald, qui a été détaché d’Anciens combattants Canada à la Légion. Nombre de filiales ont des biens immobiliers en plein centre-ville, des actifs qui ont pris de la valeur au fil du temps. Les filiales peuvent tirer parti de la longue expérience de la Légion par rapport aux logements pour ainés, ainsi que des conseils du Centre d’excellence. La clientèle des unités n’attend que ça et les prêteurs reconnaissent et respectent la Légion.

Les filiales des agglomérations les plus petites ont effectivement un avantage par rapport au processus d’aménagement, dit MacDonald. « Les gens se connaissent tous et tout le monde veut que ça marche. » Cela rend le processus d’approbation bien plus rapide. Et la collectivité a tendance à être patiente quand les choses tournent mal, comme c’est arrivé à Alliston, lorsque l’entrepreneur et l’architecte ont attendu pendant des mois, que le financement se matérialise, pour être payés.

Il y a un aspect du projet qui peut être utile aux autres filiales de la Légion : le partage de l’espace de divertissement. Beaucoup de filiales, ayant peur de perdre les revenus de leur salle, répugnent à dresser de nouveaux plans pour leur édifice, même si ce dernier est devenu trop grand pour le nombre de membres qui leur reste. Planifier un développement qui permette à la filiale de partager un espace peut aider cette dernière à se tirer d’embarras, dit MacDonald.

Les filiales ne devraient pas avoir peur de monter des projets qui subviennent à leurs besoins ainsi qu’aux besoins des anciens combattants et des ainés qu’elle sert. Mais « il faut commencer au tout début quand on organise ça, parce que ce qu’on organise détermine ce qui va se passer au bout du compte, dit-il. Si une filiale a besoin de davantage de revenus, le projet doit être monté afin de les obtenir ».

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