Des noms froids et silencieux, inscrits sur de la pierre ensoleillée, font face à une congrégation de jeunes prometteurs à travers une crête temporelle. On ne peut demander mieux comme rencontre du passé et du présent : la jeunesse du Canada d’aujourd’hui qui lie connaissance avec les spectres et les souvenirs lointains d’une bataille historique.
Entre 4 000 et 5 000 élèves des écoles de toutes les provinces et de tous les territoires sont venus à la fameuse crête qui surplombe la plaine de Douai, au Nord de la France, où ils se sont tenus côte à côte sur un champ de bataille ensoleillé devant le grand monument qu’ils ne connaissaient auparavant que par leurs lectures.
Mais se trouver là en ce 9 avril 2007, à absorber la cérémonie du 90e anniversaire de la bataille de la crête de Vimy ainsi que la grandeur du mémorial superbe de Walter S. Allward, ne suffisait pas à bien de ces jeunes car ils s’étaient aussi lancés dans une quête personnelle que leur enseignant leur avait confiée, non seulement d’apprendre ce que la bataille signifiait pour le Canada, mais de trouver, commémorer et représenter un Canadien qui a servi à Vimy.
Les recherches concernant “leur soldat” avaient commencé quelques mois avant, dans les salles de classe et les bibliothèques, ainsi que chez eux à l’ordinateur. Ils sont allés aux archives publiques, ont parlé de “leur soldat” à leurs parents et se sont sentis comme s’ils avaient découvert le filon quand ils ont trouvé des lettres, des journaux, des feuilles d’engagement et des rapports médicaux anciens. Il y a une fille qui était spécialement fière du fait que son soldat avait une tache de naissance. Certains ont eu la chance de trouver une vieille adresse et ont pu aller voir la maison où le soldat était né.
D’autres ont ressenti la frustration du chercheur qui se frotte à la bureaucratie ou qui “arrive au bout du rouleau”. Certains ont simplement dû accepter le fait que leur biographie demeurerait éparse, sans les morceaux de choix qu’ils avaient espéré trouver en ce qui concerne les renseignements personnels. Avait-il une petite amie? Faisait-il du sport? Quels étaient ses rêves et ses passions? De quelle couleur étaient ses cheveux?
Nombre d’élèves ont obvié à cela en se concentrant sur l’étendue des émotions que “leur soldat” a peut-être ressenties en s’en allant à la guerre, à l’idée de laisser les êtres chers derrière lui, à se demander s’il allait survivre ou s’il allait être blessé gravement. Ceux qui ont choisi cette voie ont exprimé leur point de vue d’une autre manière : par l’art, la poésie ou la chanson.
“Mon soldat s’appelait Rob Alexander”, dit l’élève de 10e année Sarah Mueller de Port Perry (Ont.). “Je n’ai pas pu découvrir d’où il venait, mais j’ai appris qu’il est mort à Vimy. J’ai écrit un poème en son honneur parce que j’ai pensé que ce serait chic comme épitaphe. Le poème concerne moins la bravoure, et la célébration de la guerre, que combien ça a dû être horrible, la douleur qu’il a dû ressentir.”
“Toutes ces choses conséquentes ont grandement aidé les élèves à comprendre le soldat qu’ils représentaient”, dit Dave Robinson, l’organisateur national et dirigeant du voyage Retour à Vimy, le plus grand des plus de douze groupes d’élèves à la cérémonie. “Leurs recherches ont donné vie à l’histoire, elles ont ajouté cette autre dimension, si importante, qu’on ne trouve pas toujours dans les livres d’histoire. Ils ont appris à connaître leur soldat en tant que personne vivante, qui aimait et qui était aimée, et qui était prête à mourir pour son pays, loin de chez elle.”
L’enseignant David Fletcher de Lethbridge (Alb.) est d’accord que les liens entre les élèves et “leur soldat” étaient personnels et étroits. “Pendant un petit instant, les trois mille cinq cents hommes qui ont donné leur vie à Vimy ont été ressuscités grâce à la jeunesse de notre pays. C’était comme si les jeunes contenaient les émotions et l’énergie des âmes qui reposent depuis 90 ans.”
Les vies données représentées comprenaient aussi celles de certains qui se sont battus à d’autres batailles durant la guerre, bien que Robinson aurait voulu qu’il y ait 3 598 élèves, un pour chaque Canadien tué durant la bataille de quatre jours, son groupe comprenait presque 1 700 élèves venant de plus de 80 écoles, plus un grand nombre d’adultes : des leaders de groupes, des parents et le personnel médical.
L’enseignante en histoire de l’école secondaire Port Hope, Nancy Hamer Strahl et le participant au Programme d’enseignement coopératif Ryan Gilmour se sont partagé la tâche de créer une base de données avec les noms des soldats qui leur avaient été remis par Gary Roncetti, un vétéran de la guerre de Corée qui aime beaucoup l’histoire militaire. Sa raison d’être était de permettre à chaque école du Canada de choisir les noms de soldats de leur région qui ont servi et d’assigner un soldat à chaque élève allant à Vimy. “Il y avait une liste de contrôle et les élèves avaient le choix entre faire des recherches sur quelqu’un de cette liste et le représenter, ou bien de faire des recherches et représenter un parent qui est allé à la guerre.”
Le jeune Patrick Baird représentait son arrière-grand-oncle, Amos Stone, qui a été enterré non loin de Vimy, à Monchy-le-Preux. “Il travaillait souvent à la ferme. Il est allé en France et, eh bien, nous avons toutes les lettres et les journaux. La première écriture dans le journal remonte à 1917 et il est mort le 13 septembre 1918. Il a été atteint par un morceau d’obus et j’ai une lettre qui l’explique en détail. Il était brancardier et un de ses amis est tombé. Il connaissait les premiers soins, alors il a décidé d’aller aider son ami. Il aurait dû rester par terre pour sa propre sécurité, mais il s’est levé et a couru à lui; c’est à ce moment-là qu’il a été atteint et tué sur le coup. Il n’avait que 17 ou 18 ans.”
Lors d’un court arrêt au cimetière, le jeune homme de Port Perry a enterré un objet que sa mère lui avait donné, un petit ange gardien, à la tombe de son arrière-grand-oncle. “J’étais vraiment heureux de pouvoir le faire”, dit-il. “Maintenant, je me sens heureux et fier.”
Quelle que soit leur forme, les recherches ont été cimentées à la crête et les milliers de personnes présentes l’ont vu dans le très grand engagement mouvementé envers le souvenir. Avant la principale cérémonie de l’anniversaire à laquelle allaient participer Sa Majesté la reine, le prince Philip, le Premier ministre Stephen Harper et le Premier ministre français Dominique de Villepin, les élèves se sont assemblés au Cimetière No 2, non loin du monument. Là, chacun d’eux s’est tenu debout en silence derrière la tombe d’un soldat. Et sur chaque pierre tombale blanche ils ont déposé un coquelicot. “J’ai été stupéfaite du nombre d’élèves qui étaient là”, dit Deneige Nadeau de Lethbridge. “Nombre des tombes derrière lesquelles nous nous sommes tenus étaient celles de soldats qui n’ont jamais été identifiés. De voir tous les coquelicots en partant […] j’ai réalisé combien de personnes nous avons perdu […] et que ces soldats n’étaient pas bien plus âgés que nous.”
Les élèves, parmi qui il y en avait qui avaient des larmes aux yeux et qui tremblaient d’émotion, ont écouté les hommages écrits par certains de leurs pairs. L’événement principal au cimetière, toutefois, a été le dévoilement d’une capsule-mémorial remplie de tous leurs poèmes, histoires, chansons et oeuvres d’art. Construite par la classe de fabrication de l’école secondaire Port Perry sous la direction de Bob Porter, la capsule va rester à Vimy où elle sera exposée à tous les regards.
Il s’agissait d’une importante contribution de la jeunesse du Canada et même avant la cérémonie du dévoilement, à laquelle assistait le ministre des Anciens combattants Greg Thompson, les élèves promettaient de retourner à Vimy dans 10 ans, à l’occasion du 100e anniversaire, pour relire leur contribution à la capsule.
Le ministre d’Anciens combattants Canada a fait ses hommages aux Canadiens qui sont morts durant la bataille, et aux milliers d’autres Canadiens qui ont été tués durant la guerre, y compris ceux dont la tombe n’est pas connue. “De si grands chiffres sont presque impossible à comprendre”, dit-il aux élèves. “Pourtant, nous savons à quel point leur perte a été terrible pour le Canada. À quel point notre pays serait-il différent si ces 66 000 Canadiens avaient survécu? Qu’auraient-ils accompli? Comment auraient-ils changé notre pays? Et en même temps, il faut se demander à quel point notre pays serait différent aujourd’hui, à quel point notre monde serait différent si ces […] Canadiens ne s’étaient pas sacrifiés pour la paix, pour la liberté, pour vous et moi?”
Thompson dit que ce sont là des questions que les Canadiens devraient se poser chaque fois qu’ils marchent sur les pas de ceux qui ont servi. “Quand on fait cela”, dit-il, “on comprend l’énormité de la dette que nous avons envers eux. Vous, toutefois, avez fait un pas de plus en ce qui concerne la commémoration. Vous avez porté votre regard au-delà des chiffres et découvert les particuliers, les Canadiens ordinaires, dont beaucoup n’étaient guère plus vieux que vous…”
Hamer Strahl dit qu’elle a ressenti une grande fierté quand elle a regardé autour d’elle et vu tous les élèves qui se tenaient derrière une pierre tombale, et qui tous portaient une reproduction de la tunique de la Première Guerre mondiale où le nom de “leur soldat” était écrit sur la poche avant gauche. “Cela démontre vraiment que les jeunes Canadiens sont tout à fait capables de se souvenir, et qu’ils font encore plus que cela pour accomplir quelque chose de très symbolique… Je pense que cela indique qu’ils sont disposés à en accepter la responsabilité, à s’occuper de ces soldats […] et qu’avec ça, une affinité s’est développée entre les élèves. Ils sont tous venus ici pour avoir la même expérience et en vieillissant ils pourront dire : j’y étais.”
Pour Robinson, le moment le plus mémorable est arrivé plus tard cette journée-là, quand il s’est retourné pour regarder les milliers d’élèves qui défilaient en une longue colonne, au moins 10 de large, le long de la route qui aboutissait devant le mémorial où ils ont été acclamés par la foule qui les attendait. “Le sentiment que j’ai ressenti en voyant cela est à jamais gravé dans ma mémoire.”
La veille, Robinson disait qu’en éducation chaque enseignant vit pour ce qu’on appelle des moments “enseignables”. “Lors d’un voyage comme celui-ci, ils arrivent quand on voit que les élèves comprennent. On le voit dans leurs yeux, la lumière dans leurs yeux, le scintillement de leurs larmes. Je vis pour ces moments-là parce qu’ils me disent, à moi enseignant, qu’ils n’oublieront jamais ce qu’ils ont appris.”
Les commentaires des élèves le confirment. “Le voyage au mémorial de Vimy et assister aux cérémonies du 90e anniversaire m’ont donné un nouveau respect stupéfiant pour tous les soldats : les anciens comme les présents, les tombés comme ceux qui se battent encore”, dit Lisa Mitschke de Langenburg (Sask.).
“Avoir l’occasion de venir voir où tout a commencé pour le Canada, c’était vraiment extraordinaire”, dit Katie Bergman, de Langenburg aussi. “Bien que je me trouvais à des milliers de milles de chez moi, je me suis sentie plus Canadienne que jamais à la crête de Vimy. Me trouver a côté de 3 600 élèves de mon pays, devant un monument à faire frissonner, cela m’a permis de renouveler mon patriotisme, cette fois-ci en sachant ce que cela veut vraiment dire d’être Canadienne.”
L’élève Garrett Yeske, de Langenburg aussi, dit qu’il va se souvenir de l’expérience le reste de sa vie. “Tous les Canadiens devraient être extrêmement fiers de ce que ces braves jeunes hommes ont sacrifié pour ce pays.”
“Je pense qu’il est vraiment important pour nous de nous rappeler ce qui est arrivé et ce que des gens ont dû endurer pour que nous ayons la paix au Canada aujourd’hui”, dit l’élève Rebecca Jensen de Port Perry, qui avait l’honneur de réciter l’Engagement au Souvenir durant la cérémonie qui a été télévisée à travers la nation.
L’élève Danielle Bourgon de Lethbridge (Alb.) dit que beaucoup de choses lui passaient par l’esprit pendant que l’autocar où elle se trouvait se dirigeait vers Vimy ce matin-là. Elle dit qu’elle se demandait si les autres élèves allaient être aussi excités qu’elle et si sa famille et elle-même seraient fières de comment elle aurait agi. Mais, encore plus important, elle se demandait si elle serait capable d’agir de manière que le soldat George Browne en ressente de la fierté. “Je savais que la raison pour laquelle je me trouvais à Vimy, ce n’était que pour le représenter de mon mieux. C’était ce privilège et cette responsabilité qui m’effrayaient et m’excitaient le plus. Au fur et à mesure que les heures s’écoulaient, la peur commença à dominer l’excitation, au point où je doutais sérieusement de pouvoir me tenir debout, encore moins représenter un soldat de la Première Guerre mondiale incroyablement brave.”
Sa peur s’est estompée quand un des surveillants de l’autocar a simplement rappelé à tout le monde que, quand ils passeraient par la crête de Vimy, ils ne seraient plus les mêmes. À la place, ils seraient les soldats qu’ils étaient venus représenter.
“Quand ils vont défiler, ce ne seront plus nos élèves”, disait Robinson quelques instants avant le grand défilé. “Les élèves seront les soldats qu’ils représentent. Nous (les adultes du voyage) serons là pour eux, en cas de besoin, mais le moment appartient aux soldats, et c’est ce que les élèves apportent à cet anniversaire.”
Robinson dit qu’il avait entendu quelqu’un dire que le pèlerinage des élèves allait marquer un tournant décisif de l’histoire canadienne. “C’est peut-être exagéré, mais c’est certainement une occasion pour le Canada de réaliser que l’histoire canadienne est bien à découvert, partagée par beaucoup, beaucoup de jeunes gens qui honorent l’engagement envers le souvenir.”
“C’est un très grand honneur d’être ici”, dit Heather Shearer de Cannington (Ont.). “C’est important que, de retour au pays, nous transmettions ce que nous avons appris à nos amis et à nos propres enfants quand nous serons plus vieux.”
“On ressent tellement d’honneur et de fierté quand on voit où ils se son battus”, dit Derrick Cochrane de Port Perry, qui avait fait des recherches sur sont arrière-arrière-grand-père Henry Robert Brown. “Je suis impressionné par la beauté du monument aussi.”
Vanessa Poitevien d’Ottawa représentait un soldat du nom d’Eric B. Eden, qui est mort au champ de bataille non loin d’où elle se tenait lors de la cérémonie d’anniversaire. “Il n’avait que 18 ans.”
Gayane Panosian, d’Ottawa également, est née en Iran et, comme beaucoup de ses amis, elle a découvert pourquoi il est si important d’apprécier les contributions des militaires. “Bien peu de gens obtiennent une formation à propos de ça. En venant ici, je pense que nous resserrons vraiment nos liens avec le passé et, ce qui est encore plus important, avec les gens qui ont servi.”
Le jeune Brody Levant dit que les liens qu’il a créés vont lui rester toute sa vie. Au cimetière militaire britannique de Bois-Carré qui se trouve près du village de Thélus, sur la pente sud de la crête, il s’est tenu devant la tombe d’un soldat qui s’appelait William Albert Foord. Il a lu à voix haute une lettre de la cadette du soldat, Alice, qui a 97 ans. Il l’a aussi saupoudrée d’une petite quantité de terre canadienne prélevée à un jardin qui appartient à la fille d’Alice, Linda. “Cher Bill”, débutait la lettre, “la dernière fois que je t’ai écris, tu étais en France. Je viens de me souvenir que tu aurais 110 ans si tu étais encore vivant. Je ne ressemble plus du tout à ce que j’étais quand tu m’a vue à la gare, quand nous nous sommes dits au-revoir, en 1914.
J’avais cinq ans et tu en avais 18.
Tout le monde pleurait quand le train a démarré.” Dans la lettre, Alice dit qu’elle n’a jamais oublié son frère. “Quand la guerre a été déclarée, tu as cru devoir partir te battre pour le roi et pour la patrie, et faire ta part pour sauver le monde. Le coût a été très élevé. C’était une guerre pour sauver le monde mais, Bill, elle ne l’a pas sauvé.
Tu as pris cette crête à Vimy, mais il a fallu presque 4 000 vies pour le faire : chacune d’elles était précieuse pour sa famille au Canada.”
Elle avait écrit que son frère ne reconnaîtrait pas le monde d’aujourd’hui. “Les bombes existaient en 1914, mais celles d’aujourd’hui sont bien plus destructrices. Il y a aussi la télévision et on peut y voir la guerre en direct.”
Avant de terminer sa lettre, Alice dit à son frère qu’elle a un fils qui a été baptisé en son honneur et elle désirait que la terre soit saupoudrée sur sa tombe afin qu’il y ait “un tout petit peu de Canada pour te couvrir”.
Levant, qui n’a que 12 ans, dit que c’était un honneur de réaliser les voeux d’Alice. “Maintenant que je suis allé à la tombe, je sens que son frère fait partie de moi.
Je sens que son frère est un de mes meilleurs amis maintenant.”
L’organisation de voyages de cette ampleur n’a rien de nouveau pour Robinson et son équipe de bénévoles qui ont déjà obtenu beaucoup de succès lors de voyages pédagogiques. En 2004, il a dirigé un voyage à la plage Juno, à l’occasion du 60e anniversaire du débarquement du jour J. Il y a un an et demi, il a mené un grand contingent d’élèves à Hong-Kong pour commémorer le 60e anniversaire de la libération des prisonniers canadiens qui avaient été dans les camps de prisonniers japonais. En 2008, il a l’intention d’emmener des milliers d’élèves à Ortona (Italie), en l’honneur des contributions que les soldats canadiens y ont mises en 1943.
Pour les voyages les plus récents il a compté sur la compagnie de voyages Explorica.
Le grand nombre d’élèves et d’autres pèlerins se rendant à Vimy a été tout un défi en ce qui concerne le transport, lequel a impliqué diverses correspondances. Beaucoup ont pris l’avion jusqu’à Paris ou jusqu’à Londres et puis ensuite ils ont pris divers chemins jusqu’à la crête, faisant nombre de visites à des sites du temps de la guerre. C’était la première fois que beaucoup de ces élèves allaient en Europe, sans parler de leur première visite à un champ de bataille.
Robinson dit que la participation des élèves à Vimy va rester gravée dans son esprit. “J’ai dit qu’ils viendraient il y a plusieurs mois, et ils sont venus. Je suis très fier de la manière dont ils ont représenté leur école, leur collectivité et leur pays. Et quand ils seront de retour chez eux, je suis sûr que le monde va leur sembler un peu différent. J’imagine que lorsque je serai rentré chez moi, je vais recevoir des courriels de leurs parents où ils vont me demander : qu’avez-vous fait à mon enfant?”