Au bord de l’enfer

by Tim Cook

Mon très cher père,
C’est Vendredi saint et je passe la journée à ceindre mes reins pour le combat. Le dimanche de Pâques, avec la paix sur la terre et les hommes de bonne volonté, je participe à la plus grande bataille de l’histoire du Canada, et peut-être de l’histoire du monde. Alors adieu, au cas où j’y reste.

Cette ‘dernière lettre’ fut postée le 7 avril 1917 par le lieutenant Gregory Clark à son père, quelques jours à peine avant qu’il prenne part à sa première bataille. C’est à la crête de Vimy, un nom qu’il ne pouvait pas mentionner à sa famille pour des raisons de sécurité, mais aussi un nom qu’elle n’aurait pas reconnu de toute façon. Cela allait changer durant les années qui suivraient car Vimy allait prendre une place sublime dans le panthéon des indicateurs historiques canadiens.

En avril 1917, toutefois, Clark et ses compagnons appartenant au Corps canadien n’ont vu la crête qu’en tant qu’obstacle dominateur, grandement fortifié et presque imprenable. Trois attaques contre la crête de sept kilomètres faites auparavant par les troupes françaises et anglaises avaient été repoussées. La tentative des Français avait eu lieu au début de l’été 1915, quand les Canadiens se trouvaient à Festubert et à Givenchy. Les Français avaient lancé plusieurs divisions contre la crête et ils avaient été repoussés lors d’une boucherie ensanglantée où plus de 100 000 soldats français et environ 80 000 soldats allemands étaient morts.

Clark comprenait fort bien l’ampleur de la tâche à laquelle les Canadiens faisaient face, et il était possible qu’il ne retourne jamais chez lui.

Il avait 24 ans quand le Canada est entré en guerre, en août 1914. En ce temps-là, il était à son chalet avec son amie Helen. Ils se courtisaient depuis à peu près un an et ils s’aimaient énormément. Gregory et Helen sont retournés à Toronto le 15 août, où ils ont été pas mal surpris d’apprendre que le Dominion était en guerre depuis presque deux semaines. Ils étaient perplexes à propos des événements et Clark, un écrivain et homme du grand air invétéré, retourna à son poste au journal Toronto Star. Il écrivait dans son journal intime : “La guerre fait toujours rage. Elle ne nous excite pas vraiment beaucoup… Elle semble si lointaine.”

Clark s’est occupé de la chronique criminelle du journal durant toute l’année 1914, mais il s’intéressait de plus en plus à la famille des soldats. Toronto fut secouée par les chiffres terribles des victimes après la bataille d’Ypres titanesque, en avril 1915, où les Allemands ont utilisé le chlore gazeux pour la première fois de l’histoire de la guerre et plus de 6 000 Canadiens ont été tués, blessés ou faits prisonniers. Clark interviewait des parents et racontait leurs histoires dans ses articles. La guerre arrivait chez nous. Son père et son frère étaient très patriotes; son frère, Joe, s’est vite engagé et leur père exhortait les hommes physiquement aptes à faire leur devoir par l’entremise d’éditoriaux dans les journaux qui faisaient grand tapage. Clark ressentait de plus en plus la pression d’aller servir son pays, mais son amour pour Helen était puissant et il ne pouvait se résoudre à la quitter.

Le stress de savoir que d’autres se battaient pour lui finit par pousser Clark à prendre la décision déchirante; il s’engagea le 27 mars 1916, en tant que simple soldat, dans le 170e Bataillon. Ne mesurant qu’à peine cinq pieds deux pouces et demi et ne pesant que 110 livres, il avait quand même l’éducation et la conduite qu’il fallait pour pouvoir devenir officier. Il fut promu rapidement, et puis nommé officier, et il passa une grande partie de 1916 dans des écoles de formation d’officiers au Canada. Toutefois, il épousa sa bien-aimée Helen. Bien que n’ayant presque jamais été séparé d’elle plus d’un jour, il s’embarquait pour l’Angleterre quatre jours après les noces et il ne la reverrait que 1 039 jours après.

***

À la fin de 1916, Clark fut transféré aux 4th Canadian Mounted Rifles, une ancienne unité de cavalerie qui avait été convertie en unité de fantassins car le front occidental avait démontré que les cavaliers n’avaient guère de chance contre les explosifs, les shrapnells et le feu mortel des armes légères. Clark est arrivé en France à la fin de 1916, et il a tout de suite rejoint son unité dans le monde étrange, ravagé et enténébré des tranchées.

Comme la plupart des soldats, Clark a trouvé le combat au front occidental étrange et dangereux. Durant l’hiver 1916-1917, son expérience des tranchées était en grande partie la monotonie et le labeur, mais il a souffert de bombardements terribles de l’artillerie qui faisait trembler les hommes et les obligeait à s’étaler dans la boue. “J’avais vu la terreur”, écrivait-il dans son journal, “le grand tumulte terrible de la bataille qui paralyse : quelque chose si éloigné de l’humanité qu’on aurait dit que tous les dieux et tous les diables étaient devenus fous et se battaient entre eux, oubliant les faibles mortels sous leurs pieds.” Mais on apprit la nouvelle qu’une offensive contre Vimy se planifiait, et tous savaient que le combat allait être encore plus intense et meurtrier.

Les 4th CMR, un des bataillons d’infanterie qui seraient parmi les premiers à passer à l’attaque, passèrent plusieurs mois en préparation, planification et entraînement pour leur rôle. Clark allait commander le 15e Peloton (environ 45 hommes) lors de la bataille. Les Canadiens commencèrent à se rassembler dans les tranchées de l’arrière le soir du 7 avril. Pendant les cinq derniers jours, les obus avaient hurlé au-dessus des têtes, jour et nuit, lancés par les canons qui martelaient les positions ennemis.

Le dimanche de Pâques, le 8 avril 1917, les premières unités des 4th CMR partirent au front à minuit, en empruntant une des merveilles d’ingénierie de combat, le tunnel Goodman. Durant la longue étape de préparation, les Canadiens avaient construit plus d’une douzaine de tunnels pour que les troupes puissent se rendre au front au moment de l’attaque. La plupart avaient quelques centaines de mètres de longueur, et Goodman mesurait plus d’un kilomètre. Il était assez haut pour que les hommes puissent s’y tenir debout, mais il n’avait pas été construit pour des timorés ou des claustrophobes.

Durant les heures froides et noires du 9 avril, Clark rassembla son peloton dans ce qu’on appelait les “tranchées de départ” à l’extérieur du tunnel Goodman. Chaque homme était laissé tranquille avec ses pensées. Est-ce que ce serait son dernier jour sur Terre? On faisait ses prières, on manipulait les fétiches-porte-bonheur, on écrivait les dernières lettres aux êtres chers au pays. Au-dessus de leur tête, les obus hurlaient vers les lignes allemandes. Le temps s’écoulait lentement jusqu’à l’heure zéro.

À 5 h 30, le lundi de Pâques, toute la puissance de l’artillerie se mettait à bombarder les lignes allemandes de ses 983 canons, obusiers et mortiers qui lançaient un flot de mort et de destruction. Les Canadiens, qui s’étaient exercés pendant des semaines avant la bataille, allaient suivre le barrage d’artillerie jusqu’aux lignes ennemies. Ce mur d’obus et d’explosions qui bougeait fendait l’air alors qu’il se traînait sur le champ de bataille. Mais il y avait une grande différence avec les exercices d’assaut d’avant la bataille (où les officiers avaient transporté des drapeaux pour indiquer où se trouvait le barrage, avançant d’une centaine de verges toutes les trois minutes) et la réalité quand on suivait le barrage assourdissant qui déchirait la terre.

Trois minutes après l’heure zéro, Clark sortit de la tranchée en criant “Allez les gars!” même si ses mots disparurent dans le tumulte des explosions. Son peloton vint à sa suite, tout comme les douzaines d’autres qui étaient visibles, et les centaines d’autres le long de la crête. Les Canadiens avaient démarré.

Gregory Clark a raconté ce qu’il ressentit : “D’une certaine façon, c’était une vue resplendissante. Il faisait encore assez noir. La giboulée tombait. Là, devant nous, horriblement près, se trouvait le bord de l’enfer. Il flambait et lançait des éclairs et des étincelles, les obus éclataient; il y avait des fusées blanches et colorées lancées par un ennemi déstabilisé. Et les lumières éclairantes et étincelantes montraient un mur infernal de fumée qui se tordait, qui bouillait, et dans lequel se trouvaient des silhouettes d’hommes qui avançaient.”

Ils s’avancèrent de façon mesurée, à pied, derrière le barrage rampant qui déchiquetait les lignes ennemies. Ils passèrent à côté de cratères gros comme une maison; le fil barbelé avait été arraché; des Allemands morts gisaient sinistrement ça et là. Le tout se voyait en passant lors de la marche jusqu’en haut de la crête. La discipline rigide des troupes vint à leur secours. Toutes les trois minutes, les soldats s’arrêtaient, se couchaient, et attendaient que le barrage s’avance de cent verges de plus. Ils s’avancèrent plus de douze fois et, chaque fois, ils se blottissaient, tendus, sous la couverture d’obus. À l’occasion, le son des MG-08 lourds allemands qui tiraient s’entendait malgré le fracas, mais devant Clark il n’y avait pas d’Allemand excepté les prisonniers qui s’échappaient en courant, les mains en l’air.

Mais des hommes étaient tués tout autour de Clark alors que les balles et les shrapnells sifflaient au-dessus du champ de bataille. Pendant 35 minutes, ils ont continué de s’avancer, jusqu’à ce qu’ils atteignent la tranchée de réserve ennemie. Là, le barrage d’artillerie fit une pause pendant 45 minutes, balayant les lignes ennemies et permettant aux unités retardataires de les rattraper. Il n’y avait pas grand-chose à faire pour les fantassins, alors ils creusèrent dans les cratères, fumèrent des cigarettes et vidèrent leur vessie, laquelle en avait bien besoin.

Pendant qu’ils attendaient, Clark et un petit groupe d’hommes se trouvaient dans un cratère d’où ils étudiaient le front, jetant un coup d’oeil à leur montre pour savoir quand il allait falloir s’avancer à nouveau. Un obus de l’ennemi atterrit dans le fond du cratère, dissipant la superstition selon laquelle un obus n’atterrit jamais dans le trou d’un autre. De dire Clark : “il nous lança tous en l’air, détruisit l’étui à cigarettes que le sergent Windsor avait à la main, coupant le fusil de Bertrand en deux à la culasse et nous laissant retomber de tous côtés”. Abasourdi et secoué, le petit groupe de Clark se tapotait les jambes et les bras pour s’assurer que rien ne manquait. De façon presque miraculeuse, personne n’avait été blessé.

Après avoir vérifié son peloton, Clark remarqua un changement dans le son du barrage. Clark s’élança en avant, glissant sur le terrain boueux plein de cratères, pour suivre le barrage. À 7 h 5, ils avaient atteint leur objectif final sans que Clark et ses hommes aient tiré un seul coup de feu. Ce n’était pas la même chose dans le cas des autres pelotons de sa compagnie, ni dans celui des 22 autres bataillons qui étaient passés à l’attaque tout le long de la ligne lors de la première vague. C’était toutefois loin d’être terminé. La capture de la crête n’était que la moitié de la bataille; les Canadiens avaient été entraînés pour se préparer à la contre-attaque des Allemands qui, s’attendait-on, allaient essayer de reprendre le terrain si important.

Clark et ses hommes se retranchèrent le long de leur ligne, créant une série de places fortes pour résister à l’attaque allemande. De la crête, ils pouvaient voir la plaine de Douai et les Allemands qui y reculaient désespérément leurs unités d’artillerie. La ligne avancée fut établie sur la pente est de la crête, ce qui leur donnait de bons champs de tir. Mais les Allemands n’avaient pas encore été tous nettoyés du front et la bataille continuait à faire rage loin à gauche où la 4e Division se battait avec acharnement pour capturer le point le plus élevé de Vimy à la colline 145. Même au front des 4th CMR, des troupes allemandes étaient retranchées et cachées sur la pente plus basse que les canons canadiens n’avaient pas pu bombarder.

Durant toute la journée, le peloton de Clark et plusieurs autres ont soutenu le combat avec ces Allemands. Le feu de l’artillerie avait aussi commencé à frapper la crête, venant de l’ennemi et des obus canadiens qui tombaient trop vite. Au début de l’après-midi, son ami le lieutenant W.G. Butson se trouvait à environ 20 verges de Clark où il essayait d’organiser ses hommes dans des trous de tirailleurs quand il tomba par terre. Clark courut l’aider et, horreur, il vit qu’une balle lui avait traversé la tête, lui ayant fait exploser les deux yeux. Clark faillit vomir. Pendant qu’un des hommes bandait la tête de Butson, Clark tenait la main de son ami qui réclamait sa mère dans son délire.

Vu que tous ses supérieurs avaient été blessés ou tués, il n’en tenait qu’à lui de coordonner la défense. Le reste de la journée servit à creuser des retranchements parmi les explosions d’obus ennemis. Il y eut quelques contre-attaques le long des lignes, mais les canonniers canadiens, dirigés par leurs observateurs postés sur la crête, faisaient pleuvoir un bombardement nourri sur eux. Quelques avions allemands volèrent au-dessus de la colline à basse altitude, l’arrosant à la mitrailleuse, mais il n’y eut pas vraiment d’attaque.

Après avoir été soumis au feu de l’artillerie pendant une grande partie du 10, les CMR avaient très hâte au 11, quand devait arriver la relève, et Clark et la plupart de ses hommes venaient de passer trois jours sans dormir. La neige tombait fortement. Éreinté, affamé, les yeux injectés de sang, Clark continua de visiter ses hommes dans leurs tranchées peu profondes et leurs trous à canon, les rassurant, que la relève allait arriver bientôt.

Un autre officier, le lieutenant L.C. Johnston, l’invita à quitter la fange pour prendre un dîner avec lui sur la colline, dans le sous-sol d’un édifice en ruines surnommé Cable House. Clark pensait que ce serait trop dangereux car les Allemands en avaient bombardé les alentours toute la journée, alors il retourna à sa tranchée boueuse quand il ne put convaincre Johnston de se joindre à lui. Il était assis là, à mâcher de la viande en boîte froide avec un de ses sergents de confiance, trop fatigué pour parler, quand il entendit un obus frapper Cable House.

“Alors la jambe de Johnston, séparée à la hanche, atterrit dans la tranchée, frappant le casque de Mackie et mes pieds”, écrivait Clark. “Je ne me souviens de rien de plus horrible que ça. Et puis le reste de Johnston vola au-dessus de notre tête et atterrit à 40 verges de l’endroit où il avait été frappé.” Sous le choc, ils jetèrent la jambe de Johnston à l’extérieur de la tranchée, mais quand leurs nerfs se calmèrent un peu, ils allèrent la chercher et la déposèrent à côté de Johnston qui était “mutilé jusqu’à en être méconnaissable”.

C’était le début d’un bombardement infernal de l’ennemi tout le long du front. Clark et ses hommes se tendirent pour la contre-attaque. On entendait des cris de douleur et des appels aux brancardiers entre les explosions. L’attaque ne se réalisa pas, bien que les CMR perdirent un nombre important d’hommes parce que leurs membres groupés, se préparant à repousser l’attaque, offraient des cibles plus importantes durant le bombardement de saturation. Ce dernier se termina au crépuscule et Clark s’est souvenu de l’image étrange d’un aumônier qui suivait le front, s’arrêtant aux fosses communes pleines de cadavres où il administrait le dernier sacrement en commun.

Au coucher du soleil, le 11, la relève des 4th CMR arriva enfin. Clark et ses hommes partirent vers l’arrière en trébuchant. Bien que certains des hommes acclamaient et chantaient la victoire, bien plus étaient ceux qui, silencieux, avaient des larmes aux yeux. Ils avaient laissé bien trop d’amis derrière eux sur la crête. D’après les rapports sur le champ de bataille, les victimes des 4th CMR furent de 43 morts, 118 blessés et 18 disparus. “Quand je me suis endormi cette nuit-là, il ne m’importait pas du tout si j’allais me réveiller et, pourtant, mon esprit ressentait, à peine, une exultation lointaine. J’étais en vie.”

***

La Croix militaire fut décernée au lieutenant Gregory Clark pour sa bravoure et son leadership stimulant durant la bataille de la crête de Vimy. Sa citation est comme suit : “Pour son remarquable courage et son sens du devoir au combat. Il prit le commandement de sa compagnie et la dirigea avec beaucoup de compétence, atteint son objectif et consolida sa position. Il montra un bon exemple de courage et d’initiative.” Effectivement, c’est ce qu’il a fait, mais la bataille l’avait presque complètement usé, et il admettait qu’il était presque à bout de nerfs et qu’il souffrait d’une toux sèche à cause du gaz toxique. Un officier commandant compatissant l’envoya en arrière pour qu’il puisse se reposer pendant quelques semaines, mais il retourna au front et servit jusqu’au début du mois d’août. Il fut retiré, à nouveau, à un poste “à l’épreuve des bombes” au quartier général du bataillon, mais il retourna au front, avec le grade de major, en tant que commandant de compagnie pour la série de combats dévastateurs qu’on a surnommés les Cent jours du Canada, lesquels ont duré d’août à novembre 1918. Il évita la mort de justesse à plusieurs occasions et, durant ces heures moroses, “dans mon esprit, j’étais tout à fait prêt à paraître devant Dieu et j’étais très triste pour Helen, ainsi que pour mes père et mère”. Mais il survécut et fut renvoyé au Canada en septembre 1918, où il allait être journaliste de guerre. L’armistice eut lieu avant qu’il n’ait l’occasion d’écrire à titre officiel, alors il fut rendu à la vie civile, et reprit sa vie avec Helen.

Mais la guerre l’avait changé. Gregory Clark retourna à son poste au Toronto Star, mais ensuite il s’en alla au Star Weekly du journal. Écrire pour la chronique criminelle ne le contentait plus, alors il se tourna vers l’humour. Clark commença à raconter des histoires de Canadiens avec son partenaire caricaturiste Jimmie Frise qui, comme lui, était un vétéran de la guerre. Il s’agissait d’histoires joviales et anodines sur les curiosités des hommes, et les Canadiens de partout au pays les trouvaient charmantes. Il se livra aussi à la pêche et la vie de plein air pour lesquelles il se passionnait. Clark allait devenir un des écrivains les plus aimés de sa génération avant son décès, lequel eut lieu en 1977.

La bataille de la crête de Vimy avait été le moment déterminant de sa jeune vie, comme elle l’avait été pour le Canada à ce point-là de sa jeune histoire. Des années après la guerre, Clark réfléchissait à son expérience : “Je suis revenu de la guerre plus grand en esprit, en intellect et en personnalité. J’étais un rat de bibliothèque, un petit rat de bibliothèque tranquille, quand je suis parti et, quand je suis revenu, j’étais plutôt coriace.” On pourrait dire que la même chose s’est passée pour le Canada en général. Le Dominion “coriace” a changé à tout jamais quand il a été forgé dans le feu de la Première Guerre mondiale.

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