Day: July 22, 2025

Des blagues d’abord, puis la terreur, l’horreur
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Des blagues d’abord, puis la terreur, l’horreur

Tout au long de la Seconde Guerre mondiale, les Canadiens ont craint que les navires transportant les contingents de soldats canadiens en Grande-Bretagne ne soient coulés dans les eaux infestées de sous-marins. C’est bien arrivé, mais une seule fois. Le vapeur Nerissa était un petit navire britannique de passagers et de fret de 5 583 tonnes, construit à Glasgow en 1926. Il fut mis à la disposition de l’armée britannique pour le transport de personnel et de matériel en 1940. Le Nerissa quitta Halifax le 21 avril 1941. Le 24, après une escale à St. John’s (T.-N.), il mit le cap sur Liverpool sans escorte. Comme ce navire pouvait soutenir une vitesse de 14 nœuds, il n’était pas obligé de se joindre à un convoi qui aurait été beaucoup plus lent (mais protégé). Il y avait 291 personnes...
BUTIN CÉRÉMONIEL
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BUTIN CÉRÉMONIEL

« Les forces américaines se sont emparées de la masse du Parlement du Haut-Canada, l’Ontario, lors de la bataille de York du 27 avril 1813, pendant la guerre de 1812, déclara le président américain Franklin Roosevelt le 4 mai 1934. Cette masse, symbole de l’autorité législative à York (désormais Toronto) depuis 1792, est conservée à l’Académie navale des États-Unis, à Annapolis. » Taillé dans du bois tendre, peut-être du sapin ou du pin, et mesurant 142 centimètres de longueur (4 pi 8 po), ce butin américain vieux de plusieurs siècles était considéré d’apparence primitive malgré sa valeur symbolique pour la gouvernance anglo-canadienne. Les chroniqueurs le décrivaient souvent comme doré avec des touches de rouge, mais il s’agissait simplement de peinture couleur or. Cependant, en s’en ...
front intérieur
LE FRONT INTÉRIEUR

front intérieur

Bien qu’animé par une passion indéfectible pour l’aviation, Fred Ashbaugh se retrouva vite décontenancé, voire décou-ragé, lorsqu’il aborda le Plan d’entrainement aérien du Commonwealth britannique. Le jeune agriculteur albertain s’était enrôlé en 1940, à l’âge de 21 ans, parce que « c’était la guerre, et [il] n’aimait pas ce que faisaient les Allemands ». L’armée de l’air, confia-t-il, lui semblait être la meilleure option. Ce programme novateur visant à faire du Canada un vaste terrain d’entrainement pour aviateurs militaires fut mis sur pied en quelques mois, et ses recrues passaient par un dépôt des effectifs à Toronto. Le « dépôt des effectifs n° 1 » n’avait rien de supérieur. Situé dans le bâtiment Coliseum sur le terrain de l’Exposition nationale canadienne, il pouvait accueillir...
DANS la brèche
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DANS la brèche

Le gaz! Le gaz! Vite, les gars! Effarés et à tâtons Coiffant juste à temps les casques malaisés; Mais quelqu’un hurle encore et trébuche Et s’effondre, se débattant, comme enlisé dans le feu ou la chaux… Vaguement, par les vitres embuées, l’épaisse lumière verte, Comme sous un océan de vert, je le vis se noyer. - Extrait de « Dulce Et Decorum Est » de Wilfred Owen, traduit par Georges Gernot   « L’essence même du printemps était dans l’air, écrivait le lieutenant-colonel canadien George Nasmith devant le saillant belge d’Ypres le 22 avril 1915. J’avais envie d’aller en pleine nature, et de regarder les oiseaux et les abeilles, de me prélasser au soleil sans rien faire. » Le chimiste analyste torontois de 4 pi 6 po avait été jugé inapte au combat en raison de sa taille. Pas déc...
Une vie de service
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Une vie de service

Le sous-lieutenant Chris Snider, 21 ans, commandait le 8e Peloton de la compagnie « C » du 3e Bataillon du Princess Patricia’s Canadian Light Infantry lorsque sa patrouille de 10 hommes fut prise sous les tirs de mortiers chinois installés dans les collines d’en face. C’était la nuit du 25 avril 1953, et Snider avait détecté des troupes ennemies s’approchant d’eux dans la zone neutre qui formait la frontière entre les Corée. La guerre durait alors depuis près de trois ans. Snider, un volon-taire de l’armée canadienne né aux États-Unis qui avait grandi à Oakville, en Ontario, s’était habitué au sifflement des balles de carabine et de mitrailleuse près de lui, ainsi qu’à la pluie aléatoire des obus. La patrouille était accroupie entre les bermes d’une rizière. Le reste du bataillon éta...