Il faut lui dire bravo. Ces 16 derniers mois, pendant la COVID, la Légion royale canadienne a tout mis en œuvre pour éviter de suspendre les services qu’elle offre aux anciens combattants, et elle a fait preuve d’une remarquable capacité d’adaptation.
Avant la pandémie, les filiales de la Légion étaient une « deuxième maison » pour de nombreuses personnes aux quatre coins du pays. C’étaient des lieux où on se rassemblait, où on rencontrait du monde et où on évoquait des souvenirs, des lieux où on pouvait rouspéter, jouer aux fléchettes, obtenir de l’aide et se mettre au service des autres. Les filiales encouragent l’adhésion de nouveaux membres et génèrent des revenus. Elles sont les fondements du modèle fédéraliste des activités de la Légion. Heureusement, elles rouvriront bientôt leurs portes et refonctionneront à capacité maximale. Il n’en reste pas moins que la fermeture des filiales dans le cadre du confinement a porté un coup dur à cette institution nationale.
Des initiatives numériques ont été adoptées et mises en œuvre.
Il y a un an, bien des filiales voyaient l’avenir en noir. Plus de 120 d’entre elles prédisaient qu’elles ne pourraient pas rouvrir pour des raisons financières ou qu’elles rouvriraient, mais ne dureraient pas trois mois. Quatre autres disaient qu’elles avaient déjà fermé ou qu’elles fermeraient pour de bon.
La Direction nationale est intervenue et a donné l’exemple en puisant dans son fonds de réserve pour distribuer 3 millions de dollars aux filiales qui en avaient le plus besoin. Elle a ensuite entrepris des activités de défense des intérêts pour convaincre le gouvernement fédéral d’ouvrir lui aussi son portefeuille. En novembre, Anciens combattants Canada a créé le Fonds d’urgence à l’appui des organismes de vétérans de 20 millions $ : 14 millions $ ont été alloués aux filiales de la Légion qui peinaient à couvrir à leurs frais d’exploitation avec la COVID-19. Ces fonds ont été déboursés en trois phases : 7,2 millions $ à 701 filiales en décembre, 2,8 millions $ à 282 filiales en mars et le reste à 885 filiales en mai.
Nécessité faisant loi, des initiatives numériques ont été adoptées et mises en œuvre : troncs du coquelicot sans contact, inscriptions et renouvèlements en ligne, transferts électroniques de fonds, investissements en mercatique dans les médias sociaux. Des cartes de membre numériques sont même en cours d’élaboration.
Les membres du Conseil exécutif national maitrisent désormais l’art des réunions sur Zoom. C’est un bon moyen de se préparer au congrès national de 2021, qui aura lieu en aout par visioconférence.
On peut certes arguer que certaines de ces mesures étaient déjà en cours, mais la pandémie a été le moteur de leur mise en œuvre accélérée.
Les dirigeants de la Légion, de la filiale à la direction divisionnaire, ne se sont pas arrêtés sur ce qu’ils ne pouvaient pas faire, ils ont entrepris tout ce qu’ils pouvaient faire. Ils ont trouvé de nouveaux moyens de préserver le lien avec les anciens combattants âgés isolés (et même de leur livrer des repas), de maintenir les services à distance pour les gens qui ont besoin d’avantages d’ACC, et de continuer à commémorer les personnes mortes au combat sans se rassembler en grand nombre. Et donc, des bravos sont de rigueur.
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